Nous avons vu que la haute fonction publique tenait le pays et qu’elle n’était pas près de céder son pouvoir et ce d’autant moins qu’elle en est arrivée à se permettre à peu près n’importe quoi.
Elle tient tellement bien le pays qu’elle est en train de faire l’éclatante démonstration que la France n’a pas besoin de gouvernement puisque tout est décidé entre l’Elysée et les hauts fonctionnaires des grands ministères.
Elle présente en outre des caractéristiques tout à fait spécifiques qu’on pourrait même qualifier d’uniques dans le monde occidental.
Elle est inamovible, collectiviste, anti libérale, anti capitaliste et se rapproche furieusement de la nomenklatura soviétique.
Elle est inamovible et incontournable
Le statut de la fonction publique permet aux hauts fonctionnaires de bénéficier d’un emploi à vie ; ce qui est aujourd’hui une pure anomalie dont l’origine remonte au 19°s. Il en résulte une rigidité incompatible avec le marché du travail dont on nous répète qu’il doit être flexible ; l’Etat ne peut pas gérer ses effectifs ce qui l’amène à recruter toujours plus pour remplir de nouvelles missions.
Ce système est en outre complété par le fait que les hauts fonctionnaires qui se « lancent » en politique peuvent être mis en disponibilité ou en détachement tout en continuant à bénéfice d’une progression de carrière dans la fonction publique !?!
Quel est l’intérêt ?
-d’une part ils peuvent retourner dans leur corps d’origine en cas d’échec électoral ou de souhait personnel
-d’autre part la retraite bien sûr car son montant est calculé à partir du point d’indice et ce dernier progresse, même si le haut fonctionnaire n’occupe pas son poste. C’est donc tout bénéfice si l’on peut dire !
Nos hauts fonctionnaires sont donc assurés, quoiqu’il arrive, d’une carrière linéaire totalement dépourvue de risque, certes sans flamboiement mais certaine, avec une rémunération qui tombe, sans souci, tous les mois avec, à la fin, une confortable retraite. Le bonus ce sont les postes ministériels avec des avantages supplémentaires réservés pour ceux qui auront eu assez d’entregent pour se faufiler dans le marigot politique. Cela leur permet de cumuler des avantages à la fois du côté de leur corps d’origine et d’autre part du côté des autres missions ou fonctions exercées.
Toutefois, il ne faut pas croire que cette haute fonction publique est sortie de nulle part en 1946 et que cette manie du contrôle date de 1974.
Elle existait déjà sous le régime de Vichy, elle en était même le principal élément et c’est à cette époque qu’elle a commencé à prendre de l’ampleur ; ce qui l’a amenée à des postures pour le moins compromettantes dans la mesure où, sous couvert de souveraineté, et surtout de contrôle, elle a clairement aidé l’Allemagne nazie à occuper et piller le pays.
Cela prouve qu’en cas de problème grave, il ne faut pas comptez sur elle, elle cherchera d’abord à se protéger elle-même !
Son influence était telle qu’elle n’en a rendu aucun compte à la libération en 1944. On s’est juste contenté d’écrêter les têtes des plus compromises. De Gaulle en était parfaitement conscient mais il a estimé qu’il ne pouvait pas se passer de l’administration pour faire fonctionner le pays !
Elle se déclare de gauche mais est surtout collectiviste
Les hauts fonctionnaires sont essentiellement de gauche, bien entendu. Mais c’est surtout par conformisme social parce qu’il faut être de gauche si l’on veut réussir car cela prouve que l’on a de l’empathie et qu’on veut partager avec les plus pauvres.
Nos hauts fonctionnaires sont de mauvais gestionnaires mais ils sont de gauche ; comme si cela pouvait tout excuser et comme si le fait de distribuer sans compter l’argent qu’on n’a pas pouvait être considéré comme un bienfait !
Mais, ne nous trompons pas, ce tropisme de gauche et pseudo social n’est qu’un biais intellectuel leur permettant de prospérer sur le dos des pauvres français qui n’y voient que du feu !
Car, nos hauts fonctionnaires ne sont pas de gauche, ils sont juste collectivistes ; ce qui est tout à fait différent !
Et qu’est-ce que le collectivisme si ce n’est mettre les biens autres à votre disposition car il est toujours préférable d’être collectiviste avec les affaires des autres ; c’est tellement plus commode !
Le parallélisme le plus proche est d’imaginer que vous louez (leasing) une belle et grosse voiture dont tous les loyers et frais sont payés par … votre voisin !
Bien pratique n’est-ce pas ?
