Je ne ferai aucun commentaire immédiat

La suite est une menace terrible
Bien, alors voici mon mail explicatif. Que va-t-il advenir ????
A L’ATTENTION DE M. Patrick ANDRE, rue des Bains de mer.
(Lettre ouverte)
Je m’appelle Henri Dumas, c’est moi-même et mon épouse qui sommes concernés par les constats de vos services N° 846 2025 du 10/10/2025 et N° 913 2025 du 27/11/2025, en pièces jointes.
D’abord un peu d’histoire
En 1963, j’avais 19 ans et ma famille estimait que je devais — face à mes résultats scolaires décevants – reprendre l’entreprise de récupération, gérée alors par ma Grand’mère, créée en 1880 à Rochefort sur mer par mon arrière-grand’mère, qui avait enrichi notre famille, mais qui en 1963 battait sérieusement de l’aile du fait qu’à cette époque : on ne récupérait plus, on jetait.
Pendant un an, j’ai donc été récupérateur.
Concernant les cartons, à cette époque les sans domicile fixe, qui vivaient dans la rue, que l’on appelait « les clochards », ramassaient le matin les cartons que particuliers ou commerçants laissaient devant leur porte. Puis ils les apportaient à l’entreprise de ma Grand’mère, qui les leur payait. Ensuite, avec une presse spéciale, elle faisait des balles de ce carton et le vendait à des usines qui en refaisaient du carton neuf.
A cette occasion, j’ai connu les SDF qui, pour la plupart, étaient de braves types fauchés par un accident de la vie, que ce ramassage matinal motivait car la concurrence était vive et c’était alors le seul moyen pour eux de gagner de quoi payer les 7 à 10 litres de vins qu’ils buvaient tous les jours. Leur espérance de vie était de trois à cinq ans.
L’économie du processus était équitablement partagée dans une filière ou chacun respectait l’autre.
Le carton était le niveau le plus bas de cette récupération. La ferraille et surtout les métaux en étant les points nobles. De ceux-ci, il s’en trouvait aussi un peu dans les poubelles, mais c’étaient les ramasseurs des camions d’enlèvement qui s’en partageaient le plus souvent le bénéfice.
Aujourd’hui
Nous payons une taxe d’ordure ménagère d’un montant significatif. Les cartons font partie de ces ordures ménagères. Leur cheminement a beaucoup changé.
Leur valeur de recyclage est intacte, mais la répartition du travail et du bénéfice est bien différente.
Donc à l’issue du règlement de la taxe d’ordure ménagère, les cartons nous restent sur les bras. Plus de SDF pour y trouver un petit moyen de subsistance. Plus moyen d’aller chez le ferrailleur, il n’en n’est plus. Ou du moins il ne porte plus le même nom. Il est devenu un maître de l’environnement, centralisé, déshumanisé. Pour lequel nous travaillons bénévolement en plus de notre taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Nous lui apportons le carton trié, sous la forme qui lui convient, avec une prime pour lui si la forme trop volumineuse nous impose de le lui amener à sa déchèterie.
La valeur de ces déchets étant occultée par les vocables de « déchets » ou « ordures ménagères », il n’est pas question de nous les payer, mais aussi peu importe que des indélicatesses de propriété se produisent lors des acheminements de ces déchets… grand bien à ceux qui en profitent, ma grand’mère et son entreprise ne sont plus là pour mettre de l’ordre…
Les faits reprochés, aspect juridique.
Rien ne vous permet d’accuser le propriétaire du véhicule d’être l’auteur des faits que vous prétendez avoir constatés.
Je ne vais pas m’appesantir sur cet aspect rédhibitoire du sujet, puisque j’ai fait le choix de passer aux aveux.
Les faits reprochés, leur relativité et la responsabilité de la commune
Les constats joints sont partiaux et biaisés. Pourquoi l’agent observateur ne précise-t-il pas qu’une pleine voiture de cartons et autres déchets recyclables ont été mis dans les bacs prévus à cet effet au même moment par les intervenants ?
Quant à prétendre que le carton de 0.03 m3 et celui de 0.06 m3 aurait était déposés dans une zone interdite ou naturelle, ce n’est évidemment pas le cas puisque nous sommes à un point de dépose de déchets. Une infraction au règlement peut-elle être mise en avant ? Encore faudrait-il que ce règlement soit affiché sur place, ce qui ne nous a pas paru être le cas.
L’observateur assermenté n’a pas pu ne pas remarquer que les deux auteurs du reproche ont 80 ans. Qu’à cet âge, c’est déjà un bel effort de descendre ses déchets aussi loin et d’engager la gymnastique consistant à faire passer les cartons par le trou étroit qui est imposé pour leur dépose. A cet âge, et vu le montant astronomique de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, on serait en droit de penser qu’un préposé municipal devrait être présent pour aider les personnes âgés à la dépose.
Enfin, avec le grossissement, probablement du niveau des outils de la NASA, des caméras municipales, l’observateur assermenté aurait pu constater que le carton de 0.06 m3 était trop épais pour être réduit à la taille du trou d’évacuation, et que le carton de 0.03 m3 contenait un fer à repasser en état de marche, pas très ancien, que les déposants ont mis en évidence en espérant qu’il ferait le bonheur de quelqu’un. Ce qu’il a peut-être fait ?…
Conclusions :
Autres temps autres mœurs, on ne peut pas dire que cela va en s’arrangeant.
Avec tout le respect que nous vous devons, M. l’Adjoint aux ordures à l’environnement de M. Le maire de Sète.
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