Yves Marchand, auteur sur Témoignagefiscal https://temoignagefiscal.com/author/yves-marchand/ Contrôle fiscal - les dérives du contrôle fiscal - la lutte pour l'abolition de l'esclavage fiscal Thu, 24 Oct 2024 10:23:55 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 https://temoignagefiscal.com/wp-content/uploads/2022/11/T-F-150x150.png Yves Marchand, auteur sur Témoignagefiscal https://temoignagefiscal.com/author/yves-marchand/ 32 32 Durer https://temoignagefiscal.com/durer/ https://temoignagefiscal.com/durer/#respond Thu, 24 Oct 2024 10:23:55 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=19525 Continuer la lecture de Durer ]]> Vues : 130

Et si l’on se mettait un moment dans leur peau ?

Croyez-le ou non, ils sont terrorisés. Leur position fragile due à une élection pour la plupart d’entre eux bancale, les conduit à la raisonnable prudence de ceux qui veulent rester là, dans le confort douillet de l’hémicycle.

Tout n’est qu’apparence. On peut ainsi faire semblant d’avoir son sac rempli de sortilèges, même lorsqu’on est démuni de tout. Tout coup d’éclat se révèlerait vain, révélant la fragilité du matamore.

Tant d’oppositions ! Mais ni majorité, ni opposition cohérente. Rien. Rien à prouver, rien à tenter, rien à faire.

Il leur importe seulement de se montrer à l’écoute d’une lointaine société qui ne comprend rien aux entrelacs parlementaires et qui n’attend rien d’autre que de conserver son confort et d’éviter le pire, c’est-à-dire, pour elle, d’éviter de sortir de cette passe démocratique avec un peu moins. La société observe. La presse tient la garde.

Il leur suffit donc de parler, de dire ce que l’on veut entendre de l’autre côté du miroir.

De leur côté à eux, le pire – ils le savent – c’est la dissolution. « Un tien vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l’auras ». Et l’avenir, à tenter de le découvrir, est bien loin d’être sûr. Alors, on s’observe, on se jauge, on cherche à décrypter les intentions cachées de celles et ceux qui commandent vraiment et qui diront quand doit cesser la comédie.

Marine est en embuscade, soupèse, planifie, pronostique. Les juges guettent.

Mélenchon bavasse et fait des moulinets. La gauche est divisée. Les ambitions s’aiguisent de toutes parts.

Pour l’instant il faut, pour durer, se contenter de ce théâtre d’ombres.

On peut néanmoins jouer, de temps en temps, à se faire peur. De préférence, la nuit, dans cet hémicycle qui en a tant vu et tant entendu qu’il préfère les fantômes à la réalité. Alors, pour se croire vivant, on peut tout dire, tout proposer, tout prévoir. Il n’en restera rien que des archives sonores. « Verba volant »…

Rien n’aura d’importance que le 49/3 et ses conséquences : défiance et censure ou non- confiance sans défiance.

Le temps n’est pas aux coups d’éclat.

L’essentiel, c’est durer.

Gageons qu’ils vont durer.

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Meurtres https://temoignagefiscal.com/meurtres/ https://temoignagefiscal.com/meurtres/#comments Mon, 21 Oct 2024 08:54:00 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=19512 Continuer la lecture de Meurtres ]]> Vues : 147

L’assassinat de Yahya Sinouar, chef politique du Hamas, est caractéristique de la relativité de la morale.

Nul ne l’aimait. Même pas son frère – qui va sans doute prendre ouvertement les rênes – avec lequel, semble-t-il, il entretenait des rapports ambigus de stratégie et d’influence, bref de pouvoir. La jalousie et les conflits d’intérêt nourrissaient leurs relations.

Quant aux autres, tous les autres, ils le haïssaient. Parce que c’était un monstre cruel et impitoyable. Il a donc été exécuté aux termes d’une décision sans appel de Tsahal, validée par l’Etat d’Israël et sans doute approuvée par les Etats-Unis.

Personne ne le pleurera ni ne le regrettera. Et tout le monde, en apprenant son exécution, a poussé un soupir de soulagement, comme si enfin quelque chose de concret venait d’être accompli en faveur de la paix. Le même soupir avait été poussé après l’exécution de Ben Laden.

On est alors amené à se poser un certain nombre de questions.

Y a-t-il des assassinats justes et des assassinats injustes comme (cf. St Thomas) il y aurait des guerres justes et des guerres injustes ?

