Dans leur colossal ouvrage « Histoire du libéralisme en Europe », signé de Messieurs Nemo et Petitot, Philippe Nemo cite Pierre Daunou (1761-1840) : » Les garanties ont pour butd’empêcher les pouvoirs qui nous protègent contre les malfaiteurs, de devenir malfaiteurs eux-mêmes ». Ces garanties sont pour Daunou les déclinaisons de la propriété privée qui englobent évidemment la propriété, mais aussi les fruits du travail, les libertés d’échange, d’initiative, d’entreprise, de penser, de croyance, etc… Elles symbolisent, pour lui, le respect qui est dû à l’individu, unique socle de la société.
Pierre Daunou a vécu la royauté, la révolution, l’empire, la restauration, il sait de quoi il parle, il connait les dangers du pouvoir lorsque ses besoins ou son avidité l’amènent à méconnaître l’individu, à le contraindre, puis à le piller.
Mais il va plus loin : « C’est peu qu’un gouvernement loyal et sage ait proclamé les garanties individuelles; il faut que la nation sente assez le prix d’un bienfait si rare, qu’elle en soit reconnaissante pour le recueillir, le saisir tout entier, et proclamer à son tour qu’elle n’en veut rien perdre ». Il nous avertit du poids de l’opinion publique, de la pensée du groupe qui s’impose. Ainsi, il n’aurait pas été surpris de la dérive qui s’est emparée de l’Europe en 1940.
Aujourd’hui, Daunou serait terrorisé de vivre la négation de l’individu, sa destruction systématique par les tenants du pouvoir, avec la complicité de l’opinion publique, sous l’incroyable excuse de la solidarité. Nos gouvernants sont devenus des « malfaiteurs eux-mêmes », leur repère est Bercy.
Un exemple, parmi des milliers, pour ceux qui ont un peu de temps libre, car sa lecture et sa compréhension demandent quelques minutes.
Le Procureur de La République de Paris vient de rendre un réquisitoire contre moi, il m’envoie en correctionnelle pour avoir contrarié un agent des services fiscaux. Plus précisément, un contrôleur du service de l’élite fiscale, des cow-boys de la rue de Saussure. A voir en cliquant ici : link
Ceux qui suivent mon blog www.temoignagefiscal.com ont déjà des informations sur cette affaire, pour les autres, un résumé succinct :
Une petite société m’appartenant, dont la comptabilité annuelle tient sur une feuille de format A4, a eu l’incroyable privilège de voir arriver chez elle, pour un contrôle fiscal, à Sète, deux contrôleurs venus de Paris en avion. Pas n’importe quels contrôleurs. Deux membres de la brigade la plus pointue de France, attachée aux très grosses fortunes, aux très grandes entreprises, aux tricheurs fiscaux internationaux…!!! Vous imaginez mon étonnement.
Bref, quand j’ai souhaité, à juste titre, savoir pourquoi la république dépensait de telles sommes pour venir chez moi, pourquoi Bercy s’intéressait au « trou du cul » que je suis, les choses se sont sévèrement compliquées.
Percevant que je ne connaîtrai jamais seul la vérité, effaré par l’incroyable redressement qui fit suite à cette visite ahurissante, je me suis tourné vers la justice. Quelle folie, où donc avais-je la tête ? La justice, mais quelle justice ?
Celle qui me poursuit, alors qu’elle a foutu au panier la plainte que de mon côté j’ai déposée contre Monsieur Martino, dont je vous donne lecture, vous jugerez de sa pertinence. (cliquer icilink )
Pour ceux qui voudraient connaître l’intégralité du dossier, il suffit de cliquer ici : link, mais ce sera très, très, long à lire.
En résumé, Bercy n’a pas supporté que je me révolte face à des contrôles fiscaux récurrents et totalement injustes, alors que ma comptabilité a toujours été transparente et d’une simplicité biblique.
Bercy ne supporte pas que j’expose sur un blog ses turpitudes. Bercy à tort, car ce blog m’a permis de vivre, certes misérablement sous les attaques « dégueulasses » de ses sbires, mais de vivre. Sans ce blog je me serais probablement supprimé, tant l’injustice et la violence des attaques étaient insupportables, ou, pire, j’aurais fait un carnage.
Mais même ça, la simple liberté de s’exprimer, de dire aux autres ce qui se passe, Bercy ne le supporte pas. Dans cette affaire, Martino n’est que le pion de Bercy et du Syndicat des Impôts, ce n’est certainement pas lui et son collègue Garcia qui se payent les avocats du niveau de ceux qui me traquent.
Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de philosophie que je me rendrai au Tribunal. Les magistrats vont être si ridicules de me poursuivre dans ces conditions, alors qu’ils s’écrasent lâchement devant les « crimes de bureaux » dont se rend journellement coupable Bercy.
Mais on peut leur pardonner, dans si peu de temps ils ne toucheront même plus leurs salaires, ou alors en monnaie de singe. Ils l’ont bien cherché.
Je vous donnerai la date de ma comparution, quand je la connaîtrai. Venez au Tribunal, c’est public et ce sera drôle, vous rencontrerez Martino, vous verrez ce qu’est un cow-boy du fisc.
Bien cordialement. H. Dumas