Voilà ce qui arrive quand on n’y comprend rien !

Voilà ce qui arrive quand on n’y comprend rien !

Le pire pour un homme, c’est de ne pas comprendre ce qu’il lui arrive. Il s’agite à la recherche de solutions, essaye tout et son contraire, et perd toute chance de s’en sortir. Nous vivons en ce moment, en Europe, un tel moment. L’erreur que nous avons commise fut de croire à « la fin de l’histoire », que nous suggérait Fukuyama. La victoire de l’Ouest sur la dictature communiste à l’Est signait, à en croire cet intellectuel, la domination définitive des idées libérales. Bien entendu, il n’en est rien et il reste encore sur terre des humains qui prônent le communisme. Ils l’emportent dans quelques pays non négligeables comme la Chine et y imposent leur dictature, tandis qu’à l’Ouest l’imbécillité collectiviste poursuit ses ravages difficilement contenus par les libéraux. Seule l’arme atomique nous a protégés d’un conflit mondial. Pour l’instant.

Les Européens ont eu l’heureuse idée de s’unir, pensant ainsi supprimer la guerre sur notre continent. Ils y sont parvenus, puisque les seuls conflits européens depuis 68 ans ont eu lieu dans l’ex-Yougoslavie, qui n’était pas membre de la Communauté et dont les divers pays, une fois libérés de l’attelage communiste, y sont entrés ou vont le faire. Mais l’Europe n’est pas seule au monde. Et la Russie vient de le leur rappeler en attaquant l’Ukraine. Or voilà que sous la direction de Trump, les Etats-Unis leur enlèvent le parapluie militaire qu’ils croyaient éternel. Tout le calcul européen s’effondre et on se retrouve à poil. Pas très malin pour des nations qui disposent des meilleurs cerveaux mondiaux.

Avec ses 450 millions d’habitants, l’Europe avait tout pour s’inscrire parmi les très grandes puissances et pour exercer un magistère conforme à ses principes. Elle n’en a rien fait. Au contraire elle s’est laissé gagner par le socialisme, variante un peu adoucie du communisme, et elle a brisé ses chances de croissance et de puissance. En 1990, le PIB européen égalait celui des USA. Un tiers de siècle plus tard, il n’en représente plus que 65 %. Nous avons perdu la guerre économique pour nous être laissé bercer par les sirènes de l’Etat providence et de la société d’assistance. Et alors que tous les Etats européens clament leur volonté de mieux s’armer pour résister à la Russie, ils constatent piteusement qu’ils n’en ont pas les moyens. Sans puissance militaire, on n’est rien. Le constat n’est pas nouveau. Nous l’avions oublié !

Pour autant, ne cherchez pas dans les colonnes de nos journaux ou dans les propos des éditorialistes de plateau télévisé ce qu’on appelle en médecine un diagnostic étiologique, c’est-à-dire l’élucidation des causes du mal, qui entraîne la mise en œuvre du traitement. L’Etat providence est largement invoqué, mais on ne sait pas faire sans lui. Comme si son allègement, voire sa suppression allait entraîner la mort des populations. Personne n’est prêt au geste fatal, qui apparaît comme un crime, dont il faut repousser l’idée jusqu’au tréfonds de notre âme pour échapper à la malédiction des assassins. Nous sommes malades, vraiment malades. Et Serge Lama qui le chantait n’est vraiment pas en forme en ce moment.

La question que nous devons tous nous poser est la suivante : comment voulons-nous vivre ? Voulons-nous être libres, c’est-à-dire choisir nos moyens d’existence et de protection, ou préférons-nous que l’Etat s’en occupe. Actuellement un Français est un prisonnier volontaire des pouvoirs publics. Volontaire n’est pas vraiment le mot, car sa sujétion résulte de décisions prétendument démocratiques mais en fait imposées par une technostructure implacable. Avez-vous lu le code la sécurité sociale ? C’est mieux que le code pénal. Partout des contraintes, des sanctions, des saisies. Mais comme le dit l’humoriste George Carlin, c’est pour notre bien car l’Etat nous aime ! En fait le sketch de Carlin parle de Dieu, mais pour nous Français, Dieu c’est l’Etat !

Carlin fut très populaire aux Etats-Unis. En France il eût été négligé, car non promu par les médias dominants. On voit bien la différence. Dans un pays où les prélèvements obligatoires ne dépassent pas le tiers du PIB, on peut rire de tout. En France, pays le plus intelligent de la terre, on ne peut même plus rire de l’Etat qui draine les deux tiers des ressources du pays, donc les vôtres. Vous ne voudriez tout de même pas finir affamé !

Cela finira-t-il un jour ? Evidemment. Quand les structures punitives de l’Etat se seront effondrées. On en voit actuellement des prémisses. A Marseille, deux gouvernants importants, les ministres de l’Intérieur et de la Justice, sont allés renforcer le moral de leurs troupes. Vous les avez vus ? Deux pauvres chéris blottis l’un contre l’autre et implorant le ciel de les ramener sains et saufs dans leur avion ministériel, direction le paradis des ministres, septième arrondissement de Paris. On voit de ces scènes quand même ! Le bonheur du peuple n’est plus très éloigné, quand il verra enfin les puissants en robe de bure conduits à la sanction qu’ils ont mille fois méritée. Cela ne changera hélas rien. Car ce qu’il faut, c’est que des gens du peuple montrent qu’ils sont plus capables que les puissants de conduire la nation.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 3,67 sur 5 (3 avis)
Loading...
69 vues

2 réflexions sur « Voilà ce qui arrive quand on n’y comprend rien ! »

  1. Alexandre LEGRAND il y a 3000 ans, a battu une armée de 450.000 hommes avec seulement 50.000 hommes. Ce qui manque donc aux dirigeants européens c’est l’intelligence, il faut donc que les peuples changent ces dirigeants médiocres et médiocrates.

  2. Le problème que nous avons actuellement c’est l’islam pas la Russie. Aucune envie de me battre contre les Russes pour protéger la Seine St Denis. En novembre 1944 les troupes de.Leclerc ont libéré Mulhouse des Allemands et aujourd’hui c’est un trou à merde, comme quantité de villes françaises. Nicolas se tue au boulot pour payer des impôts qui alimentent la CAF, les exogènes et des associations de parasites et de traîtres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *