Claude Reichman, auteur sur Témoignagefiscal https://temoignagefiscal.com/author/claude-reichman/ Contrôle fiscal - les dérives du contrôle fiscal - la lutte pour l'abolition de l'esclavage fiscal Sat, 12 Apr 2025 11:44:55 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://temoignagefiscal.com/wp-content/uploads/2022/11/T-F-150x150.png Claude Reichman, auteur sur Témoignagefiscal https://temoignagefiscal.com/author/claude-reichman/ 32 32 Trump et la sagesse du monde !  https://temoignagefiscal.com/trump-et-la-sagesse-du-monde/ https://temoignagefiscal.com/trump-et-la-sagesse-du-monde/#comments Sat, 12 Apr 2025 11:44:55 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20141 Continuer la lecture de Trump et la sagesse du monde !  ]]> Trump et la sagesse du monde ! 

Les deux cents pays du monde s’étaient à peu près organisés pour faire du commerce entre eux et ainsi vivre mieux et s’enrichir. Quelques-uns avaient refusé cet ordre et préféraient vivre en dictature. Non sans coopérer avec les autres, comme la Chine. Trump a désorganisé cet arrangement. Mais il va bien falloir qu’il accepte un certain ordre mondial s’il ne veut pas jeter son pays dans de graves troubles. Tel est l’enjeu actuel de la vie planétaire. L’arme nucléaire fait que la guerre mondiale n’a pas éclaté, mais la folie humaine fait qu’on n’est jamais sûr de rien.

Ainsi dressé, le tableau du monde a de quoi inquiéter tout le monde. On peut penser toutefois que la raison va se mettre à l’œuvre et construire un nouvel ordre mondial, qui permettra aux huit milliards d’être humains de vivre en paix, moyennant certains conflits régionaux qui ne perturberont que des zones limitées. Bien entendu on ne peut se satisfaire que des peuples se massacrent, mais c’est hélas une constante dans l’histoire de l’humanité et aucune organisation internationale n’est à ce jour parvenue à les éviter. Le bloc occidental va devoir se reconstituer s’il ne veut pas laisser le chaos s’étendre et emporter les hommes dans un maelstrom qu’ils n’ont à ce jour jamais connu.

L’irruption de Trump ne sera qu’un épisode. L’Amérique n’a rien à gagner au désordre des nations. La réaction des Européens a été plutôt intelligente. Les réalités du commerce international pousseront tous ses acteurs à s’entendre, une fois l’énervement initial apaisé. Ce qui ne veut pas dire que rien ne doit changer de l’arrangement actuel. Le principal facteur de trouble est le déséquilibre intérieur des nations. Certaines, comme la France, ont choisi un système qui, sous couleur de générosité sociale, a radicalement appauvri le pays. D’autres, comme les Etats-Unis ont laissé fleurir, sur les côtes, une aristocratie coupée du peuple et dont la détestation a donné naissance au trumpisme. D’autres encore, comme la Suède, ont tant laissé s’installer une tolérance absolue qu’ils ne savent plus comment se débarrasser des violences qu’elle a suscitées.

Le moment est venu d’une mise en ordre générale. Mais celle-ci devra se faire nation par nation, au risque, dans le cas contraire, de se voir massivement rejetée par les peuples. L’humanité ne s’est pas encore débarrassée du socialisme, en dépit des folies qu’il a poussé les nations à commettre. On peut résumer la situation par un chiffre, celui du pourcentage des prélèvements sur la production. Le général de Gaulle disait qu’il ne devait pas dépasser un tiers. Les Etats-Unis ont respecté cet adage, pas la France ni les pays nordiques. A eux de faire machine arrière et de remettre leurs populations au travail. Qu’ils le veuillent ou non, ils n’auront pas le choix car ils risqueraient de se voir largués dans la concurrence mondiale. Certains observateurs pensent que la mondialisation est terminée pour longtemps. Ils oublient que la principale pulsion d’homo sapiens et d’atteindre la ligne d’horizon et de continuer au-delà. Les compagnies aériennes prévoient de doubler le nombre de leurs avions dans les vingt ans qui viennent.

Quiconque réfléchit à la vie et aux hommes sait que l’être humain n’est pas l’aboutissement de ce qui vit. Il est certes un formidable exemple de ce que l’évolution peut produire, mais ses imperfections sont telles, et si durables, que ceux qui croient en Dieu doivent forcément s’interroger. N’oublions pas que si les dinosaures ont pu exister, ce n’est qu’avec la permission de Dieu. Et si de grands conquérants ont pu s’emparer d’immenses territoires, c’est toujours avec la menace divine de l’effondrement final. Il est évidemment plus confortable de ne pas croire en Dieu. Au moins n’a-t-on pas à se prosterner. Et doit-on s’activer de son vivant à faire le bien autant qu’on le peut et à aimer de toute son âme. La sagesse est probablement le sommet de ce qu’un être humain peut atteindre. Depuis que les sages grecs ont écrit leurs découvertes, on n’a pas fait beaucoup de progrès, sauf au plan scientifique. Mais la science ne sait pas rendre l’homme heureux.

