Claude Reichman, auteur sur Témoignagefiscal https://temoignagefiscal.com/author/claude-reichman/ Contrôle fiscal - les dérives du contrôle fiscal - la lutte pour l'abolition de l'esclavage fiscal Sat, 25 Oct 2025 10:56:03 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://temoignagefiscal.com/wp-content/uploads/2022/11/T-F-150x150.png Claude Reichman, auteur sur Témoignagefiscal https://temoignagefiscal.com/author/claude-reichman/ 32 32 Les Français sont-ils devenus bêtes ? https://temoignagefiscal.com/les-francais-sont-ils-devenus-betes/ https://temoignagefiscal.com/les-francais-sont-ils-devenus-betes/#comments Sat, 25 Oct 2025 10:56:03 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20711 Continuer la lecture de Les Français sont-ils devenus bêtes ? ]]> Les Français sont-ils devenus bêtes ?

Ce qui est arrivé aux Français me consterne : ils sont devenus bêtes ! Comment une telle catastrophe a-t-elle pu se produire ? Entendons- nous bien : jamais je n’ai pris mes compatriotes pour des imbéciles. Bien au contraire. J’ai toujours su que le peuple est intelligent. Ne serait-ce que parce que j’ai vécu avec lui. Certes j’ai fait des études universitaires et j’ai eu la chance d’avoir des parents qui aimaient la culture, mais j’ai joué au foot, j’ai eu des copains de tous les milieux, j’ai passé plus de deux ans à l’armée, bref j’ai vécu comme tout le monde. Et j’ai soigné assez de gens pour connaître bien mes semblables.

Tout cela étant dit, force m’est de constater que face à une situation politique devenue complexe à force de divisions, les Français ne savent plus à quel saint se vouer et racontent vraiment n’importe quoi. Pas sur tous les sujets. Sur l’immigration, l’insécurité, les mœurs, ils savent très bien à quoi s’en tenir. Certes le pouvoir ne les entend pas, mais ils sont convaincus que les évènements finiront par leur donner raison. Là où les choses se gâtent, c’est sur les sujets économiques. Il faut reconnaître qu’il s’agit là de domaines où le simple bon sens ne suffit pas. Certaines connaissances sont nécessaires si l’on ne veut pas dire trop de bêtises. Et surtout il faut être assez informé pour connaître les dessous de certaines politiques. On en arrive donc au problème de l’information, et c’est là que les choses se gâtent.

L’information, en France, s’est figée. Une caste règne sur les médias d’information, faite de milliardaires (très peu) et de simples journalistes ayant trouvé une place et tremblant de peur de la perdre. De ce fait, plus rien ne bouge. Faire passer une information est aussi simple que difficile. N’importe qui peut diffuser ce qu’il veut sur les réseaux sociaux, mais ceux-ci n’ont finalement pas beaucoup d’influence, sauf quand il s’agit de propos haineux, diffamatoires ou d’affaires de mœurs. Il en va tout autrement des sujets sérieux. Là l’effet mainstream joue à fond. L’encadrement des rédactions fait que toute information dérangeante est aussitôt bannie. Les journalistes qu’on voit à l’antenne ne sont pas les vrais décideurs des informations ou des opinions qu’ils diffusent. Tout a été préalablement passé au crible de rédacteurs en chef que l’on ne connaît pas et dont on ne sait pas à quelle tendance ils se rattachent. Tout au plus sait-on qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas déplaire à l’actionnaire du média qui les emploie.

Les quelques milliardaires qui détiennent les principaux médias n’ont pas d’opinions tranchées. Tout au plus ne veulent-ils pas faire exploser la société française et la classe politique. Sans avoir à donner leurs consignes, ils sont compris à demi-mots et à quart de sourires par les rédacteurs en chef, qui ont à arbitrer entre les informations et les commentaires. Et c’est ainsi que rien ne bouge. La France s’est mise dans de beaux draps ces dernières années. Elle cumule une énorme dette publique, une économie brisée par la concurrence internationale et une population immigrée comptant environ vingt millions de personnes de civilisation musulmane. C’est dire qu’à tous ces maux il faut d’urgence trouver remède. Mais comme personne n’est d’accord sur des mesures radicales, qui seules pourraient avoir un effet bénéfique, on ne fait rien et la situation s’aggrave.

Ajoutons à ce tableau un président de la République en bout de course, des politiciens divisés et le plus souvent épuisés de devoir tenir des propos stupides à force de démagogie, et vous avez ce que les policiers appellent une scène de crime. A ceci près que le crime n’a pas encore eu lieu. Mails il va venir, cela tous les Français en sont sûrs. Quand De Gaulle est revenu en 1958, il a tout d’abord rétabli l’ordre et relancé l’économie. C’est exactement ce qu’il faut faire aujourd’hui. Pour ce qui est de l’ordre, les mesures à prendre sont très classiques et parfaitement connues des responsables. Il leur suffit d’être soutenus par le gouvernement et l’ordre se rétablira car nos forces de sécurité sont tout à fait aptes à leur mission. Il en va tout autrement de l’économie. Là nous avons à faire à un Himalaya, pour reprendre le mot de Bayrou, seule trace de son  passage à Matignon.

Le système social français est évidemment responsable de la crise économique. Personne ne peut en douter. On pouvait entendre ces jours-ci le responsable de la stratégie d’Airbus expliquer devant le Sénat qu’avec des salaires grevés de 50 % de charges sociales, la France ne pouvait pas soutenir la concurrence de l’Espagne, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Cela, tout le monde le sait et tout le monde le dit. Mais personne ne fait rien. Qu’attend-on ? L’explosion finale de l’économie française avec ses millions de victimes ?

Alors ce n’est pas en criant qu’il faut faire payer les riches ou traquer la fraude qu’on s’en sortira. Certes il y a des riches (encore un peu en France) et de la fraude, mais ni les uns ni l’autre n’expliquent notre mal. Celui-ci est dû à notre organisation sociale, qui est à changer de fond en comble. Cela demande seulement un peu de clairvoyance et de détermination. Et très probablement aussi le renouvellement d’une classe politique usée par l’impuissance. Et alors, vous verrez, tout d’un coup les Français redeviendront intelligents. Ce qu’ils n’avaient jamais cessé d’être. Mais sans oser le montrer !

Claude Reichman

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Un truc de dingue ! https://temoignagefiscal.com/un-truc-de-dingue/ https://temoignagefiscal.com/un-truc-de-dingue/#comments Sun, 19 Oct 2025 14:25:04 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20696 Continuer la lecture de Un truc de dingue ! ]]>                                                                                Enfin !