C’est évidemment la thèse de tous les Etats. Des dictateurs d’abord. Poutine ne se prive pas d’assassiner urbi et orbi pour les « atteintes à la sûreté de l’Etat » commises par ses opposants. On a l’habitude alors de s’indigner. Ce fut le cas pour Navalny. Des démocraties ensuite. Leurs services secrets ont à maintes reprises, dézingué un chef d’Etat rétif pour le remplacer par un homme à elles, et l’organisation de putschs ici ou là sur la planète ont permis, assassinats à la clef, nombre de changements de pouvoir considérés comme judicieux. La liste serait longue.

L’assassinat avec la raison d’Etat pour support n’a rien à voir ni avec un crime crapuleux – du moins en général – ni avec un crime passionnel – bien qu’il lui ressemble à certains égards – mais le résultat est exactement le même. Il s’agit de se débarrasser d’un gêneur sous couvert d’intérêt général en utilisant les méthodes de la vengeance privée.

Le Droit est fait pour pacifier les pulsions et déléguer à la société le soin de dire, aux termes d’un procès – autant que possible équitable – la condamnation que devra endurer le coupable.

Mais tout cela est bien compliqué quand on doit profiter de l’occasion, éviter les contraintes, aller vite et faire cesser le trouble.

Tout ce que l’on dit lorsqu’on a la rage au cœur, un Etat peut, sans le dire, le faire.

Il faudrait bien se débarrasser de qui vous savez outre-Atlantique pour empêcher le monde de devenir fou, mais aussi au cœur du continent pour éviter une guerre atomique, et au Moyen Orient pour que force reste à la loi et ainsi de suite…

S’il y a des assassinats justes, pourquoi se priver ?

Pas sûr que ce soit le bon chemin pour la paix.

En tout cas, il n’a pas encore fait ses preuves.

Au contraire.

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Notre avenir https://temoignagefiscal.com/notre-avenir/ https://temoignagefiscal.com/notre-avenir/#respond Mon, 14 Oct 2024 16:02:38 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=19476 Continuer la lecture de Notre avenir ]]> Vues : 99

Dans un formidable mouvement d’émancipation, afin de nous persuader que nous étions libres, nous avons d’abord tué Dieu.

Puis, ne sachant que faire de cette liberté nouvelle, nous avons inventé une nouvelle forme d’aliénation sous le vocable de doctrine ou d’idéologie.

La dernière en date est de loin la plus originale. Elle se présente non seulement comme un remède aux inégalités, aux injustices et aux dérives d’emprise de l’homme sur l’homme mais aussi comme une véritable religion sans Dieu ou plutôt vaguement empreinte de mystère sacré et de superstition.

Et, à l’instar d’un parti totalitaire, ses relais médiatiques, syndicaux et associatifs veillent à convaincre les sceptiques, ou du moins à les faire taire.

L’échec des idéologies marxiste et capitaliste a laissé le champ libre à l’écologie.

Comme une religion, elle s’est implantée par la base. Cela fait, elle avait encore deux stades à franchir.

Comme une arme idéologique de conquête du pouvoir elle a fini, grâce aux médias, par s’installer dans les foyers au point de devenir non seulement une commune façon de penser mais aussi un fondement économique.

Il n’en fallait pas plus pour que l’écologie devienne une évidence dispensée de démonstration, un axiome, un acte de foi.

Il lui reste à présent à devenir opérationnelle.

Pour s’emparer du pouvoir qu’elle vise, elle va devoir opérer sa mutation et passer de secte à idéologie de masse. Son avantage concurrentiel est de n’avoir d’autre concurrent qu’un populisme complotiste ou extravagant.

Elle va donc poursuivre le travail de ramollissement des volontés par principe de précaution interposé qu’elle a déjà entamé, pour permettre à la société d’accueillir l’écologie punitive capable de réduire les réfractaires. C’est elle qui inspirera l’idéologie nouvelle, reconnue comme « de nécessité » et susceptible de réunir la nation dans un grand mouvement sociétal de foi commune, où l’évidence l’emportera sur le raisonnement et le slogan sur le discours.

Là, se retrouveront les chantres de l’utopie, les tenants de l’autoritarisme et les adeptes de la délation, réunis pour fonder ensemble la dictature de la solidarité et de la fraternité, présentée comme le havre de notre bonheur commun.

