L’huissier Patricia Gimenez : la théorie du pillage égalitaire

Le pillage de l’autre est la base naturelle de la condition humaine. Avant même d’arracher à la nature sa pitance, son substrat, l’homme essaie de les voler à son voisin.

La plupart des civilisations tentent d’organiser ce pillage naturel, avec des succès mitigés.

Toujours pour des raisons de facilité, l’homme pille en premier dans son milieu, là où il possède le plus d’informations pour organiser son pillage.

C’est ainsi que le pillage est en principe d’abord familial ou amical, puis corporatif ou professionnel, initialement local, puis régional, national et finalement mondial pour ceux qui en ont les moyens.

La réponse sociétale sont les règles du droit de la famille, les règles de la concurrence, les règles hiérarchiques de la fonction publique, les règles des échanges mondiaux, etc… toutes ces règles n’ayant pas la prétention d’éradiquer le pillage, mais simplement de le civiliser, de l’organiser de telle sorte qu’il paraisse légal. Elles évitent qu’à chaque pillage surgisse en réaction la violence.

Ces règles n’ont qu’un seul but : éviter un état de guerre constant fragilisant la condition humaine, la ramenant au niveau de l’animal — ce qui pourtant est très facile et toujours latent –.

Nous naviguons donc toute notre vie dans un espace où le pillage est la norme, où il répond à certaines règles, plus ou moins acceptées.

Lorsque les règles sont largement acceptées, nous sommes en paix. Cela n’évite pas que les pilleurs soient évidemment plus favorisés que les pillés, mais dans la mesure où l’acceptation des règles du pillage est réelle, la chose parait normale, d’ailleurs finalement — vue notre animalité profonde — c’est effectivement un succès.

A terme, le pillage canalisé génère le capital, en toute chose, et donc in fine le progrès toujours issu de la capitalisation ; elle est définie comme l’accumulation suivie de la transmission, que ce soit en science, en philosophie, en technique, en art, etc… aussi, bien sûr, en économie.

Ceci posé, nous allons nous intéresser aux dérapages du pillage.

C’est-à-dire quand les règles du pillage ne rencontrent plus l’acceptation, quand le pillage s’impose par la force.

Plus précisément nous allons évoquer cette situation en économie.

L’exemple historique le plus étudié du fait de son recul, mais cependant le plus proche, est le pillage des juifs parallèle à la guerre de 1940.

A cet effet je me permets de vous conseiller, une nouvelle fois, la lecture de l’ouvrage de Philippe VERHEYDE  » Les mauvais comptes de Vichy ».

En 1930, la crise de 1929 et ses dégâts matériels et psychologiques vont imposer la recherche d’un bouc-émissaire. Les juifs, population sans pays, sont amenés à se soucier un peu plus que les autres de leur sécurité matérielle du fait de cette particularité. Ils traversent mieux la crise économique. Ils seront les boucs-émissaires.

Jusqu’à ce que les allemands, totalement ruinés, s’autorisent à les piller en mettant à la tête de leur pays un allumé pour remplir cette mission.

La France, qui n’en pense pas moins, va — après avoir été battue en un éclair et avoir vu de ce fait ses règles de « pillages-polis » anéanties — installer avec gourmandise l’aryanisation des entreprises juives. Donc le pillage guerrier, par la force.

Alors, vont sortir du bois les pilleurs violents qui se planquaient jusque-là, ils vont envahir les outils mis à leur disposition pour voler sans scrupule, sans discrétion, les biens de ceux qu’ils auront au préalable qualifié de « sous-hommes ». La loi — plus tous les hommes et les outils qui la servent — se mettra à la disposition des pillards.

Le succès sera total, difficile mais total. Les juifs se battront avec leurs moyens, la logique et la mesure, aussi la ruse, mais face à la force ils perdront leurs biens et leurs vies.

Tout ce que l’humanité compte de crapuleux va s’épanouir, les jaloux vont se venger, les véreux vont se renier sans fin, les intrigues vont largement prendre le dessus sur l’efficacité. L’économie va s’effondrer, car il ne suffit pas de piller, encore faut-il le faire sans perdre de vue un objectif sain et une correction minimum. En économie comme ailleurs : il faut piller sans détruire. C’est l’exploit des sociétés avancées !!!

Ainsi tout le monde y trouve son compte… ou le croit.

Les pillages purs et durs de 1940 sont considérés comme des accidents – ce n’est pas ma pensée, mais ma pensée n’a que bien peu d’importance –.

En effet, je pense que l’accident c’est le pillage « zen » des sociétés en paix, et que le pillage violent des sociétés en guerre est la règle, au moins rêvée — si ce n’est appliquée — par la majorité.

Le pillage actuel basé sur l’égalité.

Il n’est pas douteux. Ici le juif est remplacé par le « fraudeur fiscal », dont la définition est laissée à l’appréciation de chacun.

Le principe est le même, il s’agit de pouvoir accuser le possédant d’une tare sociétale inacceptable, qui permet de le sanctionner, la sanction prenant la forme de la dépossession de ses biens.

La tare sociétale c’est : une atteinte au principe égalitariste, c’est-à-dire au jugement arbitraire de ce que chacun doit posséder, le surplus ouvrant un droit de pillage. La qualification de fraude fiscale n’a pour objet que de légitimer l’accusation, elle est rarement consommée et majoritairement invérifiable.

Ce pillage étatique, instauré à l’aide d’une propagande constante, est exemplaire, il séduit la majorité, il est donc imité en divers endroits.

Nous en arrivons à l’huissier Patricia GIMENEZ

Cet état d’esprit, et ce pillage égalitaire qui a bonne conscience, trouvent à s’appliquer par l’intermédiaire de l’administration, avec la connivence des hommes de l’Etat, à l’échelle du pays. Mais aussi, plus modeste mais non moins révoltant, à des échelles de proximité multiples.

Je vais évoquer une organisation que beaucoup connaissent : les syndicats de copropriété.

Je rabâche mais, le fisc ayant bloqué tous mes avoirs depuis quinze ans, ma trésorerie est la plupart du temps en panne sèche.

Dans les copropriétés où je possède des biens, j’ai toutes les peines du monde à régler régulièrement les charges. Je m’efforce de vendre, quand le marché le permet, un lot pour payer les passifs accumulés et notamment les charges de copropriété.

L’assèchement indu de ma trésorerie par le fisc a des incidences fortes, directement sur ma vie proche de la misère, mais aussi sur mes biens que je ne peux pas entretenir et qui évidemment perdent en valeur absolue et en pouvoir locatif.

Les autres copropriétaires le savent. Tels les vautours, ils attendent ma faiblesse totale en espérant profiter des opportunités que cela pourrait leur occasionner.

Mieux, ils essaient d’accentuer la chute. Inutile d’imaginer aide ou compassion de leur part.

En tête le syndic de copropriété, généralement il est parallèlement agent immobilier, les opportunités : c’est le miel de son métier.

Plus il sera violent contre le payeur copropriétaire qui faillit, plus il justifiera les honoraires exorbitants qu’il facture à la copropriété pour rien foutre.

Il est donc gagnant sur tous les tableaux. Son énergie est stupéfiante, c’est : lettres recommandées régulières, comme s’il ne vous connaissait pas. Alors que vous l’avez mis en place, qu’il y a vingt cinq ans que vous payez régulièrement vos charges et qu’il n’ignore rien de votre injuste situation fiscale.

Vient ensuite ses deux cerbères : l’huissier et l’avocat, le premier doit être évidemment autiste, enfin c’est une image, je veux dire qu’il ne doit rien voir d’autre que ses obsessionnelles poursuites. L’avocat lui va vous défoncer avec délectation.