Cela fait plus de vingt ans que je clame sur tous les toits : le système français de retraite va s’effondrer, faute de cotisants. On n’a pas voulu m’entendre, comme si se boucher les oreilles était la bonne façon de réagir. Aujourd’hui, des voix officielles s’élèvent pour confirmer mon pronostic. C’est le cas de Nicolas Dufourcq, directeur général de la Banque publique d’investissement, qui, dans une interview à BFM Business, s’écrie qu’on “a créé un truc de dingue”. Le pauvre homme s’en félicite, parce que ce système  est généreux ! Générosité d’énarque, qui  disparaîtra des radars le jour où les retraités miséreux chercheront des responsables. En attendant savourons ses propos … avec l’amertume qui convient !

Claude Reichman

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“‘J’ai cotisé donc j’ai le droit’ est une idée fausse”: pour le patron de Bpifrance, le système de retraite par répartition est mal compris par certains Français

Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d’investissement, appelle à “dépolitiser” le débat sur les retraites et insiste sur sa dimension démographique.

Le débat sur les retraites est obscurci par une confusion selon Nicolas Dufourcq. “On a mis dans la tête des Français qu’ils avaient cotisé et qu’ils avaient donc droit (…), mais ce n’est pas le principe” d’un système de retraite par répartition, a estimé le directeur général de Bpifrance sur le plateau de BFM Business, ce mercredi 15 octobre, alors que le gouvernement de Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la très impopulaire réforme de 2023.

Dans un système par répartition, “les retraites sont des dépenses publiques annuelles, financées par des prélèvements annuels. Ce n’est pas parce que vous payez beaucoup de cotisations dans votre vie que vous en bénéficierez, ce n’est pas vrai”, a insisté Nicolas Dufourcq, qui publie un nouveau livre intitulé La dette sociale de la France 1974-2024 (Odile Jacob).

La retraite par répartition, c’est pas du tout comme une assurance privée où vous avez un lien de causalité absolument direct entre le volume cotisé et ce que vous allez recevoir. Les critères sont révisés régulièrement, ils n’ont pas cessé de changer depuis les années 1970″, a rappelé le directeur général de Bpifrance, passé par le cabinet du ministre des Affaires sociales au début des années 1990.

En effet, alors que les taux de cotisation des salariés du privé ont doublé depuis 1975, les pensions et le niveau de vie relatifs des retraités sont amenés à se réduire progressivement, comme l’a expliqué BFM Business. Ainsi, alors qu’un actif de la génération 1940 aura cotisé en moyenne 18,8% de son salaire brut au cours de sa carrière, sa pension de retraite équivaut, en moyenne, à 77% de son revenu d’activité (il s’agit du taux de remplacement), selon les analyses du Conseil d’orientation des retraites.

Au contraire, alors qu’un actif de la génération 1980 cotisera en moyenne 27,9% de son salaire brut, son taux de remplacement ne sera que de 68,9%. Ce taux de remplacement baissera encore pour les générations suivantes. De ce fait, le niveau de vie relatif des futurs retraités va progressivement décroître alors qu’ils cotiseront davantage, en proportion de leurs revenus, que leurs aînés.

“Prise de conscience tardive”

Pour Nicolas Dufourcq, le débat actuel sur les retraites s’inscrit “dans la très longue histoire de la prise de conscience très tardive du vieillissement du pays. La France a pris un énorme coup de vieux”. Le haut fonctionnaire estime nécessaire de “dépolitiser” ce débat, qui relèverait avant d’une “question démographique”.

“Félicitons-nous d’avoir créé un truc de dingue, où le sans-domicile fixe et le grand bourgeois sont soignés de la même manière à l’hôpital avec un reste à charge de 5%, le plus faible du monde, avec les retraites les plus généreuses d’Europe (..). Mais ce système est menacé dès lors que l’économie ne croît pas aussi vite que les dépenses sociales. Il faut ralentir leur croissance”, estime Nicolas Dufourcq.

Les Français sont très pessimistes sur l’avenir de leur système de retraies. Près de trois quarts des Français (73%) pensent que le système de retraite par répartition n’existera plus ou “probablement” plus en 2050, selon un sondage Toluna/Harris Interactive dévoilé ce mercredi pour le Haut commissariat à la stratégie et au plan. D’ici dix ans, en 2035, plus de sept Français sur 10 pensent que ce système “se sera dégradé”, selon l’enquête.


Pierre Lann

 

 
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Un tabou français ! https://temoignagefiscal.com/un-tabou-francais/ https://temoignagefiscal.com/un-tabou-francais/#comments Sat, 18 Oct 2025 11:01:52 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20688 Continuer la lecture de Un tabou français ! ]]> Un tabou français !

Cette mère de famille marseillaise circulant avec son jeune fils dans un bus y rencontra une amie. « Je viens de chez le docteur avec mon petit », lui dit-elle. « Qu’est-ce qu’il a ? », s’enquit la voisine. « Le complexe d’Œdipe », lui répondit la maman. « Hou la la », fit la voisine. Et d’ajouter : « Qu’est-ce que c’est ? » « Je ne sais pas », dit la mère. Alors la bonne voisine conclut cette discussion par un de ces propos qui ramènent la paix dans les âmes : « L’essentiel, c’est qu’il aime bien sa maman. » Je repense à cette histoire chaque fois que j’entends un débat sur les chaînes d’information à propos de la situation de la France. Impossible d’y trouver le moindre propos ouvrant la perspective de solutions. Mais des intervenants qui finalement se trouvent bien à discuter ensemble. « C’est l’essentiel »,  dirait la bonne dame de Marseille.

Aucun des participants à ces débats n’est stupide. Bien au contraire. Mais ils sont tous frappés de paralysie. Pourquoi ? Parce que la société française comporte des interdits. Exactement comme une société primitive. Non qu’elle le soit demeurée, mais parce qu’un tabou produit toujours le même effet, quelle que soit l’époque et le sujet. Le vingtième siècle a été marqué en Europe par le communisme. Il a régné sous sa forme soviétique sur toute l’Europe de l’Est et a profondément imprégné l’Ouest, qui pourtant ne s’était pas laissé conquérir par l’armée rouge, grâce à la présence de l’armée américaine.  Les meilleurs intellectuels de l’Ouest eurent un seul souci. Non pas l’existence de Dieu, mais leur rapport au communisme, entendu comme un rapport essentiel au peuple.

Or le peuple, partout, était victime du communisme. Il ne fallait donc pas faire la moindre concession intellectuelle à ce dernier, mais le combattre avec la dernière énergie. Le Figaro célèbre la mémoire de Raymond Aron, qui illustra ses colonnes pendant les décennies d’après guerre. Aron éprouvait de la répulsion et en même temps de l’attirance pour le communisme. Il n’y céda jamais mais son message en fut marqué. Et de toute façon l’immense majorité des intellectuels français penchait pour le communisme. De ce fait la politique française ne fut jamais qu’un succédané du communisme, tandis que le libéralisme apparaissait comme un produit étranger, importé des Etats- Unis.