Il n’y a pas de place pour la liberté individuelle dans une société qui choisit de privilégier l’avenir improbable sur le présent.

Nous allons devoir nous habituer à vivre le présent en fonction de ce que pourrait devenir l’avenir si nous n’obéissions pas aux ukases des nouveaux prêtres de l’écologie qui ont défini le bien et les moyens d’y parvenir.

Pas le bien pour les hommes, considérés comme des perturbateurs de la biosphère, mais le bien pour la planète, entité virtuelle construite à l’image de leurs fantasmes. Les dictatures ont toutes et toujours emprunté le chemin de l’idéologie salvatrice. Celle-ci n’échappera pas à la règle.

L’écologie déjà reconnue d’intérêt général se présente bien comme salvatrice du vivant.

Il ne lui reste qu’à imposer son pouvoir. L’échec des idéologies « de libération » devrait le lui permettre.

L’écologie, idéologie apostolique de remplacement, est notre probable avenir.

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Hypocrisie https://temoignagefiscal.com/hypocrisie/ https://temoignagefiscal.com/hypocrisie/#respond Thu, 10 Oct 2024 16:33:30 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=19459 Continuer la lecture de Hypocrisie ]]> Vues : 112

Sous le titre « Vice, vertu, désir, folie », une exposition de peintures proposée par le musée des beaux-arts de Montréal révèle aux visiteurs l’état de la société des Pays Bas aux 15ème, 16ème et 17ème siècle sous l’angle des contraintes religieuses et de leurs échappatoires populaires.

Outre l’admiration portée à un art tellement maîtrisé que l’on se demande comment des artistes ont pu continuer à peindre après eux, on sort de là quelque peu chaviré en pensant bien sûr à Molière et à son Tartuffe, à Rabelais, aux épicuriens et aux hédonistes mais aussi à notre époque contemporaine qui semble au premier regard permissive et qui n’est pourtant qu’un pâle reflet des mœurs de cette époque.

Comparés à ceux de la Renaissance, nos styles de vie paraissent bien puritains !

On repense en particulier au scandale qui a accompagné la sortie du film Emmanuelle pour une attitude suggestive de l’héroïne du film lascivement abandonnée dans un fauteuil d’osier. Ou à Marco Ferreri et au scandale de « La grande bouffe » Fariboles ! Breughel, Jérôme Bosch ou Cranach ont fait bien mieux. Les peintres flamands ne se contentent pas de suggérer. Ils montrent. L’ivresse et la luxure n’ont de secrets ni pour eux, ni pour nous. Et lorsqu’ils suggèrent, ils vont plus loin dans la suggestion qu’un simple fantasme de papier glacé. Ce ne sont pas simplement quelques moines paillards mais tout un peuple qui s’adonne à des plaisirs lubriques. L’auberge peut brûler. Nul ne s’en soucie. À l’ONU, Chirac n’a rien inventé ! Et ce n’est pas parce que l’enfer leur est promis que ces braves gens s’en abstiennent. Ils en perdent même la raison. De là à faire passer pour folie ce qui n’est qu’expression des sens, il n’y a qu’un pas que franchissent hardiment les tartuffes.

Et il faut tout le talent de ces artistes, ce ne sont pas toujours les mêmes mais certains passent facilement de l’enfer au paradis, pour rappeler les chrétiens à la conduite à tenir pour obtenir leur salut. Il y a peut-être quelque dérision à montrer une abbesse de sang royal passant pour incarner la vertu dans l’habit de carême qui sied à son attitude austère alors qu’un peu plus loin l’empereur son père, dans le plus grand apparat, s’agenouille dans une attitude révérencieuse devant un enfant Jésus potelé et rieur. La pénitence a toujours été proposée aux autres !

On imagine bien une peinture contemporaine dépeignant un écolo-ermite vivant de peu dans sa grotte de l’Aveyron tandis qu’un peu plus loin nos chefs d’Etat se congratuleraient à Cancun pour célébrer l’avènement d’un monde décarboné…

Il faut laisser à Erasme le dernier mot : « C’est la folie qui répand la joie chez les dieux et les hommes ». Soyons fous mais ne le montrons à personne ! Nous n’en serons  que plus heureux.

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Carpe diem ! https://temoignagefiscal.com/carpe-diem/ https://temoignagefiscal.com/carpe-diem/#comments Fri, 12 Jul 2024 08:47:06 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=18904 Continuer la lecture de Carpe diem ! ]]> Vues : 105

On se réunit, on discute, on complote, on crée des clubs, des forums, des séminaires et des rencontres, tout cela au nom du « Vivre ensemble » en République !