L’huissier Patricia Gimenez, qui m’inspire ce billet, est une personne fermée, automate et véritable Stakhanov de l’assignation et de la saisie. Une machine bien huilée pour le pillage égalitaire.

Mais, dans le cas que j’évoque dans ce billet, l’huissier ne serait rien sans le juge.

Donc, in fine, le juge

C’est lui le grand ordonnateur du pillage. C’est vers lui que l’on se retourne quand, face au pillage, on espère la justice.

En effet, pensant démontrer ma bonne foi, m’appuyant sur la mise en vente d’un appartement pour payer les charges, expliquant les entraves fiscales injustes dont je suis l’objet, je suis allé devant le juge.

Alors, je vous le dis : le juge s’en fou.

Par principe il donne raison à la meute, il dirige le pouce vers le bas, ce sera la mise à mort.

La crème de la crème :

Mais le juge ne fait pas que s’en foutre. Tout ça l’emmerde, et il le fait savoir.

Aller devant la justice française n’est pas un droit, contrairement à ce que vous avez peut-être entendu dire. C’est une faveur, cette faveur à un prix, elle peut être accompagnée d’une facture salée.

Les magistrats vous reçoivent à contre cœur. Il paraîtrait qu’ils ont beaucoup de choses à faire, bien plus importantes que de recevoir des justiciables.

Ainsi, lorsqu’ils décident que vous avez tort, il vous colle une espèce d’amende pour les avoir dérangés. Ils appellent ça l’article 700, si je ne m’abuse. Cette amende prend la forme d’un cadeau à votre adversaire.

Ainsi dans l’affaire que je vous expose, l’huissier Patricia Gimenez me poursuit, non pas pour les charges de copropriété que j’ai payées, mais pour le fameux article 700, dont le montant ici est de 10.000 €, quand même.

Ainsi donc mes voisins copropriétaires vont, sans état d’âme, ajouter à la dette que j’ai payée, une somme artificiellement fabriquée par un juge que j’ai dérangé et une justice qui assomme pour ne pas être importunée : soit 10.000€.

Un loto gagnant en quelque sorte ce pillage. Ils engagent la récolte de ce cadeau avec violence, à travers l’ineffable Patricia Gimenez, toujours en pensant qu’ils vont me faire basculer et profiter d’opportunités à cette occasion. Donc, saisie des loyers, menaces, etc… encore la totale.

C’est pas beau la vie ? L’humanité ? Les voisins ? Les juges ? Les huissiers ?

Mieux vaut en plaisanter. Bien à vous. H. Dumas

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A propos Henri Dumas

Je suis né le 2 Août 1944. Autant dire que je ne suis pas un gamin, je ne suis porteur d'aucun conseil, d'aucune directive, votre vie vous appartient je ne me risquerai pas à en franchir le seuil. Par contre, à ceux qui pensent que l'expérience des ainés, donc leur vision de la vie et de son déroulement, peut être un apport, je garantis que ce qu'ils peuvent lire de ma plume est sincère, désintéressé, et porté par une expérience multiple à tous les niveaux de notre société. Amicalement à vous. H. Dumas

3 réflexions sur « L’huissier Patricia Gimenez : la théorie du pillage égalitaire »

  1. Les commités (marxistes) de résistants organisaient aussi sans procès devant l’évidence et abondance de preuves la prise des fermes et de la femme du paysan « collabo » puis organisaient une « copé » pour partager équitablement les produits de la terre : une très grosse part pour moi et le reste pour les cochons de pay(s)ants . . .

  2. Rappel de Frédéric BASTIAT qui avait très bien résumé la situation=
    « Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’hommes, qui vit au sein de la société , ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage et un code moral qui le glorifie . «

  3. c’est joliment décrit et si je puis exprimer mon point de vue
    –>de pets en aiguille, ils vous enfilent profondement dans le trou

    Cons-comme- y -tanse d’un autisme raiegulé la justice etait aveugle et maintenant elle avance masquée et aprés le code fiscal il y a maintenant le covid-fiscal
    🙂

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