Il ne faut pas s’étonner que la Sécurité sociale ait pu marquer de son emprise la société française. J’ai retrouvé dans mes archives un document de campagne de Georges Pompidou pour l’élection présidentielle de 1969. Pas un mot sur la Sécurité sociale. Pourtant deux ans auparavant celle-ci avait fait du souci à Pompidou, alors premier ministre, en raison de ses déficits récurrents et sans cesse augmentés. Il avait cru se débarrasser du problème en confiant à Jeanneney le soin de la réformer par ordonnances, réalisant ainsi la prédiction de Frédéric Bastiat qui voyait dans l’intervention de l’Etat la fin du mutualisme. Mais Pompidou n’avait pas compris que ce monstre communiste allait, quelques décennies plus tard, entraîner la Ve République dans la tombe. C’est ce que nous vivons actuellement.

Evidemment, tout le monde vous dira que la Sécu c’est bien, parce qu’elle nous protège. Je vois parfois à la pharmacie de bonnes bourgeoises des beaux quartiers de Paris faire tamponner soigneusement une ordonnance de six sous pour bénéficier de leur remboursement. Elles ne se rendent même pas compte de l’incongruité de leur conduite. Mais que voulez-vous, la gratuité est une maladie inguérissable, sauf par un traitement radical de suppression. Supprimer la Sécu n’est pas supprimer l’assurance. Il s’agit de la remplacer par une assurance moderne et bien gérée et ne donnant pas prise à tous les abus. De plus la Sécu, c’est aussi la retraite. Celle-ci agonise faute de cotisants. La remplacer par un système de capitalisation qui fera du smicard un retraité aisé est une action de salubrité publique. De quoi la France a-t-elle peur ? De l’aisance et de la liberté ?

On attend en France que tous les citoyens se lèvent pour exiger la liberté de la protection sociale. C’est un combat déjà gagné, puisque les lois instituant la liberté figurent toutes au Journal officiel. Il ne s’agit que d’un combat contre un pronunciamento politique et judiciaire dont les auteurs méritent la prison. Un peuple doit savoir sévir contre ceux qui le trahissent. L’histoire est plus que sévère envers les nations qui ne révoltent pas contre ceux qui les malmènent. Pour faire écho à l’histoire marseillaise que je vous ai narrée en commençant, sachez qu’un éminent journaliste économique a réalisé une émission  sur une de mes conférences de liberté et que pour la faire passer sur la chaîne publique où il officiait, il a dû faire en sorte qu’elle ne figurât pas au programme. Elle a quand même été diffusée.  Oh bonne mère !

Claude Reichman

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En finir avec la tyrannie du statu quo ! https://temoignagefiscal.com/en-finir-avec-la-tyrannie-du-statu-quo-2/ https://temoignagefiscal.com/en-finir-avec-la-tyrannie-du-statu-quo-2/#comments Sat, 11 Oct 2025 10:43:43 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20680 Continuer la lecture de En finir avec la tyrannie du statu quo ! ]]> En finir avec la tyrannie du statu quo !

La Ve République se meurt de son incapacité à régler son principal problème. Ce que les citoyens attendent du pouvoir, en démocratie, c’est qu’il les protège des catastrophes quand elles sont prévisibles. Rien de plus prévisible que le déficit budgétaire. Il résulte évidemment de l’excès des dépenses par rapport au montant des recettes. Concernant la France, les dépenses principales sont dues au système social, qui représente près des deux tiers du total. C’est beaucoup plus que dans les autres pays et cela fait de la France une sorte de paradis pour ceux qui veulent vivre du travail d’autrui. Evidement on ne présente jamais cette situation ainsi. On serine à qui veut l’entendre qu’il s’agit de générosité, voire de charité et l’on se décerne des prix de vertu.

Ce système est né de l’industrialisation, qui a poussé des masses de paysans vers les villes, où les attendaient des multitudes d’emplois, mais où n’existait plus l’environnement familial et sa protection, et de sa généralisation à la Libération, sous l’influence du parti communiste, fort de ses 28 % de voix aux élections et des armes qu’il détenait depuis la guerre. Les partis politiques français se sont tous ralliés à ce système social, et il n’a eu aucune difficulté à étendre ses limites jusqu’à embrasser toute la vie de la nation. On en est là.

Si bien que le problème se résume à la question suivante : comment s’en débarrasser ? Car le simple examen de la situation du pays montre que plus rien n’est possible en France sans supprimer le système social et le remplacer par la liberté économique, qui est parfaitement apte à protéger les citoyens et qu’on peut augmenter de quelques mesures de solidarité envers ceux qui en ont besoin. Le blocage résulte bien entendu des syndicats, qui gèrent le système en parfait accord avec le patronat qui s’en plaint mais qui y a trouvé une sorte de paix sociale parfaitement illusoire mais rassurante pour lui.
Et les 17 millions de Français retraités, qui ne se voient pas vivre sans leurs pensions, ne poussent évidement ps au changement de système.

On peut dire du mal de la construction européenne, mais elle a eu au moins le mérite de créer le marché unique et la concurrence généralisée. La France s’y est opposée de toutes ses forces, au nom d’on ne sait quoi, sans doute « la tyrannie du statu quo «  (Milton Friedman), moyennant quoi elle est restée figée dans son système social et a progressivement perdu pied, jusqu’au moment où son régime politique s’est effondré par incapacité de résoudre les problèmes du pays. Aujourd’hui, notre classe politique ressemble à un vaste poulailler où des renards affamés croquent les poules les unes après les autres, tandis que les coqs, dressés sur leurs ergots, ne font plus peur à personne.

On n’en finirait plus de recenser les erreurs et les occasions perdues au fil des décennies qui ont empêché la réforme. La lucidité des élites n’a pas été au rendez-vous. Le régime politique de la Ve République en est le principal responsable. Quand on s’amusait à dire au général de Gaulle « mort aux cons », il répondait en souriant « vaste programme ». Malheureusement, il n’a jamais ajouté cette œuvre à son programme. Et les cons ont survécu à tous les avatars, sûrs de pouvoir résister à tout au nom de la prééminence de l’Etat.

Les occasions de réforme n’ont pas manqué. Mais à chaque fois un mauvais réflexe a mis fin aux espérances. Parfois même un accident stupide. Mon ami le docteur Belot s’est tué  en tracteur alors qu’il mettait en place le secteur libre de la médecine, que j’appuyais auprès de Raymond Barre. Le secteur libre a quand même vu le jour, mais n’a pu se généraliser alors que c’était sa vocation. Et le blocage des prix n’a survécu que pour la Sécurité sociale alors que nous l’avions fait supprimer pour toute l’économie en obtenant l’abrogation des ordonnances de 1945 qui l’établissaient. Ce fut de la part des pouvoirs publics français une action délibérée. Ils tenaient à la Sécu comme à la prunelle de leurs yeux. Ils s’en rendirent aveugles !