Résonnent alors partout les échos de leurs intrigues, dans les sérails d’experts, au café du commerce, au fil des réseaux sociaux et dans les hémicycles. Pas pour trouver la solution globale. Ce n’est pas leur objectif. Il s’agit simplement de satisfaire Gérard sans trop gêner Bruno tout en réglant leur compte à Eric et à Aurélien, pendant qu’on empêche Olivier de nuire à Jean-François tout en faisant croire à Laurent qu’il peut compter sur le Parti.

Avec l’arrivée du Rassemblement National, les prénoms changent. On a déserté le calendrier grégorien pour le calendrier « soap » tellement plus « cool » avec ses Jordan, Marine ou Steve. Mais rien ne change. Seul commande l’intérêt du parti et de ceux qui le composent.

Les Médias se gobergent. L’étalage du diagnostic psychologique présumé du Président, des déconvenues de seconds couteaux, des frustrations de courtisans délaissés, des ambitions refoulées d’ex-futurs leaders de la Macronie ou des rodomontades des matamores d’une gauche provisoirement sauvée du naufrage, sont tellement plus rentables que de savoir comment nous rembourserons nos dettes, comment nous accroîtrons nos exportations, comment nous compterons dans le bouillonnement des nouvelles technologies, comment nous modulerons l’immigration et comment nous réduirons les inégalités géographiques de l’intérieur, qu’il vaut mieux s’en tenir aux secrets d’alcôve des partis qu’à l’avenir de la nation.

Un parti, ça ne gouverne pas. Ca bavarde, ça critique, ça fustige, ça se disloque, ça diffame et ça récupère l’argent public au nom de la transparence et de la lutte contre la corruption, emplois fictifs à la clef, lorsque la loi sur le financement des partis ou des campagnes électorales devient elle-même facteur de corruption.

Il faut, d’après Jean-Luc, Mathilde et Manuel revenir à la transparence complète de la vie publique, c’est-à-dire, au régime des partis où tout est limpide comme l’eau de la source…Ils ne sont pas les seuls à l’espérer. Chaque parti, dans son for intérieur, rêve du temps béni où la proportionnelle leur offrait le pouvoir.

Le Président semble aussi convaincu que c’est avec les partis qu’il gardera la main. Il se trompe. Il l’a perdue. Seuls les partis conservent une petite chance de la prendre. Pas la France.

La IVème République est revenue en force avec son tragique destin : instabilité, paralysie, combinaisons. Tout ce que la Cinquième avait vaincu.

Mais comme on peut l’entendre ici ou là :« Tkt ! les JO sont là avec leur flamme ! Place aux jeux ! Réjouissons-nous ! On verra après. »

Les partis guettent.

Ils ne sont pas arrivés.

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En campagne https://temoignagefiscal.com/en-campagne/ https://temoignagefiscal.com/en-campagne/#respond Mon, 10 Jun 2024 16:21:55 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=18829 Continuer la lecture de En campagne ]]> Vues : 67
    • Un client : Alors, Mme Michu, cette dissolution ? Faut croire que votre M. Macron a pris la mouche … Faut dire, y avait de quoi, avec la déculottée qu’il a prise !

