Il n’y a pas que Notre-Dame à sauver !

Il n’y a pas que Notre-Dame à sauver !

Le sauvetage de la cathédrale Notre-Dame fut un de ces exploits qui marquent l’histoire humaine. Les pompiers de Paris, admirablement commandés, furent héroïques et, pour une fois inspiré, Emmanuel Macron donna au général qui commandait cette magnifique phalange l’ordre final de l’assaut contre le feu. Cinq ans plus tard, grâce à une mobilisation sans pareille de tous les corps de métier que compte encore la France et grâce aussi à l’oubli des inutiles procédures administratives, Notre-Dame resplendit à nouveau au cœur de l’île de la Cité.

Ce magnifique exemple devrait inspirer la France. On y a vu tout ce que notre pays sait faire de mieux. C’est-à-dire tout ce que l’on a voulu oublier. Le courage, le dévouement, la générosité de l’effort, la modestie des héros, et surtout le cœur de la nation qui a battu à l’unisson de ses fils. D’un coup, la haine, la médiocrité, la petitesse de ceux qu’on entend sans arrêt dans les médias sont apparus pour ce qu’ils sont, de pauvres déchets de l’humanité.

La France va mal, mais elle a tout pour aller mieux. Il lui suffit de se référer à ses meilleurs moments – et ils sont nombreux – et d’oublier les autres pour repartir du bon pied. Nos meilleurs élans ont été étouffés par la folie étatique qui a gagné notre pays après que l’Etat se fut effondré face à l’Allemagne nazie. Le général de Gaulle a porté le flambeau de la résistance à l’ennemi, rejoint par beaucoup de Français de toute opinion politique, puis, alors que l’Etat s’effondrait à nouveau, il a rebâtit notre régime politique pour que de tels malheurs n’advinssent plus. Hélas, hélas, hélas, comme il aimait à le dire, ce sont d’autres malheurs qui ont frappé notre République, et l’organisation de celle-ci non seulement n’y fut pas étrangère, pire elle en fut cause.

En médecine, guérir un mal en en créant un autre est une grave faute professionnelle. En politique, ce jugement n’a pas cours. Le mal ancien est tôt oublié pour faire place au mal nouveau, et ce dernier occupe seul les esprits. Aujourd’hui, deux tiers de siècles après qu’une sédition militaire eut menacé d’emporter la République, il ne reste plus de la résistance à ce coup d’Etat que les insupportables dépenses et la paralysie d’une administration tentaculaire, flanquée d’une incroyable foule de comités et d’autorités dont la seule occupation consiste à faire semblant d’être utiles.

La difficulté de la réforme est qu’elle ne se fait qu’à condition de supprimer une importante partie de l’existant. Or l’existant a l’étonnant défaut d’exister. L’être humain, à moins d’être pris de sauvagerie, déteste supprimer ce qui existe. Ce n’est pas le respect qui l’étouffe, mais la peur du changement, autrement dit de l’inconnu. C’est pourquoi un programme politique de changement n’a de chances de prospérer que chez la partie violente de l’opinion. Le changement raisonnable n’existe pas. Il lui faut le concours peu fréquent d’un leader charismatique et d’une situation désespérée. Regardons autour de nous. La situation désespérée existe. Mais pas le leader charismatique.

Les cahiers de doléances furent une forme efficace de persuasion. Ce fut une sorte de fête des voisins, mais pas pour la réjouissance : pour le changement. A l’échelle d’une société nombreuse, seuls les médias peuvent remplir l’office d’une caisse de résonnance. C’est pourquoi ils sont sévèrement tenus en laisse par le groupe dominant. Il arrive pourtant que la laisse tremble. On voit alors apparaître des médias vaguement contestataires, dont le meilleur exemple est Cnews. Il s’agit d’une chaîne de télévision où l’on dit exactement la même chose du matin au soir et jour après jour. Et l’auditoire ne se lasse pas. C’est dire le mécontentement d’une partie de l’opinion.

Le problème est que les mécontents sont pour la plupart âgés et retraités. Et que pour l’instant les retraites sont payées, à coup de monstrueux emprunts qui grossissent la dette jusqu’au point où la faillite est inévitable. Les mécontents jeunes sont, eux, des frustrés qui n’ont ni présent ni avenir, sauf de proférer des inepties. L’opposition est donc nombreuse et variée, mais complètement impuissante. Le pouvoir ne parvient même pas à s’en réjouir, car il ne sait plus où il habite. Tous les éléments de la crise de régime sont donc réunis. Il suffit qu’elle éclate.