Les grandes querelles de l’histoire finissent parfois bien. Thémistocle sut arrêter Xerxès 1er à Salamine alors que le déferlement des troupes perses menaçait tout développement futur de l’Occident. D’autres vaillants guerriers arrêtèrent les Arabes à Poitiers et les Ottomans à Vienne, et l’oncle Sam, aidé de quelques nations courageuses, mit fin au régime nazi allemand. Mais que d’erreurs et d’échecs ont ruiné les espoirs des peuples civilisés ! La France est aujourd’hui en situation de sauver la civilisation occidentale ou de la perdre. Car l’effondrement français causerait un tort irréparable au monde libre. Notre orgueil national n’est justifié que par la société de liberté qu’il a éminemment contribué à bâtir. Si nous devions nous assimiler à ses destructeurs, nous serions honnis au concert des nations.

Macron est arrivé au pouvoir en France par la trahison des juges, qui ont éliminé celui qui devait gagner l’élection de 2017. Il a su se maintenir en 2024 par l’insuffisance de sa rivale. Mais il n’y a plus de temps à perdre. Macron doit partir au plus vite et la France se doter d’un président digne d’elle. C’est tout l’enjeu des jours et des semaines qui viennent.

Claude Reichman

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Un plan de redressement national ! https://temoignagefiscal.com/un-plan-de-redressement-national/ https://temoignagefiscal.com/un-plan-de-redressement-national/#respond Sat, 04 Oct 2025 10:24:41 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20645 Continuer la lecture de Un plan de redressement national ! ]]> Un plan de redressement national !

Il est étonnant qu’un pays comme la France, riche d’une éminente tradition intellectuelle et d’universitaires de renom, ne soit pas capable d’imaginer des solutions à ses problèmes. Tout jeune lycéen français connaît la vertu dormitive de l’opium, que lui a enseignée Molière, et en a ri de bon cœur avec ses maîtres, mais arrivé à l’âge adulte et confronté, en citoyen, à l’effondrement des finances publiques, il ne trouve pas dans les livres ou dans le débat public de formule, latine ou non, qui lui apporte des solutions. Certes il y a l’effet bénéfique des économies budgétaires, mais celles-ci sont comme la mer de Valéry, « toujours recommencée ». Alors on sombre et on sombre encore, l’essentiel étant que nous sombrions ensemble.

J’entends certains tribuns de micro clamer qu’il faut « changer de logiciel ». Cette expression a tout le prestige du langage informatique, mais tant qu’on ne l’a pas définie, elle reste vide de sens. Alors tentons d’en proposer un. Le logiciel est ce qui conduit le fonctionnement du système. Il est évident qu’il ne peut comporter des éléments contradictoires à lui-même, qui le bloqueraient forcément. Tout notre travail d’éclaireur doit donc nous conduire à déceler les éléments de notre logiciel national contradictoires à la société moderne et à proposer de les supprimer.

Le premier d’entre eux est évidemment la Sécurité sociale. Elle est née de la société industrielle, qui a remplacé la société agricole et provoqué un immense mouvement de population des campagnes vers les villes. Privés du soutien familial, les nouveaux travailleurs avaient besoin d’être soignés, aidés familialement et garantis pour leurs vieux jours. On reconnaît là les trois régimes sociaux, maladie, famille, retraite. Leur fondement est évidemment mutualiste, mais dès le milieu du XIXe siècle, le grand économiste Frédéric Bastiat nous mettait en garde contre l’irruption de l’Etat qui détruirait le caractère mutuel de l’institution et la conduirait à sa perte. C’est ce que nous vivons actuellement. Si on avait laissé vivre la Sécurité sociale de ses propres moyens, elle aurait été condamné à se bien gérer ou à disparaître. Mais l’Etat a voulu continuer à la faire vivre « quoi qu’il en coûte ». On voit le résultat.

Le second élément contradictoire est l’Etat, quand son périmètre est si étendu qu’il englobe tous les aspects de la vie des Français. Les blocages qui en résultent sont si puissants qu’ils interdisent toute réforme. On ne peut pas vivre avec eux, il faut donc les supprimer. Mais non, mais non ! hurlent ceux qui y trouvent un bénéfice. Très vite apparaît le cri « faisons payer les riches », qui trouve sans mal des tribuns pour conduire le mouvement. Et c’est ainsi qu’on est incapable de réduire les dépenses et les déficits.

Au point où nous en sommes, nous pouvons arrêter notre recherche. La Sécurité sociale et l’Etat sont à supprimer dans leur état actuel. La Sécurité sociale doit perdre son monopole, et l’Etat se réduire d’un bon tiers. Il ne s’agit pas de mettre un demi-siècle à y parvenir. L’opération doit être faite en urgence. Pour la Sécurité sociale, elle peut être remplacée immédiatement par la concurrence des sociétés d’assurance et des mutuelles, en mettant en place des mécanismes de solidarité pour les personnes n’ayant pu reconvertir leur protection sociale. Pour l’Etat une réduction de 10 pour cent de ses crédits par an pendant trois ans nous mettra au bon niveau. Les personnels dont l’Etat aura dû se séparer trouveront à s’employer dans une société ayant retrouvé son dynamisme et des mécanismes temporaires de protection aideront ceux qui n’y  parviendraient pas.

Ce plan de sauvegarde ne demande pas un concours d’héroïsme, mais de la lucidité et de la détermination, toutes qualités dont notre peuple n’est pas dépourvu. Au lieu de mettre un ancien président en prison, taillons dans les budgets et les structures. Le sentiment de sauver notre  pays encouragera chacun à la persévérance. Et la vue du salut provoquera l’enthousiasme des citoyens. Quand la France se mobilise pour sa sauvegarde, elle est grande.

La partie peut cependant être perdue. Il suffit de laisser libre cours aux passions mauvaises qui font détester son voisin et poussent à la délation de tous par tous. N’hésitons pas à nous en prendre aux mauvais chefs qui poussent aux affrontements. A cet égard, l’exemplarité demandée à un chef n’est pas une simple formule, mais un ardent devoir. Que peuvent bien peser quelques dépenses luxueuses ou quelques médiocres avantages face à l’honneur du dévouement. Ceux qui ne savent pas y renoncer ne sont pas dignes de commander. Enoncer ces simples règles de comportement devrait être inutile. Mais quand la France « s’abandonne », comme le disait le général de Gaulle, certains rappels sonnent comme un avertissement de la destinée.

Claude Reichman

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Sarkozy en prison : il faut juger les juges ! https://temoignagefiscal.com/sarkozy-en-prison-il-faut-juger-les-juges/ https://temoignagefiscal.com/sarkozy-en-prison-il-faut-juger-les-juges/#comments Sat, 27 Sep 2025 10:19:06 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20629 Continuer la lecture de Sarkozy en prison : il faut juger les juges ! ]]> Sarkozy en prison : il faut juger les juges !