    • Mme Michu : Allez M. Lambda, ne vous faites pas plus bête que vous n’êtes ! Vous avez bien compris ! Et, au fond, ça ne vous arrange pas tellement que ça ! La cohabitation n’a jamais fait les affaires de l’opposition. Si vous ne le saviez pas, vous allez l’apprendre ! Et je tiens le pari : si les Français choisissent l’aventure, Mme Le Pen n’entrera pas à l’Elysée dans deux ans. Pas si bête de la part de M. Macron… En tout cas, pas mal joué !
    • Le client : J’ignorais que vous étiez commerçante et devin !
    • Mme Michu : Je ne suis pas devin, M. Lambda, j’ai hélas l’expérience… dont vous manquez apparemment.
    • Le Chœur : L’avenir appartient aux dieux. Malheur à qui les défie ! Nul humain ne peut prédire ce qu’il adviendra des choix d’un peuple aussi imprévisible !
    • Mme Michu : Chacun sait cependant qu’il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Seules les circonstances qui échappent aux hommes dirigent leurs combats : la pandémie, la guerre à nos frontières, le renversement des alliances traditionnelles, la folie impérialiste, la crise économique…
    • Le client : M Bardella sera Premier ministre pour les jeux Olympiques.
    • Mme Michu : Et Mme Hidalgo sera toujours là !!! Le Président aussi. Sans compter que pour gouverner il faut un majorité. On voit mal le RN arriver au pouvoir avec la majorité absolue !
    • Le client : Il trouvera des accords avec la droite qu’il aura plumée. Avec Ciotti.
    • Mme Michu : Il est passé par ici !
    • Le client : Avec Zemmour et Maréchal !
    • Mme Michu : Nous voilà ! Et si la gauche refaisait une union de circonstances, façon NUPES ?
    • Le client : Elle sera archi battue !
    • Mme Michu : Bien possible, mais la question n’est pas là. L’opposition sera dans la rue, comme d’habitude et c’est bien là, dans le chaos, qu’on jugera de l’autorité de vos amis !
    • Le Chœur : Dans une démocratie, l’autorité, comme la vertu, naît dans l’opposition et s’efface avec le pouvoir.
    • Le client : La démocratie molle, c’est la démocratie du renoncement. La démocratie forte, c’est l’expression de la volonté du peuple en faveur de l’autorité de l’Etat…
    • Mme Michu : Vous rêvez, M. Lambda ! Le peuple ne veut d’autorité que si elle s’exerce contre son voisin ! Même la fasciste Mme Meloni a renoncé à son autorité. Bref, vous aurez Mélenchon dans la rue, vos complices en embuscade, la paralysie politique du gouvernement et une situation économique ingérable, Tout ce qu’il faut pour que la France redevienne raisonnable en 2027 ! Non, décidément, n’y comptez pas, votre championne n’entrera pas à l’Elysée !
    • Le client : On verra bien, Mme Michu ! En attendant, M. Bardella sera à Matignon…
    • Mme Michu : Pour sa perte, M. Lambda, pour sa perte !
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L’art de juger https://temoignagefiscal.com/lart-de-juger/ https://temoignagefiscal.com/lart-de-juger/#respond Thu, 06 Jun 2024 06:55:05 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=18821 Continuer la lecture de L’art de juger ]]> Vues : 119

La musique s’adresse directement aux sentiments sans impliquer aucun raisonnement. Michel Serres la classait au rang de langage vernaculaire universel, ce qui, pour un philosophe, était plus que méritoire. Il la créditait d’une capacité très supérieure aux mots qui, pour devenir universels exigent une traduction. L’universalité n’est accessible aux mots qu’avec l’intermédiation du traducteur. La musique est la seule expression artistique qui n’exige aucun apprentissage pour en saisir l’âme. On la ressent intimement.

On a ainsi coutume de dire que « l’art nous parle ». Et, en effet, l’art n’est jamais muet. Mais les spectateurs et les auditeurs sont parfois sourds et ne voient pas toujours très bien.

Pour les arts dits plastiques, les sentiments ne suffisent pas. Il faut apprendre à voir. L’un de mes vieux amis me disait à propos de l’art contemporain : « Il faut en voir le plus possible. C’est en voyant beaucoup d’œuvres que tu formes ton goût ». Il avait raison. À condition toutefois que le spectateur s’applique à voir.

Ce qui est vrai pour l’art contemporain, l’est tout autant pour l’art classique. Il y a tant de messages dans un tableau, les uns visibles mais incompréhensibles au premier regard, faute de connaissances de l’époque, du lieu ou des coutumes en usage du vivant de l’auteur, les autres allusifs à des événements connus des contemporains et de quelques initiés, puis passés dans l’oubli.

Toute connaissance exige un apprentissage.

Et c’est le spectateur et l’auditeur qui, grâce à cet apprentissage, censureront l’auteur ou lui donneront son label.

La politique n’est certes pas un art. Mais elle s’expose comme tel, se fait voir sur scène et se fait entendre devant un parterre d’audio-spectateurs d’autant plus sévères qu’ils sont artisans de leur propre avenir grâce à des interprètes qu’ils ont sélectionnés.

Reste pour ces spectateurs à comprendre l’œuvre, à en tirer les conséquences pour leur avenir et à approuver ou à censurer les acteurs selon qu’ils auront ou non répondu à leur attente.