Le collectivisme est ce qui permet de justifier sa prédation sur la richesse produite par les autres, alors que notre haute fonction publique ne produit rien ; notamment par le biais abondamment utilisé de la solidarité et de la redistribution. Mais exclusivement sous contrôle de l’administration et en particulier parce que, s’étant immiscée au milieu de tout et se mêlant de tout, elle est devenue un intervenant incontournable des mouvements financiers au niveau du pays tout en prélevant discrètement sa dime au passage !
Il ne vous a pas échappé que le monde de l’entreprise et de l’argent, désigné sous le vocable à connotation négative « pouvoir capitaliste », « pouvoir de l’argent » ou « ultralibéralisme », constitue un totem du pouvoir parce qu’il n’est qu’un concurrent qu’il faut éliminer ou tout au moins garder sous contrôle.
Notre haute fonction publique a parfaitement réussi à le faire grâce à des normes et des directives (notamment sociales) qui ont littéralement laminé l’industrie française avec un succès « retentissant » au niveau de l’emploi.
Et, de fait, le grand capitalisme n’existe pratiquement pas en France à part 3 ou 4 familles puisque la plupart des grandes entreprises sont sous le contrôle indirect de l’administration parce qu’elles sont dirigées par des hauts fonctionnaires !
On est bien loin du mythe des 200 familles qui tiendraient le pays !
Le pire c’est que les français n’en ont même pas conscience surtout qu’on les a élevés dans la détestation du grand capital, du libéralisme, des entrepreneurs voleurs, fraudeurs, exploiteurs grâce à une classe politique issue pour l’essentiel de la haute fonction publique gavée d’argent public et qui donc n’a absolument aucun intérêt à ce que les choses changent !
C’est une nomenklatura de type soviétique
Nos hauts fonctionnaires sont de gauche mais il ne faut pas se tromper, c’est juste une posture pour masquer des situations personnelles particulièrement confortables (travail peu pénible, nombreux congés, absences injustifiées tolérées, rémunérations très largement au-dessus de la moyenne, avantages multiples et notamment accès aux crédits sponsorisés par l’Etat, accès aux fonds de pensions interdits aux salariés du privé, retraite confortable calculée sur les 6 derniers mois au lieu des 25 dernières années pour le privé, pour certains un appartement de fonction …. et j’en oublie)
Un ami m’a raconté qu’il connaissait un administrateur civil (bas de l’échelle des hauts fonctionnaires) qui travaillait une heure par semaine tout en percevant 5.000€ par mois. Le reste du temps, il faisait l’agent immobilier au noir sur Paris …
A ce compte-là, on est forcément un collectiviste forcené !
Rappelons-nous aussi ces retraites plantureuses de 35.000€ par mois allouées à certains alors que le niveau moyen de pension est de 1.200€ (Chirac, Hollande, Ayrault, Giscard pour ne citer que ceux qui me viennent à l’esprit) ; surtout que, ne l’oublions pas, ces retraites sont payées avec vos impôts !
Je ne pourrai pas vous communiquer le montant des retraites versées aux hauts fonctionnaires du Trésor à Bercy car cela relève du secret d’Etat ! Il fut même un temps où même le ministre du budget n’y avait pas accès !?!
N’oublions pas non plus cette haute fonction publique qui a prospéré sous F Mitterrand et qui s’est littéralement gavée au point d’être surnommée « gauche caviar » !
En URSS, une clique technocratique avait pris le contrôle ; il en est de même en France, le goulag en moins !
En outre, quand un groupe social prend le contrôle c’est toujours avec de bons arguments (sécurité, solidarité, …) mais c’est d’abord à son propre avantage !
N’ayons pas peur des mots … la haute fonction publique est un chancre social qui prospère sur le dos de la société civile et qui élimine ses concurrents réels ou seulement potentiels !
Le problème c’est qu’il n’y a jamais loin du contrôle total à la tyrannie …
Bien cordialement à tous !
S’il elle avait été nommée premier ministre, Mme Castets voulait engager des discussions avec l’Etat, les partis, les syndicats mais sans ces cochons de payeurs que sont les entrepreneurs et leurs employés. On peut la comprendre : ils auraient probablement protesté.
Du temps de Rome on procédait à la décimation, c’est bizarre, un nouveau courage surgissait dans les rangs des cohortes !
JE NE SUIS PAS DE GAUCHE, JE SUIS CENTRISTE ET JE PARTAGE ENTIEREMENT VOTRE ANALYSE QUI REFLÈTE PARFAITEMENT LA MIENNE DEPUIS PLUS DE CINQUANTE ANS ET QUE J’ ÈCRIS REGULIEREMENT QUAND JE LE PEUX !
OUI LA FRANCE EST AUX MAINS D’ UNE ADMINISTRATION TECHNOCRATE « SUPRA NATIONALE » QUI DÉTIENT TOUS LES POUVOIRS !