En mettant Sarkozy en prison, les juges ont voulu signifier au pays qu’ils sont désormais les maîtres, et que c’est à eux, et non aux politiques, que les citoyens doivent  désormais obéir. Il s’agit d’un coup d’Etat, car ce faisant les juges ont violé la Constitution. En effet Nicolas Sarkozy ne comparaissait pas en tant qu’homme politique, mais en simple citoyen. Et ses droits de citoyen ont été scandaleusement violés.

Notre pays a mis au fronton de sa Constitution la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. C’est-à-dire le texte fondamental de la Révolution. Cet acte majeur d’un évènement majeur reste aujourd’hui le fondement essentiel de la République. Le Conseil constitutionnel s’y réfère systématiquement, fût-ce pour le détourner parfois au profit de la politique, mais cette faute n’empêche pas les principes de la Déclaration de fonder toute décision judiciaire. Or le tribunal de Paris envoie Sarkozy en prison au mépris de l’article IX de la Déclaration aux termes duquel « Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la Loi ».

Sarkozy ayant usé de son droit d’appel reste non coupable. Les juges ne pouvaient donc pas le faire arrêter. C’est aussi simple que cela. Ils le savaient parfaitement, mais le laisser en liberté c’était reconnaître qu’il y avait encore des obstacles à leur prise de pouvoir. C’est donc en toute conscience qu’ils ont pris la décision de l’envoyer en prison. Ce viol de la Constitution doit être « sévèrement réprimé». Les trois juges du tribunal de Paris doivent donc être jugés. Ils bénéficieront évidemment de toutes les garanties de notre Etat de droit, mais la République française ne peut se dispenser d’accomplir cet acte fondamental.

La légalité en France n’est plus qu’un cadavre navigant au fil de l’eau comme un chien crevé. Seul un acte fort peut lui redonner vie. L’arrestation arbitraire de Nicolas Sarkozy peut être l’occasion d’accomplir cet acte en la sanctionnant comme la Constitution y oblige. N’y mettons aucun esprit de vengeance. Il ne s’agit que d’appliquer la loi. Jamais la démocratie n’a été plus menacée dans notre pays, en exceptant évidemment la période où il fut occupé par une puissance étrangère. Les citoyens sont unanimes à déplorer cet état de fait, même s’ils sont d’opinions différentes. Mais il n’y a pour l’instant aucun mouvement républicain qui se soit mobilisé pour rétablir la loi en France. Si nos concitoyens ne se saisissaient pas du scandale de cette arrestation arbitraire, nous ne pourrions que basculer dans la violence, que chacun s’estimerait fondé à mettre en œuvre dans l’intérêt de notre pays, alors qu’elle ne ferait que le jeter dans la guerre civile et le pire désordre.

Comment en est-on arrivé là ? Par des décisions aberrantes. Former les juges dès leur jeune âge dans une école spécifique en est une. Juger les autres est la chose la plus difficile au monde. Il y faut de l’expérience et de la connaissance. J’ai eu le privilège de connaître quelques grands magistrats et de parler avec eux en toute liberté. Jamais je n’ai eu l’impression de converser avec des gens d’un autre monde. L’un deux m’a dit en souriant : « Il ne faut pas donner plus de pouvoir aux juges, ils n’en ont déjà que trop ! » Je me rappelle pourtant aussi de cette juge, devant laquelle, avec d’autres membres d’une association qui avait porté plainte, je comparaissais tôt le matin. Quand vint mon tour, je déclarai : « Nous avons porté plainte parce que… » Elle m’interrompit sèchement : « Vous me l’avez déjà dit ! ». En fait je n’avais rien dit, mais elle était très fâchée d’avoir dû se lever tôt.

Il faut supprimer l’école de la magistrature et exiger de ceux qui veulent devenir juge qu’ils aient au moins dix ans d’expérience professionnelle dans un autre domaine. Certains avocats sont devenus d’excellents juges, et certain juges de brillants avocats. Tout n’est donc pas perdu. Il reste pourtant l’essentiel : rétablir la morale publique. Le civisme est une qualité admirable. Il consiste à privilégier l’intérêt public et non les intérêts privés. Mais les intérêts du peuple ne doivent pas être écartés au profit de ceux d’une caste dirigeante. Rien de cela n’est difficile à comprendre, même si c’est difficile à faire. Il y faut des exemples. La France a l’occasion, avec l’embastillement de Sarkozy, d’en avoir un qui l’interpelle. A elle d’apporter une solution digne d’une démocratie. Et de se souvenir de ce mot de Clemenceau : « L’arbitraire ne peut s’arrêter sur sa pente ». Il faut donc l’arrêter.

J’ai aimé la société dans laquelle j’ai grandi. Elle était loin d’être parfaite, mais on respectait les élus. Encore aujourd’hui, les 36 000 maires de France restent des personnages dignes de représenter les citoyens. La France a encore les moyens de se respecter et de respecter ses citoyens. Encore faut-il le vouloir. Et le vouloir en nombre. Un grand mouvement peut naître. Puisse-t-il prospérer pour que tous ensemble nous criions à nouveau « Vive la France ».

Claude Reichman

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Le beau royaume perdu ! https://temoignagefiscal.com/le-beau-royaume-perdu/ https://temoignagefiscal.com/le-beau-royaume-perdu/#comments Sat, 20 Sep 2025 10:29:36 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20599 Continuer la lecture de Le beau royaume perdu ! ]]> Le beau royaume perdu !

Voici comment une société se détruit. Le jeu de boules est apprécié en France. Il se pratique sous deux formes : la pétanque et la lyonnaise. Les boules de pétanque sont plus petites et moins lourdes que les boules lyonnaises. Le jeu lyonnais, qu’on appelle aussi la longue, se pratique sur un terrain régulier, tandis que la pétanque peut se jouer au milieu des cailloux. La pétanque a plus d’adeptes parce qu’elle peut se pratiquer partout et ne requiert pas de terrain approprié. Ce jeu, qui est aussi un sport, est synonyme chez les Français de liberté et de vacances, ce qui le rend très populaire.

Très contesté en raison des médiocres résultats de son action, le parti politique au pouvoir eut une inspiration : pourquoi ne pas décréter le jeu de boules sport national et étendre sa pratique à toute la population pour la ramener à de meilleurs sentiments ? L’idée enthousiasma la classe politique majoritaire qui voyait poindre à l’horizon des jours heureux où ces maudits électeurs ne penseraient qu’à jouer aux boules au lieu de se disputer et d’engueuler les ministres. Les partis minoritaires furent très critiques, mais ne contestèrent pas vraiment la décision, se disant qu’elle finirait par leur bénéficier le jour où ils gagneraient les élections.

La première mesure prise fut d’imposer à toute la population l’achat de deux paires de boules par adulte et par enfant de plus de huit ans, une paire de boules de pétanque et une paire de lyonnaises. Les fabricants de boules connurent une expansion spectaculaire de leurs affaires, d’autant que faisant exception à la règle concurrentielle internationale pour cause d’intérêt national, les boules françaises furent seules autorisées à la vente. D’interminables queues se formèrent devant les magasins autorisés à vendre des boules, car chacun en France voulait être un bouliste responsable comme les émissions de télévision y poussaient, et le simple fait de ne pas posséder de boules faisait de vous un citoyen de seconde zone.

« Vous avez vos boules ? » se lançaient joyeusement les Français les uns aux autres, et ceux qui ne les avaient pas encore faisaient piteuse mine. Il y eut cependant un grand débat dans l’opinion sur les aides à accorder pour l’achat de boules. De larges crédits d’Etat furent votés dans l’allégresse par le parlement pour qu’aucun Français, même de très modeste condition, ne fût privé de boules. « La démocratie respire ! » s’enthousiasma le ministre des boules récemment nommé. Ses collègues du gouvernement l’envièrent et même le détestèrent, tout en lui faisant bonne figure car en politique on ne sait jamais.

Les compétitions commencèrent. Il s’en organisait partout. Dès le petit matin, on descendait de chez soi boules en main à la recherche de partenaires, et de superbes parties se déroulaient dans le moindre endroit libre, avec parfois à la clé des enjeux financiers le plus souvent modestes mais parfois clairement dispendieux, de sorte que le gouvernement dut prendre des décrets limitant les mises, ce qui n’empêchait pas les montants clandestins. Bref, la France restait elle-même. Très vite la presse interpella les ministres, leur demandant si eux-mêmes participaient aux compétitions. Aucun d’entre eux n’osa répondre par la négative, ce qui n’empêcha pas les fins limiers des médias de les traquer jour et nuit pour s’assurer qu’ils remplissaient bien leur devoir patriotique et ne faisaient pas semblant en se baladant un étui de boules à la main au gré de leurs inaugurations.

L’économie du pays se ressentit fortement de la passion boulistique des Français. Ceux-ci ne travaillaient plus, à l’exception des vendeurs de boules et de leur personnel, qui néanmoins reçurent de fort belles compensations en augmentant régulièrement le prix des engins ronds, que nul acheteur ne contestait de peur de ne pas être servi. Les boules coûtaient si cher que le gouvernement envisagea de bloquer leurs prix. Le peuple hurla son mécontentement, car tout le monde n’était pas encore pourvu. « Comment, s’écrièrent les éditorialistes, on n’a pas abrogé les ordonnances de 1945 sur les prix pour en revenir à ce blocage primitif qui va empêcher les Français de s’amuser ! »

Il faut dire que le droit à l’amusement avait été inscrit dans la Constitution, en s’appuyant sur l’exemple illustre du général de Gaulle captant le ballon dans la tribune officielle lors de la finale de la Coupe de France. Tout allait fort bien dans notre beau pays lorsque les habituels mauvais coucheurs s’avisèrent d’être violents et balancèrent des boules sur tout ce qui bougeait. On eut beau boucler les quartiers difficiles, l’insécurité s’installa et plus personne ne s’avisa de disputer la moindre partie de boules. Le manque de distraction se faisait tragiquement sentir. Plus personne ne riait, plus personne ne lançait de jeu de mots – spécialité française -, plus personne ne faisait le moindre projet, plus personne n’avait de goût à vivre.

Les agences financières avaient depuis longtemps dégradé notre note, les prêteurs internationaux se refusaient à nous prêter le moindre centime, nos régimes de retraite avaient fermé leurs portes et les retraités miséreux n’avaient plus à qui s’adresser, sauf bien sûr à leurs gouvernants, mais ceux-ci avaient depuis longtemps décampé vers les îles heureuses où ils ne régnaient plus que sur quelques indigènes mais goûtaient un parfait bonheur que tempérait à peine le souvenir de leur beau royaume perdu.

Claude Reichman

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La Sécu a détruit la Ve République ! https://temoignagefiscal.com/la-secu-a-detruit-la-ve-republique/ https://temoignagefiscal.com/la-secu-a-detruit-la-ve-republique/#comments Sat, 13 Sep 2025 11:01:37 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20579 Continuer la lecture de La Sécu a détruit la Ve République ! ]]> La Sécu a détruit la Ve République !

Les régimes politiques durent en général le temps d’une vie humaine, c’est-à-dire environ 75 ans. La monarchie britannique est l’exception qui, bien entendu, confirme la règle. La Ve République française est aujourd’hui âgée de 67 ans et tout naturellement va vers une fin prochaine. Pourtant son créateur, le général de Gaulle pensait l’avoir dotée de mécanismes lui permettant une longue durée de vie. Mais il n’avait pas prévu les effets délétères de la Sécurité sociale. Il pensait que ce système « était bon pour un million de pauvres types ». A partir du moment où l’on avait étendu à toute la population, la règle de base était transgressée et cette république ne pouvait plus durer au-delà de la moyenne.

La Ve République a eu sa chance. En 1967, la Sécu accumulait les déficits et Georges Pompidou décida de confier à Jean-Marcel Jeanneney une mission de redressement. Il scellait ainsi non seulement le destin de la Sécu, mais aussi celui de l’Etat. A l’époque, on ne lisait guère Frédéric Bastiat. Dès le 19e siècle, celui-ci avait prédit que l’intrusion de l’Etat détruirait le caractère mutualiste de la Sécurité sociale en la coupant de ses adhérents. C’est ce qui s’est passé un siècle plus tard. Aujourd’hui, la Sécu n’est plus qu’un système étatique qui continue d’accumuler les déficits et qui détruit le pays.

Pompidou aurait dû laisser l’administration de la Sécu aux syndicats et la priver de son monopole. Elle aurait ainsi pu survivre ou disparaître, mais elle n’aurait pas détruit la République. De Gaulle était encore en fonction en 1967. Il n’aurait pas dû laisser faire Pompidou. Mais il était vieux et fatigué. Le destin de la République était scellé, mais le Général n’eut pas le chagrin d’assister à son agonie.

Le traité de l’Acte unique européen de 1986 fut la dernière occasion d’éviter la catastrophe. La création d’un marché intérieur dans l’Europe communautaire obligeait les Etats membres à supprimer tout monopole, y compris bien sûr celui de la Sécu, qui appartenait à la catégorie des services. Des directives furent prises par la Commission en 1992 et leur date d’application fut fixée deux ans plus tard. La France les transposa dans son droit interne à la date fixée. Tout se mettait donc en place pour la plus importante réforme sociale depuis 1945, mais un accident de l’histoire survint : la France ne pouvait se résoudre à se priver de la Sécu monopolistique. Notre pays mit en place un dispositif empêchant toute intervention de la Commission pour faire appliquer les directives en installant un Français à la tête du service juridique communautaire et en plaçant des fonctionnaires français à toutes les places décisionnelles de la direction du Marché intérieur à Bruxelles. Le dispositif était parfaitement bouclé, à la française, et il se compléta par la nomination de Michel Barnier, puis de Thierry Breton au poste de commissaire au marché intérieur.

