« Le déclin du courage est ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui.
Le courage civique a déserté non seulement le monde occidental dans son sens noble, mais même chacun des pays qui le composent, chacun de ses gouvernements, chacun de ses partis, chaque homme investi d’un mandat(…)
Une société qui s’est installée sur le terrain de la loi sans vouloir aller plus haut n’utilise que faiblement les facultés les plus élevées de l’homme.
Lorsque toute la vie est pénétrée de rapports juridiques, il se crée une atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l‘homme. »
Ce dernier paragraphe nous saute chaque jour à la figure mais ne peut imprégner les circonvolutions pariétales totalement amidonnées de la classe politique française…
Il constitue cependant le point d’orgue d’un système démocratique à bout de souffle…et j’en parle sans craindre d’être sévère, ayant vécu des années sous des régimes de dictature !
L’état de notre justice est tellement discrédité depuis si longtemps ( l’affaire Outreau demeure un scandale non purgé et ce n’est pas Fabius qui pourrait soutenir le contraire en dépit et plus encore à cause de son blanchiment ) qu’il est vain d’espérer une réforme drastique.
Seule une révolution, conduite par la vertu morale habitant un homme désintéressé lorsque la faim aura gangrenée une société assistée, viendra à bout des ravages causés par la servitude volontaire telle que nous l’a enseignée La Boétie