Les faits et les personnages rapportés ici sont purement imaginaires, toute ressemblance avec la réalité passée ou présente serait « fort de café ».
Nous sommes en Septembre 1941.
Monsieur Melchior-Ignace-Pie de Faramond, Contrôleur Général des Armées Française, est issu d’une famille de chevaliers qui tient son titre de noblesse de Louis XIII. C’est dire. C’est un bel homme, la soixantaine, respectueux de la loi, serviteur de l’Etat. Il est décédé à la fin des années 60.
Il est directeur du SCAP, le Service de Contrôle des Administrateurs Provisoires. Ce Service dépend du CGQJ, le Commissariat Général aux Questions Juives, chargé d’éliminer tout juif de toute activité économique, chacun sachant que ces derniers nuisent de façon directe et notoire au bonheur économique de l’humanité en manœuvrant occultement pour déposséder la terre entière des sous, qu’eux seuls possèdent.
Une théorie économique majoritaire dans la population à cette époque, qui s’est avérée très hasardeuse avec le temps….
Blum a le même âge que M. de Faramond, la soixantaine. Il a été déporté et a disparu en 1942. Il est marié, a deux enfants, eux aussi disparus en 1942. Une fille violoncelliste dans l’orchestre de l’Opéra, un garçon qui travaille avec lui.
Il tient une chapellerie boulevard des Italiens. Ses feutres sont réputés dans Paris, son épouse, modiste, confectionne des chapeaux sur mesure, que l’on voit souvent à Longchamps sur des têtes couronnées.
Leur entreprise, simple draperie au début du siècle, doit beaucoup à Mme Blum qui a été dans les années vingt le moteur pour aller vers la chapellerie et s’y tailler un nom respecté et lucratif.
Touché par la loi du 22 Juillet 1941, M. Blum affronte un Administrateur provisoire depuis presque deux mois, cela se passe mal.
L’administrateur provisoire est sur le point de clore le dossier et de vendre l’entreprise de M. Blum à un candidat du métier, par l’entremise d’une organisation professionnelle.
En dernier ressort, M. Blum a obtenu ce rendez-vous avec M. Faramond, par l’intermédiaire d’une amie de sa fille, violoniste.
Une partie de la conversation des deux hommes nous a été rapportée (sans aucune certitude sur son contenu, ni même sur sa réalité).
– M. Blum, je vous reçois exceptionnellement. Comme vous le savez je ne suis qu’un serviteur de l’Etat, je ne suis pas chargé de juger la loi ou ses conséquences, mais de vérifier qu’elle est appliquée effectivement, sans passe-droit et dans toute sa rigueur, uniquement dans toute sa rigueur.
– Monsieur Le Directeur, je vous remercie d’avoir pris sur votre temps pour me recevoir. J’espère que le dernier chapeau que nous avons confectionné pour votre épouse lui a apporté toute satisfaction. Il n’y a aucune urgence pour le règlement, c’est un honneur pour nous de coiffer Madame votre épouse.
-…
– Monsieur Le Directeur, M. Franchouillard, l’administrateur provisoire qui a été nommé dès le 24 Juillet pour appliquer à notre entreprise la loi du 21 Juillet 1941 nous cause beaucoup de soucis.
– Je connais votre position, vous nous avez adressé un courrier à ce sujet. Ce n’était pas très prudent M. Blum…
– Mais ce courrier ne contient que la vérité M. Le Directeur. M. Franchouillard fouille dans toutes nos affaires, mêmes privées, qui n’ont rien à voir avec l’entreprise. Il ne connait rien aux chapelleries, rien à l’activité de modiste. Il prélève directement des fonds dans la caisse, sans que je sois sûr qu’il les apporte au séquestre, il ne fournit aucun reçu.
– M. Blum, votre administrateur provisoire a été nommé régulièrement, j’ai tout vérifié. Son dossier présente toutes les garanties demandées par le CGQJ. Il ne fait que son travail. Il applique la loi.
