Après des semaines marquées par des affaires de violences policières qui ont secoué le pays, un sondage est paru ce mercredi, confirmant que la confiance des Français envers leurs autorités s’érodait fortement.
La confiance en la police continue de fortement baisser parmi les Français, tombant à 60% en ce mois de décembre (-9 points en six mois, -16 points par rapport à avril 2019), selon un sondage Elabe pour BFMTV diffusé ce mercredi 2 décembre. Le clivage s’accentue, alors que 39% des personnes interrogées (en hausse de 8 points par rapport à juin, et + 15 points par rapport à avril 2019) disent ne pas avoir confiance en la police, tandis que 1% des sondés ne se prononcent pas.
Interrogés sur les violences policières, les sondés considèrent à 64% qu’elles sont « marginales et le fait d’une minorité de policiers qui agissent seuls », alors que 35% pensent le contraire (1% sans opinion). S’agissant de l’article 24 du texte de loi « sécurité globale », ils sont 49% à y être opposés, et 35% à y être favorables. 16% n’ont « pas d’avis ».
L’usage excessif de la violence dans le viseur
Si les personnes interrogées estiment en grande majorité que la police est « régulièrement la cible de violences et d’insultes » (87%), « protège la population »(73%), « fait respecter la loi » (68%) et « fait bien son travail (64%), elles sont partagées sur la question de « l’usage excessif de la violence lors des manifestations » (52% le pensent, 48% pensent le contraire).
Les sondés considèrent en outre à 58% que la police n’est pas « exemplaire », 34% considèrent qu’elle est raciste, quand 65% pensent le contraire (1% sans opinion). Quant à la justice, la défiance est largement majoritaire. 58% des sondés (+ 9 points en six mois) n’ont pas confiance en la justice, 41% (-10 points) ayant confiance (1% sans opinion). Par ailleurs, les deux tiers des personnes interrogées (66%) n’ont pas confiance dans le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, 33% ont confiance (1% sans opinion).
Des résultats qui ne peuvent pas être dissociés des récentes affaires de violences policières, sachant que l’étude a été réalisée par internet du 1er au 2 décembre, soit après la diffusion des images du passage à tabac du producteur de musique Michel Zecler, par des policiers à Paris.
Personnellement, j’aurais cru que la police ( les FDO en général), payés avec nos impôts, étaient au service de la population et pas l’inverse, et que vu sous cet angle, c’était un beau métier, valorisant, utile, et qui aurait du attirer dans ses rangs une élite suffisamment éclairée sur les responsabilité à elle confiées par la population. Aujourd’hui, quand je présente mon ausweiss à un pandore ( termes péjoratifs bien sûr), j’ai envie de lui demander s’il n’a pas l’impression qu’obéir aux ordres stupides de sa hiérarchie, contribue à dévaloriser sa fonction ou son métier? Je n’ai pas encore osé, mais ça me démange de plus en plus!