Une sacrée beigne pour les chaînes d’infos !

Une sacrée beigne pour les chaînes d’infos !

Une sacrée beigne ! Les chaînes françaises d’infos ont pris en pleine figure l’interdiction faite par les Etats-Unis à Thierry Breton de se rendre sur leur territoire. Car le contrevenant à la liberté d’expression (motif de son interdiction) est un pensionnaire de ces chaînes. Il y passe son temps et dès qu’une chaîne a fini de l’interviewer, c’est une autre qui prend le relais. Mais qu’a-t-il donc de si important à dire qu’on se le dispute à ce point ? Rien, vraiment rien, des paroles verbales comme on dit, le point de vue « européen », ce qui ne signifie rien car l’Europe n’a pas de point de vue. Il meuble l’antenne, ceint de son écharpe défraîchie d’ancien commissaire européen. Un point, c’est tout !

La liberté d’expression, le free speech, est établie par le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis, autrement dit c’est là-bas un texte sacré. Les articles X et XI de notre Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen du 26 août 1789 disent la même chose, mais ici tout le monde s’en fout, car ce magnifique texte n’est fait que pour la décoration de la République. La liberté d’expression en France est scandaleusement bafouée par les médias, qui ne donnent la parole qu’aux officiels ou aux contestataires agréés. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la réforme est impossible dans notre pays, seule la révolution permettant l’évolution ou le changement des règles. De là à dire que la démocratie américaine est idéale, il ya un pas que je ne franchirai pas, mais elle respecte mieux que nous la liberté d’expression et cela reste appréciable.

Certains stigmatisent le comportement des Américains, les accusant d’on ne sait quelle dictature. Il n’en est rien. Ils nous mettent seulement en garde contre nos dérives, qu’il s’agisse de la liberté d’expression ou de l’immigration massive de populations n’ayant aucun rapport avec notre civilisation. Comme ne pas souscrire à ces accusations. Nous avons même une chaîne d’infos spécialisée dans cette dénonciation, Cnews, qui le dit du matin au soir. Et pourquoi refuser au Américains le droit de nous critiquer, quand nous faisons de même à leur égard. Il serait temps que nous, Européens, fassions notre examen de conscience sur ce qu’a été notre politique depuis plus d’un demi-siècle. Nous avons laissé des immigrants issus du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne ou de l’Afghanistan entrer chez nous à raison de 500 000 personnes par an et cette intrusion massive a provoqué d’inévitables tensions, qui se traduisent notamment par une insécurité en augmentation régulière et très inquiétante. Et maintenant nos gouvernements ne savent plus quoi faire. Beau résultat !

Certains des invités permanents de nos chaînes d’infos, tel le dénommé Alain Bauer, nous expliquent qu’il n’y a en France que des étrangers. D’autres, tel l’Algérien Sifaoui, prétendent que l’histoire de France a commencé à la Révolution, effaçant allègrement plus d’un millénaire d’histoire chrétienne. On a évidemment le droit d’avoir des opinions. Mais pas de défigurer les faits pour faire prévaloir sa thèse. Il serait temps que la France se ressaisisse et ne laisse plus sa personnalité sous les assauts permanents de personnes qui, pour mieux asseoir leur légitimité de Français, en sont à affirmer que la France a commencé avec eux.

Nous n’avons pas que ce problème. Notre effondrement économique est dramatique. Nous avons détruit nos usines pour les remplacer par des supermarchés. Aujourd’hui, ces derniers sont tous à vendre, les consommateurs préférant des surfaces plus réduites et plus accueillantes. Sans compter le développement fulgurant du commerce par Internet. Mais nous n’avons toujours pas d’industrie. Pourvu que les Chinois et les Indiens veuillent bien continuer à fabriquer à notre place, parce que je ne vois pas 68 millions de Français se transformer en pâtres des montagnes. Heureusement, les loups sont de retour. On aurait l’air de quoi à garder nos brebis sans eux.

La France va mal. Par la faute des Français. Nous avons cru que la Libération allait nous libérer. Certes, elle nous a libérés des nazis, et ce n’était pas rien, mais nous avons laissé se développer chez nous des mouvements composés de frustrés devenus haineux à mesure que leur situation ne s’améliorait pas. Aujourd’hui, ils veulent gouverner. Le pays n’est pas assez sot pour les laisser y parvenir, mais sait-on jamais ! Je reste persuadé que c’est la généralisation de la Sécurité sociale qui a rendu notre pays improductif et sans idées et que tous les maux qu’il subit et que je viens d’analyser découlent de là. La première chose à faire est donc de traiter le mal en laissant la Sécu à « un million de pauvres types », comme le disait De Gaulle, et en permettant à tout le reste de la population de travailler, de s’assurer librement et de retrouver la passion d’entreprendre qui toujours animé les Français.

Claude Reichman

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