Pour l’individu.
Chacun de nous est limité par les contraintes de son propre corps. Certains les repoussent, ou tentent de les repousser.
Parmi ces contraintes celles que nous impose notre cerveau sont les plus difficiles à vivre. Tenter de les repousser se transforme rapidement en cauchemar, tant le doute alors s’empare de nous.
Et pourtant, notre cerveau est si facilement débordé qu’essayer d’en repousser les limites pour y voir plus clair est un impérieux devoir.
Pour la société.
C’est pire. Les contraintes sont imposées par le cerveau global, dont est issue la pensée unique. S’en défaire, en repousser aussi les limites, engage au delà du doute personnel, puisqu’alors il faudra aussi affronter le jugement et le doute des autres, notamment son paradoxe : la culpabilité personnelle.
Par exemple, dans une société où la pensée globale impose l’apartheid, le noir finira par croire que c’est sa négritude qui lui impose des interdits et non la société. Il s’en voudra d’être noir. La pensée globale, ou unique, deviendra pour lui une menace constante, paralysant sa réflexion par son omniprésence. Il devra affronter l’organisation sociale qui se met automatique en place au service de la pensée unique. L’organisation sociale borne les limites ressenties, ce sont elles qu’il devra dépasser avant d’entreprendre toute réflexion. C’est le difficile parcours dont Mandela est le symbole.
Le réflexe de la liberté.
Pour ma part, je crois que l’homme, instinctivement, avec plus ou moins d’énergie, cherche à repousser les limites. Les siennes propres et celles que lui impose la société. C’est l’idée de liberté. Au motif que ce réflexe ne peut mener qu’à la désorganisation, à l’anarchie, voir aux conflits, l’homme se limite lui-même et la société le limite dans cette quête de liberté.
L’opacité unilatérale.
Parmi tous les outils de castration de la liberté, ce billet veut évoquer celui de l’opacité unilatérale. Celle-ci s’installe lorsque les garants de l’organisation sociale, désignés ou autoproclamés, souhaitent tout savoir sur leurs ressortissants et que l’on ne sache rien d’eux.
Ils agissent ainsi au motif (le plus souvent inconscient) qu’ils ont en charge l’application de la pensée commune, de l’organisation dictée par le cerveau global. Ils s’appliquent à cette tâche sans faillir et, évidemment, en toute impunité puisqu’agissant à l’intérieur des limites de la pensée unique, qui s’impose à tous.
Plus la société sera liberticide, dictatoriale, plus ses limites, acceptées de gré ou de force, seront contraignantes, plus l’opacité unilatérale sera la règle.
L’exemple récent, connu, analysé de l’opacité unilatérale est la Stasi. Elle savait tout sur tous, eux ne savaient rien d’elle.
On peut poser le principe suivant : le niveau d’intelligence et de liberté d’une organisation sociale se calcule en fonction de la transparence réciproque entre son administration et ses membres, ou, inversement, en fonction de la force de son opacité unilatérale.
Sur une échelle de dix, une société stupide verrait sa transparence réciproque proche de zéro et son opacité unilatérale proche de dix. Ces deux données évoluant inversement.
Le fisc et l’opacité unilatérale.
Pur produit de la pensée unique, l’impôt, tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, n’a aucune légitimité. Il est stupide.
Le paradoxe est que ce sont ceux qui en paient qui sont accusés de « tricheurs » pendant que ceux qui n’en paient pas seraient de « bons citoyens ». Celui qui crée des richesses finit par s’en vouloir, en avoir honte, nous y sommes donc.
Ces limites cérébrales imbéciles, imposées par le cerveau global et sa pensée unique, sont surveillées par le fisc, administration chargée de l’organisation sociale de l’impôt.
Ce n’est pas diffamer de dire que le fisc est une organisation liberticide, imbécile, nuisible à la liberté et à la société en règle générale.
La preuve en est rapportée sur l’échelle de l’opacité unilatérale où il obtient la note dix.
Vous en doutez ? Je vous laisse prendre connaissance de l’assignation dont je suis l’objet, en cliquant sur le lien suivant : link .
Bien cordialement. H. Dumas