L’impôt est l’ennemi de la civilisation !

L’impôt est l’ennemi de la civilisation !

« Je n’ai jamais rencontré une baisse d’impôts que je n’aimais pas. » Cette délicieuse formule est de Milton Friedman, prix Nobel d’économie. Je la fais mienne à cent pour cent. Car si ce cher Milton l’a dite, c’est parce qu’elle est fondamentale. En effet qu’est-ce qui différencie une société de contrainte d’une société de liberté ? Les impôts. Par l’impôt, on vous impose, comme son nom l’indique. Et quand on impose quelque chose à quelqu’un, on lui confisque une part de sa liberté. Evidemment personne de sensé ne dira qu’il faut supprimer les impôts. Ce n’est possible que si l’on vit sur une île déserte après un naufrage. Mais on peut parfaitement les limiter au strict nécessaire. Or la plupart des sociétés font exactement le contraire.

La raison pour laquelle les êtres humains ploient sous l’impôt est tragiquement simple. Dans les dictatures, le souverain a besoin d’argent. Dans les démocraties, le peuple a besoin d’argent. Le rôle d’un chef démocratique est de convaincre le peuple de limiter ses besoins d’argent, à commencer par l’argent qu’il lui faut pour payer ses impôts. C’est aussi simple que cela. Moins d’impôts, moins de besoins collectifs, plus de liberté, plus de joie de vivre. Certains diront que c’est plus facile à dire qu’à faire. Bien sûr. Mais on n’oblige personne à faire quelque chose de difficile. Sauf les esclaves.

Au fond, disait l’historien Jacques Bainville, « tout a toujours mal marché ». Il avait raison. La dictature ne marche qu’un temps la démocratie aussi. Mais la démocratie sait parfois se corriger. La dictature jamais. Et quand celle-ci essaye, elle s’effondre. C’est ce qui est arrivé à l’Union soviétique. Ses vieux dirigeants se sont dit qu’il fallait rajeunir la direction pour survivre. Ils ont installé Gorbatchev. Il était plein de bonnes intentions, Mais ce qu’il voulait, c’était conserver le château. Tout ce qu’il a pu faire c’est de l’abattre.

Les débuts de la démocratie ont eu lieu à Athènes au Ve siècle avant notre ère. Il n’a pas fallu longtemps pour que certains citoyens accaparent le pouvoir en profitant du désintérêt des autres pour la vie publique, puis les querelles et le désordre ramenèrent la dictature. Mais quel mérite eurent les Grecs de concevoir un régime démocratique ! Ils avaient une haute conception de l’homme. Pour la première fois dans l’histoire, l’être humain se regardait comme sacré sans être un dieu. Cela nous est resté. Les protections dont jouissent les citoyens de nos démocraties actuelles sont nées de la conception athénienne du fonctionnement de l’Etat.

Dans la lutte actuelle du dictateur russe contre l’Occident, on retrouve les crises de la Grèce antique, portées aujourd’hui au niveau mondial. Les leçons de paix administrées par nombre d’intellectuels européens sont l’habituelle expression de la faiblesse en temps de crise. Personne ne rêve de partir en guerre, mais un peu de fermeté serait bienvenue. Pour certains, c’est encore trop. Ce n’est même pas qu’ils aient peur. C’est pire. Ils ne se considèrent plus. Et ne se voient plus exister que dans une sorte de cocon où ils sont dispensés de vivre, n’ayant qu’à respirer. On a le droit de leur en vouloir, mais sans les accabler. Dans toute société il y a un pourcentage d’individus voués aux diverses fonctions d’un groupe humain. C’est tombé sur eux. Demain il y en aura d’autres.

Nous avons toutes les raisons d’être fiers de notre ascendance. La Grèce antique, puis Rome nous ont portés sur les sommets de la civilisation, puis nous y avons fait régner la femme par la grâce de l’amour courtois et du culte de la Vierge, avant que ne fleurissent les immenses écrivains des temps modernes, qui ont fait rayonner l’intelligence et le talent jusqu’aux confins de l’univers. Et l’on voudrait nous priver de cet héritage pour complaire à de vulgaires aventuriers de Chine, de Russie ou d’ailleurs ? Nous n’avons rien de commun avec eux, mais leurs peuples nous ressemblent. Nous nous battons pour eux aussi.

La querelle de l’impôt n’est en rien mineure. Elle constitue un conflit de civilisation. Celui qui vous impose, politicien imbu de pouvoir ou obscur scribouillard, ne souhaite qu’extirper de vous la liberté et la dignité que vous avez reçue à votre naissance en héritage d’un passé millénaire, même si vos propres ancêtres ne vivaient pas en Occident. Mais ils ont adhéré à nos mœurs et les font vivre à l’égal de ceux qui peuplaient ces terres de toute éternité. Telle est la règle du jeu dans notre pays, et ceux qui la remcttent en cause n’y ont pas leur place. Il n’y a là aucune xénophobie, aucun racisme, simplement le bon sens qui préside aux conduites humaines.

L’Amérique n’a pas définitivement quitté le camp de la civilisation et de la liberté. Elle est fille de l’Europe et ce n’est pas parce que le grand père de Trump tenait un lupanar que son petit fils peut agir sans morale. Le président des Etats-Unis a un devoir sacré : être digne de son pays. Celui-ci est un Etat occidental est fait partie d’une civilisation exigeante, qu’on ne peut chasser d’un revers de main. Trop de boys sont morts sur notre sol pour défendre notre liberté pour que fassions preuve d’indulgence envers toute personne qui  manquerait de respect à ce que nous avons édifié ensemble.