La politique a, comme la musique, cette faculté d’être jugée sans avoir à être comprise. Elle devrait s’adresser à la raison. Comme la musique, elle s’adresse aux sentiments. La politique démocratique est de l’ordre de l’irrationnel. On aime ou l’on hait sans raison l’acteur politique.

Nul n’est besoin, comme en peinture, d’apprentissage pour devenir censeur.

Nul n’est besoin, comme dans un tableau de maître, de décrypter ses messages cachés.

Nul n’est besoin d’accumuler les connaissances pour former son goût à la politique.

Chacun peut la juger, sans la connaître, selon les sentiments qu’elle lui inspire.

Elle est, comme la musique de Michel Serres, un langage universel, de toutes les époques, de tous les continents et pour toutes les conditions.

Mais, à juger la cacophonie qui en résulte, c’est une drôle de musique !

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Souffrance et mort https://temoignagefiscal.com/souffrance-et-mort/ https://temoignagefiscal.com/souffrance-et-mort/#comments Tue, 28 May 2024 08:54:19 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=18806 Continuer la lecture de Souffrance et mort ]]> Vues : 154

La diarrhée législative actuelle sur l’euthanasie n’est que l’expression de la morgue de prétendus diseurs de Droit, auto-proclamés conducteurs d’opinion. Ce sont les mêmes que ceux qui croient pouvoir tout régler par des textes toujours décevants pour leurs prétendus bénéficiaires et qui persistent malgré tout à imposer leur vérité.

La loi a par nature une portée générale. Or il est des domaines où la législation ne peut être que minimale.

La souffrance et la mort, par exemple, qui touchent l’individu au plus profond de lui-même, restent du seul domaine particulier. La façon de surmonter la souffrance et le choix ou le rejet de la mort provoquée, en sont l’expression ultime. Nul ne peut se substituer à celui qui souffre et la loi ne saurait en ce domaine imposer sa marque.

Elle ne peut décider pour chaque individu gravement malade s’il a encore ou non un intérêt à vivre. Elle ne peut ni répondre à la question de son destin sur terre ni apprécier sa résignation ou son aspiration à mourir. Chaque cas de souffrance qui précède la mort – sans qu’on n’en connaisse jamais le terme – est individuel, particulier, éminemment personnel et ne peut donc trouver de solution dans une approche globale nécessairement éloignée des convictions personnelles du patient et de celles de son entourage. D’autant que ces convictions, exprimées ou refoulées selon le tempérament des sujets, ataviques ou raisonnées selon leur culture, sont évolutives en fonction de l’état physique et psychologique du malade.  Nul ne peut se substituer à lui. La loi n’a pas à répondre à des questions aussi intimes.

Seuls des esprits d’inspiration totalitaire prétendent dire si une vie vaut ou non d’être encore vécue. Et imposer dans la loi une vision aussi peu respectueuse des convictions de chacun serait une imposture.

Ainsi ceux qui passent pour les libérateurs du carcan vital, se comportent en réalité comme des liquidateurs d’affaires. La vie vaut infiniment plus – bien au-delà de leur valeur – que le coût de soins palliatifs remboursés par la Sécurité Sociale. La mort provoquée ne doit pas être un enjeu économicopolitique.

La loi qui régissait jusqu’à présent la question de l’aide à mourir se tenait à bonne distance de toute tentation d’euthanasie et prenait bien soin de ne pouvoir être exploitée de façon idéologique. Ce verrou a sauté sous la pression de ceux qui ont choisi de considérer la vie comme une simple fonction matérielle.

Qu’ils nous permettent de penser qu’elle est davantage que cela. Et que les donneurs de leçon qui ne savent rien de plus sur ce sujet que ceux qui subissent leurs ukases, veuillent bien s’abstenir de décider ce que vaut leur vie.

Le matérialisme qui guide la loi n’est pas la seule option possible.

Au nom de la liberté de penser, prononçons-nous contre la loi sur l’euthanasie.

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La cible https://temoignagefiscal.com/la-cible/ https://temoignagefiscal.com/la-cible/#respond Tue, 21 May 2024 18:06:58 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=18793 Continuer la lecture de La cible ]]> Vues : 116

La France est dans le viseur. Et les chasseurs ont mis dans le mille. D’Afrique, ils nous ont expulsés et de Nouvelle Calédonie, ils tentent encore de nous évincer avant de s’attaquer à la Guyane et à la Martinique. Ce n’est évidemment pas en forces libératrices de peuples opprimés qu’ils se présentent mais en prédateurs.

