Deux hypothèses pour Barnier : soit il est immensément sot, soit il nous croit immensément sots.

« Ce que je trouve est extrêmement grave, et je pèse mes mots » Cette phrase est surréaliste dans la bouche d’un très ancien et très impliqué homme de l’Etat. Et pourtant, c’est bien lui, Barnier, qui l’a dite…

Barnier va sans doute nous donner une explication quand Fournel — qui lit ce blog et le poursuit devant ses tribunaux, tant ce qui y est dit le contrarie — lui rapportera la question en tête de ce billet.

Mais avant, penchons-nous sur cette phrase.

Quand ce qu’il trouve est qualifié de grave par Barnier, on se pose la question : mais qu’a trouvé de grave Barnier ? Un trou dans ses chaussettes ? Une limace dans sa salade ? Une danseuse du Crazy-Horse sur son bureau ? Un ticket gagnant du loto périmé dans la poche de sa veste ?…

Non, Barnier a découvert un trou dans les caisses de l’Etat, enfin non : un gouffre. C’est Padirac, le lac et les bateaux en moins. Encore que… ne sommes-nous pas menés en bateau sur le lac du déficit de SB (Stasi-Bercy).

Donc c’est bien Padirac. Plus tard, à la fin du cauchemar, dans dix ans ou dans dix siècles, il faudra créer un jour férié en souvenir de toutes les souffrances fiscales, on pourra l’appeler le jour de Padirac…

Quand même, il nous surprend Barnier d’être surpris…

Il prend pour chef de cabinet celui qui a creusé, avec ténacité et efficacité, ce gouffre pendant les cinq ans où il a été de Directeur Général des Services Fiscaux, de SB. C’est lui qui a peaufiné et largement amélioré la partie sordide de SB, c’est à dire les services de la terreur fiscale : espionnage, délation, massacre d’innocents sans lesquels il n’est pas de terreur. Ce qui lui a permis d’emprunter encore et encore, tant le français, lobotomisé, paie sans sourciller : jusqu’à  plus que ce qu’il a, jusqu’à ce que SB juge qu’il aura un jour…

Et Barnier découvre…

Soyons clair. Si, quand il a embauché Fournel, Barnier ne savait pas d’où il venait, s’il n’avait pas lu son curriculum et ne connaissait pas ses exploits, on peut douter de la fermeté de son cortex préfrontal. Ne serait-il pas un peu mou ?

Parce qu’enfin, ce qui a été dit, dès sa nomination, c’est que son premier acte de Premier ministre fût d’embaucher Fournel.

Notez que l’histoire nous a appris que ce n’est pas toujours celui qui embauche qui commande. Quelques fois, il faut attendre L’aval des choses pour comprendre les rapports entre l’homme d’Etat et son collaborateur le plus proche…

La découverte du gouffre est donc faite en ce qui concerne Barnier, parce que pour nous, il y a déjà un bon moment qu’on l’avait découvert ce gouffre, et les pauvres acteurs économiques déjà noyés dedans.

Aujourd’hui pour Barnier la tâche va être rude.

Il s’agit de nous faire croire que ce sont les noyés qui sont les responsables du gouffre, et d’y expédier la totalité des actifs de ce pays, tout en pesant ses mots.

Une fine équipe : Barnier qui pèse ses mots, Fournel qui attise nos maux. Des faiseurs de mots…qui nous prennent pour des sots.

Au fait, connaissez-vous la définition de sot ? « Qui manifeste soudain de l’embarras, de la confusion, face à une situation qui le déconcerte ». Ça colle, non ?

Quand même. Déconcerté par la situation Barnier ? C’est ce qu’il dit. Croyons-le.

Donc, conclusion : nous ne sommes pas les sots…

Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

2 réflexions sur « Deux hypothèses pour Barnier : soit il est immensément sot, soit il nous croit immensément sots. »

    1. Pourquoi pas. Mais quel serait l’objectif ?
      Et puis, j’ai connu et je connais encore de nombreux hommes politiques je n’en jamais vu un seul faire ce qu’il voulait et encore moins avoir la possibilité d’organiser une stratégie secrète. Ils sont les otages de leurs électeurs et les culbutos de leurs adversaires.

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