Claude Reichman

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles 5,00 sur 5 (2 avis)
Loading...
82 vues

2 réflexions sur « L’impôt est l’ennemi de la civilisation ! »

  1. « Dans les dictatures, le souverain a besoin d’argent. Dans les démocraties, le peuple a besoin d’argent. »

    Dans les deux cas nous sommes en Union Soviétique.

    « La dictature ne marche qu’un temps, la démocratie aussi. Mais la démocratie sait parfois se corriger. La dictature jamais. Et quand celle-ci essaye, elle s’effondre. »

    La démocratie le sait parfois et ce n’est pas suffisant. Elle devrait le savoir tout le temps.

    « Dans la lutte actuelle du dictateur russe contre l’Occident, on retrouve les crises de la Grèce antique, portées aujourd’hui au niveau mondial. »

    Le « dictateur » russe a développé son pays selon les canons occidentaux et plus particulièrement européens. Je le sais, je l’ai vu depuis vingt-cinq ans. Un chiot depuis Eltsine, qui ressemblait en quelque sortes à l’Afrique sous-développée s’est véritablement transformé, en infrastructures et en énergies pour entreprendre à faible imposition, du Javier Milei en quelque sortes.

    « Personne ne rêve de partir en guerre, mais un peu de fermeté serait bienvenue. »

    L’Occident est un génie de la prospérité individuelle, qui part de loin dans son histoire. Mais aujourd’hui des pléthores d’ingénieurs en Russie mais plus encore en Chine nous tiennent à la gorge.

    Peut-être que les BRICS ou l’OCS apparaissent comme des réunions d’illuminés à vouloir détruire l’Occident ? Leur objectif est tout simplement de se désaccoupler du dollar, du Swift, du sacro saint ‘le dollar est notre monnaie, et il est votre problème.’

    Alors faites confiance à Macron, à sa consoeur à la tête de l’UE qui n’est qu’un désastre par rapport à feu la CEE. La CEE, c’était promouvoir une synergie de compétences dans des projets physiques, du concret.

    Que voyez-vous à présent ? Une dictature de la norme et de l’impôt, pour financer quoi ? Votre démocratie qui sait parfois se corriger…

  2. « Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’hommes, qui vit au sein de la société , ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage et un code moral qui le glorifie . « Frédéric BASTIAT

    En effet inventer des taxes en France pour après inventer des aides pour compenser les taxes…Le monde entier est mort de rire!
    La France est devenue peu à peu l’inverse de l’école: C’est quand tu travailles bien que tu es puni !!!
    L’impôt en France est devenu un tribu prélevé sur le travail des uns pour entretenir la paresse des autres.

    Abraham Lincoln aurait écrit en 1860:
    Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.
    Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.
    Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur
    Vous ne pouvez pas encourager la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes.
    Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.
    Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous gagnez.
    Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l’initiative et l’indépendance.
    Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant à leur place ce qu’ils devraient faire eux-mêmes.
    Non sans humour, comment Abraham Lincoln a pu, en 1860, savoir qu’on allait avoir depuis 1970 des dirigeants Français faisant l’inverse de ses conseils.> > > > Quel visionnaire….!

    « ET L’Histoire du projet Européen en France depuis 1970, est une suite de mensonges sur lesquels des politiques et les médias se mettent d’accord. »
    « Vous les Européens, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence . Vous allez souffrir. Le Gouffre est Profond.
    Vous êtes malades, vous avez la maladie du vide. Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures.
    Alexandre SOLJENITSYNE après avoir vécu en Europe de l’Ouest et aux USA(1918-2008)«

    A méditer Michel Serres (que j’ai connu et rencontré), philosophe français 1/09/1930 – 1/06/2019 =
    « Si tu as un pain et moi un euro, et que j’utilise mon euro pour acheter ton pain, à la fin de l’échange, j’aurai le pain et toi l’euro. Cela semble être un équilibre parfait, n’est-ce pas ? Au début, A possède un euro et B un pain ; ensuite, A a le pain et B a l’euro. C’est une transaction juste, mais purement matérielle.
    Maintenant, imagine que tu possèdes un poème de Verlaine ou que tu connais le théorème de Pythagore, et que moi, je ne connais rien de tout cela. Si tu me les enseignes, à la fin de cet échange, j’aurai appris le poème et le théorème, mais tu continueras à les posséder également. Dans ce cas, il ne s’agit pas seulement d’un équilibre, mais d’une véritable croissance.
    Dans le premier exemple, nous avons effectué un échange commercial ; dans le second, nous avons partagé des connaissances. Alors que les biens matériels se consomment, la culture, elle, se diffuse sans limites. »

    Michel Serres résumait sa philosophie : « On ne se sauve un pays, une société , une entreprise, que par le savoir, l’investissement bien plus sûr que le compte en banque ».
    Pour une personne, une classe sociale, une famille ou une nation, l’avenir c’est la société de la connaissance . Quel dommage que cette belle philosophie ne soit pas inscrite en grandes lettres au fronton des écoles publiques et privées.
    Michel Serres est décédé avant d’avoir réussi à convaincre les ministres français de l’éducation nationale et les enseignants que le savoir est plus important pour les hommes et leurs enfants que les billets de banques.

    La France fabrique son propre déclin ! Emmanuel Todd, écoutons le=
    https://www.youtube.com/watch?v=cLHmwDY6stc

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *