Malgré les 7,3MD€ de déficit la Sécurité sociale a les moyens d’avoir son propre musée
Nous connaissons tous les châteaux de la CGT, de Force Ouvrière et autres Comités d’Entreprises. Mais manquait à l’appel le Musée National de l’Assurance Maladie. Petite histoire qui illustre le mal qui nous ronge.
« Depuis 1989, le château « Les Lauriers » de Lormont réaménagé, accueille le Musée national de l’Assurance maladie dont la gestion a été confiée en octobre 2004 au Comité aquitain d’histoire de la Sécurité sociale. »
Il existe donc un comité aquitain d’histoire de la Sécurité Sociale (www.cahss.fr) qui dépend d’un comité national, qui chapeaute aussi un comité breton, un pour les Midi-Pyrénées, un pour PACA, etc…
Donc tout plein de comités qui ne publient pas de budgets, mais très probablement financés par l’Assurance Maladie..
Qui pour mémoire a un déficit de 7,3 milliards en 2014…
« Ce château avait été construit en 1860 pour Moïse Henri Gradis, historien, juge au Tribunal de Commerce et Président du Consistoire israélite de Bordeaux. Agrémenté d’un parc dessiné par le paysagiste bordelais Louis Bernard FISHER, il jouissait d’une magnifique vue sur la Garonne. La famille Gradis y vit jusqu’à 1943, date à laquelle l’héritier, Gaston Gradis est obligé de quitter la France, tout en restant propriétaire du domaine Les Lauriers. »
Je laisse les commentaires de cette phrase au Brebis Galleux
« La Caisse primaire centrale de la Sécurité sociale s’en porte acquéreur en 1948 pour y installer, dès 1951, une maison de repos et de convalescence pour femmes. Le château apparaît très vite inadapté à la dispense des soins. »
Les gars achètent un château, y font des travaux, et se rendent compte une fois les dépenses engagées que ça ne va pas le faire…
On fait mine aujourd’hui de hurler sur l’incompétence de Ségolène Royal ou Arnaud Montebourg, mais cela fait plus de 50 ans que des incompétents nous gouvernent (précisons ici que nombre d’institutions publiques ou para-publiques gèrent la France, malgré les ministres qui passent; ils constituent l’Etat profond français)
« Un nouveau bâtiment est construit sur le même domaine et mis en service en 1978. »
Chouette, on finit par construire 30 ans plus tard (!) le bâtiment nécessaire. Le budget a donc au moins doublé par rapport au chiffrage initial. Ironie de l’histoire, les bénéficiaires prévus en 1948 ont eu le temps de mourir une vingtaine de fois.
« Depuis 1989, le château réaménagé, accueille le Musée national de l’Assurance maladie. »
Quoi, encore un réaménagement? Encore une explosion du budget, après 20 ans d’attente?
Pour ceux qui ont perdu le fil: on achète le château en 1948, on l’aménage en centre de soins en 1951, ça ne marche pas, on construit 30 ans plus tard un centre de soin neuf en 1978, on réaménage le château 20 ans plus tard en 1989 (50 ans qu’il attend, le bougre)
« Composé de neuf salles d’exposition au premier étage et d’un grand espace dédié aux expositions temporaires au rez-de-chaussée, ce Musée retrace les grandes étapes de l’évolution historique de la protection sociale, de l’Antiquité au XXI° siècle. »
J’espère juste que le conservateur, le guide, la dame à l’accueil, le monsieur à la buvette, et la dame aux cartes postales ainsi les jardiniers sont bénévoles, parce que l’entretien d’un château comme ça n’est pas exactement gratuit
« Auprès des jeunes, assurés sociaux de demain, le Musée permet une sensibilisation aux valeurs, aux atouts, et aux enjeux de la protection sociale. Auprès du grand public, il contribue au devoir de mémoire des grandes conquêtes sociales et apporte un éclairage sur les défis d’aujourd’hui. »
C’est finalement le plus effrayant. On gaspille un fric pas possible pour monter ce musée dont tout le monde se fout, on dépense des milles et des cents pour l’ouvrir au public et l’entretenir, TOUT CELA POUR MIEUX ENDOCTRINER VOS GOSSES
L’Etat dépense plus qu’il ne sait compter, augmente tous les impôts à la fois pour retarder de quelques mois la faillite, et en plus nous reformate pour que nous applaudissions devant tant de dévouement pour la cause populaire, les Droits de l’Homme et les Valeurs Républicaines.
Nous sommes cocus, contents, et nous en mourrons.