Le président de la Commission européenne laissa faire, moyennant la promesse de la France de le reconduire à son poste. Depuis, il est parti, mais le pacte est resté vivant et peut se résumer ainsi : on ne touche pas à la Sécu. Parmi les derniers épisodes corruptifs, une Légion d’honneur attribuée à une fonctionnaire française de la Commission placée à un endroit stratégique pour bloquer toute application en France des directives de 1992.

La Sécu monopolistique a détruit l’économie française en raison des charges insensées qu’elle impose aux entreprises. C’est aussi simple que cela. Elle a provoqué l’idée folle d’une économie sans usines, permettant d’échapper aux charges en faisant fabriquer en Chine. Elle a multiplié les incitations à délocaliser les entreprises vers des pays plus accueillants que la France, c’est-à-dire des pays normaux. Et aujourd’hui on se lamente en France de la disparition du travail. Sans compter les millions de Français appauvris par des salaires misérables en raison des charges sociales et devenus des manifestants permanents contre les riches et pour l’instauration d’un régime collectiviste.

La représentation politique des frustrés a fait éclater la gauche, et la droite n’a pas davantage résisté à la montée du Rassemblement national dont la seule politique affirmée est la réduction drastique de l’immigration, qui est certainement nécessaire mais qui ne fait pas une politique à elle seule. Jetons un œil sur ce que serait une société sans Sécu monopolistique : des salaires augmentés d’au moins trente pour cent, une consommation renforcée, des retraites garanties, une compétitivité française rétablie, une société apaisée, des perspectives d’avenir pour notre jeunesse, une politique européenne renforcée notamment pour la sécurité du continent. Il s’agit bien de la plus grande réforme depuis la Libération et elle ne  présente aucune difficulté : les textes sont votés, il n’y a plus qu’à les appliquer.

C’est un véritable coup d’Etat que le peuple français a subi et subit encore de ses dirigeants. Dans un pays démocratique, ceux-ci seraient en prison. Et les deux pires comploteurs, Barnier et Breton y seraient depuis longtemps. La Ve République s’est montrée incapable de respecter ses propres lois et d’assurer la prospérité et le bien-être de ses citoyens. Il aurait pu en être tout autrement. Il n’y fallait que de l’honnêteté et du civisme de la part des politiciens. Au moment où la situation politique de notre pays est agitée par des courants malsains et violents, il faut appeler à sa tête des hommes et des femmes dignes de le gouverner. Il y en a. La démocratie joue une carte décisive en France.

Claude Reichman

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L’impôt est l’ennemi de la civilisation ! https://temoignagefiscal.com/limpot-est-lennemi-de-la-civilisation/ https://temoignagefiscal.com/limpot-est-lennemi-de-la-civilisation/#comments Sat, 06 Sep 2025 11:08:00 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20549 Continuer la lecture de L’impôt est l’ennemi de la civilisation ! ]]> L’impôt est l’ennemi de la civilisation !

« Je n’ai jamais rencontré une baisse d’impôts que je n’aimais pas. » Cette délicieuse formule est de Milton Friedman, prix Nobel d’économie. Je la fais mienne à cent pour cent. Car si ce cher Milton l’a dite, c’est parce qu’elle est fondamentale. En effet qu’est-ce qui différencie une société de contrainte d’une société de liberté ? Les impôts. Par l’impôt, on vous impose, comme son nom l’indique. Et quand on impose quelque chose à quelqu’un, on lui confisque une part de sa liberté. Evidemment personne de sensé ne dira qu’il faut supprimer les impôts. Ce n’est possible que si l’on vit sur une île déserte après un naufrage. Mais on peut parfaitement les limiter au strict nécessaire. Or la plupart des sociétés font exactement le contraire.

La raison pour laquelle les êtres humains ploient sous l’impôt est tragiquement simple. Dans les dictatures, le souverain a besoin d’argent. Dans les démocraties, le peuple a besoin d’argent. Le rôle d’un chef démocratique est de convaincre le peuple de limiter ses besoins d’argent, à commencer par l’argent qu’il lui faut pour payer ses impôts. C’est aussi simple que cela. Moins d’impôts, moins de besoins collectifs, plus de liberté, plus de joie de vivre. Certains diront que c’est plus facile à dire qu’à faire. Bien sûr. Mais on n’oblige personne à faire quelque chose de difficile. Sauf les esclaves.

Au fond, disait l’historien Jacques Bainville, « tout a toujours mal marché ». Il avait raison. La dictature ne marche qu’un temps la démocratie aussi. Mais la démocratie sait parfois se corriger. La dictature jamais. Et quand celle-ci essaye, elle s’effondre. C’est ce qui est arrivé à l’Union soviétique. Ses vieux dirigeants se sont dit qu’il fallait rajeunir la direction pour survivre. Ils ont installé Gorbatchev. Il était plein de bonnes intentions, Mais ce qu’il voulait, c’était conserver le château. Tout ce qu’il a pu faire c’est de l’abattre.

Les débuts de la démocratie ont eu lieu à Athènes au Ve siècle avant notre ère. Il n’a pas fallu longtemps pour que certains citoyens accaparent le pouvoir en profitant du désintérêt des autres pour la vie publique, puis les querelles et le désordre ramenèrent la dictature. Mais quel mérite eurent les Grecs de concevoir un régime démocratique ! Ils avaient une haute conception de l’homme. Pour la première fois dans l’histoire, l’être humain se regardait comme sacré sans être un dieu. Cela nous est resté. Les protections dont jouissent les citoyens de nos démocraties actuelles sont nées de la conception athénienne du fonctionnement de l’Etat.

Dans la lutte actuelle du dictateur russe contre l’Occident, on retrouve les crises de la Grèce antique, portées aujourd’hui au niveau mondial. Les leçons de paix administrées par nombre d’intellectuels européens sont l’habituelle expression de la faiblesse en temps de crise. Personne ne rêve de partir en guerre, mais un peu de fermeté serait bienvenue. Pour certains, c’est encore trop. Ce n’est même pas qu’ils aient peur. C’est pire. Ils ne se considèrent plus. Et ne se voient plus exister que dans une sorte de cocon où ils sont dispensés de vivre, n’ayant qu’à respirer. On a le droit de leur en vouloir, mais sans les accabler. Dans toute société il y a un pourcentage d’individus voués aux diverses fonctions d’un groupe humain. C’est tombé sur eux. Demain il y en aura d’autres.

Nous avons toutes les raisons d’être fiers de notre ascendance. La Grèce antique, puis Rome nous ont portés sur les sommets de la civilisation, puis nous y avons fait régner la femme par la grâce de l’amour courtois et du culte de la Vierge, avant que ne fleurissent les immenses écrivains des temps modernes, qui ont fait rayonner l’intelligence et le talent jusqu’aux confins de l’univers. Et l’on voudrait nous priver de cet héritage pour complaire à de vulgaires aventuriers de Chine, de Russie ou d’ailleurs ? Nous n’avons rien de commun avec eux, mais leurs peuples nous ressemblent. Nous nous battons pour eux aussi.

La querelle de l’impôt n’est en rien mineure. Elle constitue un conflit de civilisation. Celui qui vous impose, politicien imbu de pouvoir ou obscur scribouillard, ne souhaite qu’extirper de vous la liberté et la dignité que vous avez reçue à votre naissance en héritage d’un passé millénaire, même si vos propres ancêtres ne vivaient pas en Occident. Mais ils ont adhéré à nos mœurs et les font vivre à l’égal de ceux qui peuplaient ces terres de toute éternité. Telle est la règle du jeu dans notre pays, et ceux qui la remcttent en cause n’y ont pas leur place. Il n’y a là aucune xénophobie, aucun racisme, simplement le bon sens qui préside aux conduites humaines.

L’Amérique n’a pas définitivement quitté le camp de la civilisation et de la liberté. Elle est fille de l’Europe et ce n’est pas parce que le grand père de Trump tenait un lupanar que son petit fils peut agir sans morale. Le président des Etats-Unis a un devoir sacré : être digne de son pays. Celui-ci est un Etat occidental est fait partie d’une civilisation exigeante, qu’on ne peut chasser d’un revers de main. Trop de boys sont morts sur notre sol pour défendre notre liberté pour que fassions preuve d’indulgence envers toute personne qui  manquerait de respect à ce que nous avons édifié ensemble.

Claude Reichman

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Rebâtir la France sur un socle de liberté ! https://temoignagefiscal.com/rebatir-la-france-sur-un-socle-de-liberte/ https://temoignagefiscal.com/rebatir-la-france-sur-un-socle-de-liberte/#comments Sat, 30 Aug 2025 12:32:19 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20533 Continuer la lecture de Rebâtir la France sur un socle de liberté ! ]]> Rebâtir la France sur un socle de liberté !

Certains se souviennent du dessinateur Dubout, qui montrait des scènes de grand désordre où une foule d’hommes et de femmes se livraient à des activités qui n’avaient aucun rapport avec une société civilisée, se tirant par les cheveux, s’empoignant acrobatiquement et se cognant les uns aux autres sans savoir où ils allaient. La scène politique française nous offre en ce moment un nouvel épisode à la Dubout. Sur les plateaux de télévision, on débat à n’en plus finir du problème des retraites, sans parvenir au moindre accord.

Faut-il faire payer les retraités aisés pour contribuer à la réduction de nos déficits ? La question est folle. En effet les retraités n’ont rien décidé par eux-mêmes. Ils ont été versés de force dans un système dont on leur a dit qu’il leur verserait, le moment venu, une pension de retraite. Aujourd’hui, ils constatent que les cotisants ne sont plus assez nombreux pour financer les retraites et que le système va rapidement se trouver en faillite. Ils se demandent alors ce qu’ils vont devenir. Et si en plus on veut leur piquer des sous …

Le problème français est que les citoyens ne décident de rien. Pas plus des retraites que de l’assurance maladie ou de l’assurance chômage ou bien encore des impôts. Le parlement émet des votes sans vraiment savoir ce qu’il vote et le petit train de Dubout s’en va gaiement vers Palavas où il s’engloutira dans les flots. Rarement pays a été aussi mal gouverné. Pour être plus précis, il faut dire qu’il n’est pas gouverné du tout. Et pourtant il y a des élections régulièrement, on élit un président de la République des députés, des sénateurs, des conseillers économiques et sociaux, des conseillers régionaux, des conseillers départementaux, des maires, des conseillers municipaux, en gros plus de cinq cent mille personnes, toutes de bon aloi, s’étant illustrées dans la vie locale et nationale, toutes revêtues d’une belle écharpe tricolore, et dont la production est abondante en textes et nulle en résultats.

Sans compter les journaux, les chaînes de télévision, les cycles de conférences, les séminaires de réflexion, et bien sûr les entretiens au café du commerce rebaptisé french pub. Bref, tout le monde discute en France et rien d’utile ne se fait. A ce stade d’impuissance, il n’y a plus qu’un seul diagnostic : ce pays est paralysé. Merci Professeur. Mais que peut-on faire ? Le professeur s’étant longuement gratté la tête finira par dire en hochant la tête : rien !

Le diagnostic étiologique, autrement dit la cause du mal, est pourtant simple. La France souffre des méfaits d’un mariage malsain, celui du socialisme et de l’étatisme. On a marié la folie de l’Etat, née de mille cinq cents ans de monarchie, avec deux siècles de collectivisme engendré par la révolution française telle que détournée par les sans culotte, et rapidement étendue au monde entier, notamment bien sûr à toute l’Europe. C’est la France qui a décroché le pompon comme il se doit au bénéfice de ses parts fondatrices.

Le régime fondé par le général de Gaulle a fini par être calamiteux sous un président improbable, le sieur Macron, qui est accroché au trône comme une arapède et qui réfléchit à la façon de poursuivre après son mandat sa course catastrophique. Le mal français ne pourra être guéri sous Macron. Il y faudra un autre président, moins accroché au pouvoir et libre dans sa tête, c’est-à-dire n’ayant pas subi le cursus de fonctionnaire. Une révolution se produisant avant le départ de l’Elysée de Macron pourra aussi faire l’affaire, sauf si elle se fait sur le thème « faire payer les riches », qui n’a jamais rien provoqué d’autre que la chienlit ou la dictature. Bref, les cartes sont sur la table et on va voir qui sait jouer.

Je me permettrai de suggérer ce qui me paraît être la meilleure piste. Elle consiste à instaurer la liberté partout où elle est possible. Prenons le cas des retraites. Il faut arrêter net la répartition et protéger les retraités sinistrés par des mesures de solidarité qui s’éteindront avec le dernier bénéficiaire. L’assurance maladie peut être réformée selon le même schéma. La retraite, la maladie et le chômage ne nécessitent qu’une simple assurance, que le marché intérieur européen fournira sans difficulté. Les subventions de tous ordres pourront être avantageusement supprimées dans un pays qui s’épanouira loin de l’argent officiel. Et toute dépense étatique devra être autorisée par le parlement. En somme, les Français devront apprendre à s’assumer et à n’attendre de l’Etat que la protection de leur pays et de leurs vies.

Je persiste à penser que ce programme ne pourra vraiment s’accomplir que sous la présidence d’un homme nouveau. Il devra surtout veiller à ce que les dérives habituelles en démocratie ne vident pas ces mesures de leur sens. Je pense que David Lisnard, le maire de Cannes, répond le mieux à cette définition. Il est aussi président des maires de France, qui restent les meilleurs piliers de la république. Je ne crois pas à l’homme providentiel. Je crois à l’homme nécessaire. La France a su se relever de bien des épreuves. Elle se relèvera de celles-là. Mais il lui faudra votre aide. Je sais que vous ne la lui marchanderez pas.

Claude Reichman

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