Je vous soumets une affaire qui permet, sans que le doute soit permis, d’être admiratif face à la folie fiscale.
A condition toutefois que, tel Néron, on oublie les conséquences de la destruction pour n’en savourer que l’émotion et la perfection. En résumé, si on est un fumier de lapin de jaloux, qui, pour masquer sa médiocrité, souhaite la mort de ceux qui font l’avenir du monde économique, les entrepreneurs qui réussissent.
Cette affaire obéit aux mêmes ressorts que toutes les autres, la parano fiscale.
J’en rappelle le principe :
– En chaque entrepreneur, l’Etat considère qu’un fraudeur fiscal est actif. Au nom de l’équité, les contrôleurs fiscaux sont chargés de le débusquer.
– Ce délire s’avère totalement faux, mais il est cru par le plus grand nombre et doit donc impérativement se vérifier.
– Les contrôleurs fiscaux multiplient les contrôles fructueux, pour valider la théorie. Pour cela ils inventent, à chaque contrôle, des fraudes inexistantes.
– Cette façon de faire tétanise les entrepreneurs qui craignent et haïssent le fisc.
– Cette haine du fisc par les entrepreneurs, parfaitement justifiée, permet au fisc de prétendre que si les entrepreneurs le haïssent, c’est parce qu’ils sont des fraudeurs.
La boucle est bouclée, la parano s’autoalimente, C.Q.F.D.
C’est le cycle infernal de l’enfant battu parce qu’il n’est pas sage, qui n’est pas sage parce que la violence le déstabilise. Ou encore de l’allemand de l’Est qui rêvait de liberté, la Stasi l’en privait en prétendant que ce rêve nuisait à l’Etat, jusqu’à enfermer tous les Allemands pour traitrise au simple fait qu’ils cherchaient à être libres, tous ces prisonniers rapportant la preuve que l’Etat était en danger.
Le grand art du fisc français est la fabrication de la fausse fraude, la fraude inexistante, c’est sa marque de fabrique, sa spécificité, son moteur, son côté inventif de l’horreur.
Je vous laisse savourer le dossier suivant : link , il est un très bon exemple de cette dérive mortelle. Vous comprendrez en le lisant comment le fisc manipule la justice, globalement consentante.
Bien cordialement. H. Dumas