Dans la ville de province où j’ai passé mon enfance, un des médecins était réputé pour son bon diagnostic Il s’agit d’un art oublié, puisqu’aujourd’hui ce sont des examens radiologiques et biologiques qui font le diagnostic. Je me demande pourtant, sans être passéiste, s’il ne faudrait pas ressusciter certaines conduites. Et laisser notamment le bon sens faire son œuvre. C’est un peu ce qui se passe aux Etats- Unis où Trump et Musk ont décidé den finir avec le wokisme, qui est vraiment un truc de fou. Cela ne fera de peine qu’à ceux qui veulent changer de sexe. Et qui ont un grain, comme on dit. Les laisser régner sur l’opinion c’est vraiment céder à la folie. L’humanité n’a pas fait deux millions d’années d’efforts pour en arriver là !

Claude Reichman

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6 réflexions sur « Il n’y a pas que Notre-Dame à sauver ! »

  1. La France est devenue peu à peu un pays de rentiers :
    La triste réalité, Un paysan se suicide chaque jour (qui s’indigne) = En 1970 il y avait 4 millions de paysans en France, en 2000 1 millions de paysans, en 2024 350.000 paysans, le plus grand licenciement organisé et en 1970 nous étions autonome à 95% pour la nourriture aux français et en 2024 nous importons 60% de la nourriture nécessaire à la France dont du lait de Nouvelle Zélande. Mais où est l’écologie et la cohérence?
    Sauf une révolution des analyses, les paysans français sont voués à disparaitre.
    ET Sauf une révolution des analyses, la France est vouée à disparaitre.

    ET Les retraités du secteur privé qui ne sont pas déficitaires payent 12% des revenus avec la CSG, vient s’ajouter la CRDS et autres taxes qui devaient être provisoire. Vient s’ajouter le non remboursement des soins de santé 30% des sommes compensé en partie par un paiement d’une mutuelle et la retraite du secteur privé qui étaient calculée en 1970 de 75% des revenus est passée à 50%. Les retraites du secteur public sont déficitaire de + de 20 milliards par an car il y a plus de retraités que de cotisants. Alors il faut que certains journaleux et politiques cessent de mentir!
    « Tous ces mensonges en France qui vous faisaient croire que l’économie se portait bien” – Myret Zaki, qui s’indigne ?, cliquez pour écouter= https://www.youtube.com/watch?v=9u_UrufDdAI

    1. « M. Charles de Gaulle aurait dit : « Je n’aime pas les communistes parce qu’ils sont communistes, je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes, et je n’aime pas les miens parce qu’ils aiment trop l’argent. »
      Charles De Gaulle disait les partis politiques sont bel et bien une catastrophe pour la nation ! = Cliquez pour écouter l’analyse = https://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00322/critique-du-regime-des-partis.html

      1. Regardez, écoutez « SIMONE WEIL philosophe ne pas confondre avec Simone Veil la politique – Pourquoi il faut supprimer les partis politiques. Comme elle a raison….!!! ETONNANT QUE SON ANALYSE DES PARTIS POLITIQUES NE SOIT PAS PLUS CONNUE !! Son analyse est excellente et prêche pour Des valeurs…la gouvernance du PEUPLE SOUVERAIN…DANS UNE VRAIE DEMOCRATIE… Cliquez pour écouter = https://www.youtube.com/watch?v=Pg0qv0kIaKo

  2. Veut-on savoir comment fonctionnent ces chaînes en continu,
    pour être ainsi en mesure d’informer le moins possible,
    tout en parlant quasiment sans arrêt ?

    Eh bien, très exactement,
    selon le principe (ultra-économique) des préparations instantanées :
    très peu de poudre (ou de faits),
    mais beaucoup d’eau chaude (ou de commentaires) ;
    moyennant quoi, on sert à toute heure !

    D’où ce curieux échange que j’eus un jour avec une caissière de supermarché :

    « Vous vous rendez compte, se lamentait-elle,
    je ne suis réellement au courant de rien :
    quand je suis rentrée chez moi hier soir,
    il n’y avait plus de journal à la télé !  »

    Et moi de la consoler en ces termes :

    « Voilà ce que c’est que d’arriver la dernière au buffet :
    des gourmands avaient sûrement dû déjà tout gober ! »

    1. Regardez, écoutez « SIMONE WEIL philosophe ne pas confondre avec Simone Veil la politique – Pourquoi il faut supprimer les partis politiques. Comme elle a raison….!!! ETONNANT QUE SON ANALYSE DES PARTIS POLITIQUES NE SOIT PAS PLUS CONNUE !! Son analyse est excellente et prêche pour Des valeurs…la gouvernance du PEUPLE SOUVERAIN…DANS UNE VRAIE DEMOCRATIE… Cliquez pour écouter = https://www.youtube.com/watch?v=Pg0qv0kIaKo

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