– M. Le Directeur, M. Franchouillard a survolé les comptes de l’entreprise, il a reconstitué le chiffre d’affaires au motif que la rentabilité affichée est irréaliste. Il a trouvé un chiffre cinq fois inférieur, qui ne correspond à rien. Ni aux achats de matières premières ou de stock, ni aux heures de travail des ouvriers, un chiffre qui s’il était vrai aurait depuis longtemps entraîné notre ruine.
Quant à la valeur des murs de l’entreprise et de nos biens annexes, son estimation est ridicule. C’est déjà très dur de se voir déposséder de son outil de travail, de son droit de travailler, mais dans ces conditions c’est indigne de l’Etat français.
– M. Blum, l’Etat français se conforme aux directives de l’occupant, les français ont donné leur accord à ce sujet.
Vous refusez la vente amiable de vos biens, alors que c’est votre organisme professionnel qui a présenté un acheteur.
A votre demande le CGQJ a vérifié que M. Franchouillard se conforme bien à l’Article 7 de la loi, ce qui est le cas après enquête.
Votre refus entraîne la saisine des domaines. Vous avez saisi, Article 15 de la loi, le comité consultatif qui a rendu un avis conforme aux estimations de l’administrateur provisoire.
– Je sais tout cela M. Le Directeur, mais je fais appel à votre conscience. Vous connaissez mon entreprise, vous savez combien nous travaillons mon épouse et moi-même, combien nous nous efforçons d’être justes et honnêtes avec nos ouvriers et nos fournisseurs. Nous sommes engagés dans des activités bénévoles, avec ma fille, pour aider les jeunes musiciens. Nous ne sommes pas bien traités.
– M. Blum, je ne suis pas là pour juger, ni vous ni votre vie, je suis ici pour que la loi soit appliquée, correctement, telle qu’elle a été définie. Or votre dossier ne présente aucune anomalie formelle. Sur le fond, ce n’est pas à moi de juger.
La loi prévoit toutes les garanties, son application est essentielle pour l’Etat et pour les français. Dois-je vous rappeler que vous êtes Juif ?
C’est un fait, donc la loi s’applique à vous, il n’y a pas d’exception possible. Vous le comprenez.
– Non, M. Le Directeur, je dois vous dire que je ne comprends pas cette loi.
– C’est bien ce qui m’ennuie M. Blum. Je vois bien que vous ne comprenez pas cette loi, que vous n’avez pas conscience de sa nécessité, de son acceptation par le peuple français, de la volonté de ce peuple de la voir appliquée.
Je représente ici la France. En insistant, M. Blum, vous êtes sur le point de critiquer la France, ce que je ne saurais tolérer. Je crois que vous devriez en rester là M. Blum, vous vous exposez inutilement en tentant de critiquer l’application de la loi, qui est la même pour tous les Juifs, je vous le rappelle. Au revoir M. Blum.
Blum est parti. Qu’attendait-il du Directeur du Service de Contrôle des Administrateurs provisoires ?
Ce que nous attendons des Tribunaux Administratif ? Bientôt des Chambres Correctionnelles spécialisées dans la Fraude Fiscale ?
Il n’y a rien à attendre des pillards, sauf le pillage.
Bien à vous. H. Dumas
Info= Du harcèlement moral dans la fonction publique d’État ?
La dernière fois que j’ai entendu parlé de harcèlement à Bercy, c’était pour protéger Jérôme Cahuzac de ce fonctionnaire qui avait eu l’impudence de faire son travail.
Les relais de la maltraitance étaient nombreux et au plus haut niveau de l’État de droite comme de gauche.
Résultat des courses, le 5 décembre 2016, la cour d’appel de Bordeaux a condamné la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) à verser 125 830 € de dommages-intérêts à M. Garnier pour le préjudice moral et financier qu’elle lui a fait supporter du fait de son harcèlement répété sur une dizaine d’années. (C’est à dire avec nos sous)
IL faut donc se procurer ce livre ! = https://www.furet.com/ebooks/bercy-beaucoup-pascal-lordi-9791026254058_9791026254058_10.html
La France est la propriété des administrations et de ceux qui les composent. Seul le Général De Gaulle voulait le respect du peuple dans son entier, il a du s’opposer aux administrations.