Les indépendantistes leur servent de leurres.

Il y a toujours quelques idiots utiles pour faire le jeu d’agresseurs sans scrupules. Ils sont partout ces crétins qui se croyaient esclaves jusqu’au moment où ils vont le devenir, qui se croyaient exploités jusqu’au moment d’être ruinés et qui ne savaient pas ce qu’était la liberté avant de découvrir l’oppression.

La France, maillon faible de l’Occident libre.

Parce que, comme le coq, nous chantons à tue-tête dès que le soleil se lève pour dire leur fait aux agresseurs des Arméniens, des Ukrainiens, des Coptes et de toutes les minorités malmenées.

Parce qu’il faut avoir les moyens des leçons que l’on donne et que nous sommes dépendants de nos créanciers.

Parce que nous voulons jouer un rôle de premier plan alors que nous sommes au second.

Parce que nous n’avons plus pour guide que notre Histoire.

Parce que nous restons démocrates et que la démocratie est à leurs yeux une faiblesse.

Parce que nous restons légalistes et que le Droit importe peu aux forts.

Parce que néanmoins nous sommes encore enviables, avec quelques beaux restes.

Bref, parce que nous gênons et que nous sommes forts en gueule.

Lorsqu’une nation est agressée, elle doit faire corps.

La France est agressée. Au lieu de faire corps, elle cède aux pressions de ceux qui ont choisi ses ennemis comme modèles.

C’est à l’intérieur qu’elle est aujourd’hui menacée.

Si l’Europe n’était plus demain le dernier bastion de son influence, elle aurait beau chanter, le soleil ne se lèverait plus pour elle.

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Exemplaire ! https://temoignagefiscal.com/exemplaire/ https://temoignagefiscal.com/exemplaire/#respond Wed, 24 Apr 2024 08:09:19 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=18753 Continuer la lecture de Exemplaire ! ]]> Vues : 106

La SNCF est l’icône du modèle français, le sein des seins du syndicalisme à l’écoute des masses laborieuses et demeure sans rivale en tête du Hit-parade des entreprises les plus sociales de notre pays.  Elle est notre fierté. Même Michelin, inventeur du prophétique « salaire décent », malheureusement talonné par Good Year et Bridgestone gonflés à mort, s’essouffle à courir derrière elle.

Aux commandes de son monopole de fait, la SNCF maîtrise tous les registres de l’orgue social, du salaire maximum accordé à ses contrôleurs jusqu’aux pensions de retraite pour tous en passant par les primes d’exception pour les plus méritants.

Pas dur ! Il suffit d’annuler la loi. Et pour cela rien ne vaut un bon accord salarial entre patron et syndicats. Champagne ! Ce n’était jamais arrivé. Les syndicats sont unanimes. Impressionnante victoire sociale.

Après tout la République ne fait cadeau à ses turbulents agents montés sur rail que de deux ans de salaire au meilleur taux contre la renonciation – provisoire – à une grève capable de paralyser les transports publics pendant les JO.

Même la RATP n’y avait pas pensé. On parle désormais de breveter le dispositif. Nous aurons des métros à condition que le sort des traminots suive celui des cheminots.

Ne reste donc pour le moment en suspens, côté transports, que l’avenir de nos contrôleurs aériens qui tiennent sur leurs écrans entre leurs mains fragiles le sort des athlètes du monde entier. L’affaire devrait être rapidement bouclée car EDF étudie déjà les moyens, grâce à la compréhension de l’Etat qui n’aura qu’à présenter la note au contribuable, d’étendre le dispositif à tous ses agents. À peine d’éclairer les stades à la bougie.

Et il n’y a pas longtemps avant que les hôpitaux ne ferment leurs services d’urgences si la même exception à l’odieuse « loi scélérate sur les retraites » extorquée au Parlement par un immonde 49/3, ne vient pas, avant les JO, célébrer à coups de casseroles leur magnifique dévouement à la cause de la santé publique.

Peut-être pourrait-on envisager d’étendre aussi le dispositif à l’Education Nationale ? On n’ose l’espérer à la veille des épreuves du baccalauréat. Mais tout est encore possible.

Honni soit qui mal y pense. Il n’y a là aucun chantage.

Seulement la juste reconnaissance de la nation à ses agents-modèles que le monde entier nous envie.

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