Au congrès des experts-comptables à Lyon, le Ministre Macron vient de déclarer : « La France a une préférence continue pour une augmentation des salaires et des dividendes là ou les allemands ont une préférence continue pour l’emploi et l’investissement ».
Les bras m’en tombent.
N’étant pas moi-même salarié j’ignore si les salariés français ont la joie et le plaisir de vivre une hausse continue de leurs salaires. Ce n’est pas les retours que j’ai de ceux que je connais. Ils me parlent le plus souvent au minimum de stagnation depuis des années, ou encore de diminution du fait de la fiscalité, plutôt que de hausse continue. Mais bon, ce n’est pas mon biotope.
Au titre d’entrepreneur, je suis par contre tout disposé à donner un cours magistral à M. Macron.
Il faut qu’il sache qu’en France, la préférence continue concernant l’usage des gains de l’entreprise n’est pas déterminée par les entrepreneurs eux-mêmes mais par l’Etat.
L’augmentation continue ne concerne ni les bénéfices des entreprises, ni les dividendes des actionnaires, elle concerne exclusivement la fiscalité.
La fiscalité qui prend les formes les plus déguisées, s’appelant parfois « impôt », parfois « taxe », parfois « tarif public », ou encore « charge sociale », voire hypocritement « effort de solidarité », est le seul paramètre en constante augmentation, quelle que soit la situation économique.
Effectivement, l’entreprise en France est en grande difficulté, beaucoup plus qu’en Allemagne, beaucoup plus que dans la plupart des pays développés, nous le savons tous. Mais, que Macron, qui fait partie de ceux qui sont les responsables de cette situation, nous fasse porter le chapeau, c’est fort de café.
M. Macron, vous devez prendre conscience :
– Que les entrepreneurs et les actionnaires ne peuvent s’épanouir que dans une société libre et concurrentielle, où l’Etat n’est pas un acteur intervenant qui favorise les monopoles à son profit et à celui de ses amis.
– Qu’ils sont comme les doigts de la main, que l’un ne va pas sans l’autre, que l’actionnaire qui s’enrichit ne tarde pas à remettre son gain dans le mouvement de l’économie, que ce sont les risques qu’il prend qui permettent aux entrepreneurs d’entreprendre.
– Que lorsque vous prélevez par l’impôt la marge des entrepreneurs ou les dividendes des actionnaires, le plus souvent avant même qu’ils se soient concrétisés, vous assassinez l’économie.
Enfin, Monsieur Macron, avant de porter un jugement sur ce que visiblement vous ne connaissez pas, vous devriez mettre de l’ordre dans votre boutique. Vous devriez notamment :
– Vous pencher avec sérieux sur la corruption galopante qui étouffe notre économie.
– Ouvrir les yeux sur ce que vous avez fait de la démocratie. A cause de vos interventions incessantes dans l’économie, vous avez fini par faire croire aux français que l’Etat est le principal – voire le seul – vecteur de l’économie, ce que personnellement vous savez faux, évidemment.
Cette tromperie amène les français à penser que leur bulletin de vote est un outil économique. Ils en sont arrivés à ne plus voter pour une organisation politique mais pour un gain matériel. Le bulletin de vote est devenu un vecteur de négociation, les électeurs pensent le vendre, alors que vous-mêmes espérez l’acheter.
Ce faisant, vous avez introduit la corruption dans l’acte démocratique. De là, tel un cancer, elle a envahi notre société. Vous êtes responsable de cet état des choses. La noblesse de la politique a été foulée aux pieds. A tout mélanger, vous et les vôtres en portez la responsabilité.
Alors, de grâce M. Macron cessez d’accuser les autres de vos propres carences.
Ce n’est pas la faute des entrepreneurs et de leurs actionnaires si les chiffres de la vente dans les commerces de détail, c’est-à-dire la consommation, ce sont effondrés.
Cela est lié au marasme dans lequel vous avez mis l’économie par une fiscalité outrageusement élevée et trompeuse qui affaiblit notre économie et ne tient pas les promesses avec lesquelles vous avez acheté les bulletins de vote des français.
Tout particulièrement
Cette baisse de la consommation est liée, pour une partie non négligeable, aux dégâts générés par les contrôleurs fiscaux que vous avez lâchés et excités à la recherche d’une fraude fiscale massive qui n’existe que dans vos phantasmes et votre propagande.
Ceux-ci, sans vergogne, en toute impunité, sous vos ordres et votre protection, soutenus par l’armée de vos juges inféodés, ont ces dernières années ruiné, paralysé, éradiqué des entrepreneurs innocents dont aujourd’hui l’énergie, la créativité et la force de consommation vous font cruellement défaut.
M. Macron, les experts-comptables savent tout ça. Il faut qu’ils soient particulièrement bien élevés – ou alors « achetés » ? – pour ne pas vous avoir sifflé et renvoyé à vos chères études, avec pertes et fracas.
Bien cordialement. H. Dumas
Bjr,
Ce genre de blaireaux vivant d’argent public qu’à « force de sucer les victimes elles n’ont plus de sang neuf à donner ».
Trop d’impôts tue l’impôt.
La France crève, reste que les parasites.
@+