Quand on voit un politicien proclamer ses sentences à travers le monde, par le truchement de la technologie qui nous permet de savoir à tout instant ce qu’il se passe à des milliers de kilomètres, on ne peut qu’être frappé par le manque d’humilité des grands personnages. Ne savent-ils pas que leurs conquêtes disparaîtront aussi vite qu’elles sont nées. Une seule exception : la civilisation. Voilà pourquoi on ne doit révérer que ceux qui nous aident à mieux vivre. A chacun son panthéon personnel. Macron a la folle habitude d’installer au Panthéon des personnes dont on ne sait pas vraiment ce qu’elles ont apporté à l’humanité. Il ya un petit parfum de snobisme mortuaire dans ces cérémonies. Surtout quand on eu l’opportunité de connaître certains de ces panthéonisés. Mais quand on médite sur ce qu’un Frédéric Bastiat a apporté à la compréhension de l’économie, ou qu’un Cincinnatus à la vanité du pouvoir, on se dit que les programmes scolaires pourraient être mieux faits et répandre sur nos chers enfants toutes les bonnes pensées qu’on peut avoir sur l’humanité. En laissant dépérir les mauvaises. Tiens, j’y pense, Trump devrait prendre connaissance du merveilleux apologue de Milton Friedman sur le crayon jaune, et tout ce qu’il faut d’efforts et de coopération pour le fabriquer. La sagesse du monde n’est pas morte, mais elle a, en ce moment, un peu de mal à survivre.

Claude Reichman

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Marine Le Pen victime du trompe-couillon !  https://temoignagefiscal.com/marine-le-pen-victime-du-trompe-couillon/ https://temoignagefiscal.com/marine-le-pen-victime-du-trompe-couillon/#comments Sat, 05 Apr 2025 10:20:11 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20124 Continuer la lecture de Marine Le Pen victime du trompe-couillon !  ]]> Marine Le Pen victime du trompe-couillon !

Le trompe-couillon est une tradition méridionale, popularisée par Pagnol. Elle consiste à déposer sur la chaussée un chapeau sous lequel on a placé un pavé et à attendre qu’un passant vienne donner un grand coup de pied dans le chapeau et à sautiller de douleur. Hilarité des spectateurs garantie. La pauvre Marine Le Pen vient d’en faire l’expérience. Le parlement européen lui a attribué une subvention pour rémunérer des assistants parlementaires et elle a utilisé cet argent pour rémunérer des assistants chargés de missions diverses au sein de son parti. Leurs tâches étaient toutes politiques, même si l’aspect européen n’y apparaissait pas tout le temps. Pas de quoi hurler au voleur. C’est pourtant ce que fait le chœur de ses adversaires.

On entend un seul cri dans la classe politique : Marine Le Pen a volé l’argent des citoyens et mérite le plus sévère châtiment, celui que le tribunal de Paris lui a administré. Or Marine Le Pen n’a rien volé du tout. Elle a reçu la somme qui lui revenait, comme tous les autres partis, et l’a utilisé à sa convenance, comme elle croyait en avoir le droit. D’ailleurs l’article 4 de la Constitution française stipule que « les partis exercent leur activité librement ». Il n’est indiqué nulle part que les partis politiques français cessent de l’être à l’issue des élections européennes. Ils relèvent donc à la fois des règles du parlement européen et de la Constitution française. Si Marine Le Pen avait utilisé ces arguments, elle aurait eu beau jeu de crier au viol de la Constitution par le tribunal et cette affaire se serait terminée sans dommage pour elle.

Evidemment, elle aurait dû se douter que les juges français ayant eu la peau de François Fillon pour des motifs identiques ne se priveraient pas de lui faire la sienne. Mais que voulez-vous, c’est une bonne fille qui ne pense pas à mal. Moralité : elle risque de ne pas pouvoir se présenter à la prochaine élection présidentielle. En réalité, devant l’indignation des honnêtes gens face à ce traitement injuste, la justice a pris peur. Et a fixé une date proche pour l’appel de ce jugement, de façon que la cour puisse rétablir le droit à concourir de la présidente du Rassemblement national, ce qu’elle ne manquera pas de faire, car les juges se voient fort malmenés en cas de maintien de cette sanction.

Que dire de cette affaire aussi sinistre que loufoque ? Que la politique en France déraille gravement. Les citoyens sont en droit d’attendre un peu de sérieux de leurs élus. Avec un pays en faillite et une insécurité galopante, on n’a pas le droit de se perdre dans des querelles dérisoires, même si on fait semblant de défendre les grands principes démocratiques. Les politiciens auraient dû être unanimes à refuser l’intrusion des juges dans le fonctionnement d’un parlement. Ce n’est ni leur place ni leur droit. Les élus ne sont pas des voleurs à la tire. Il y a assez de malfaiteurs pour occuper les tribunaux. Laissons chacun à sa place.

Le résultat de cet épisode tragi-comique sera un nouvel affaissement de la démocratie. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle alors que le président américain vient de changer brutalement toutes les règles du jeu. Cela devrait suffire à occuper notre classe politique, car de rudes leçons sont à attendre pour les pays européens et donc pour le nôtre. L’Europe a cru que rien ne changerait jamais pour le vieux continent, tout affairé à édicter des normes et des règlements. Ce fatras vient de voler en éclats d’un simple coup de pied de l’Amérique. Et l’on voit les dirigeants européens courir en tous sens comme des fous en criant qu’il ne faut surtout pas s’énerver, alors qu’ils sont paniqués et n’ont pas la moindre idée de ce qu’il faut faire.

La première victime de la nouvelle donne planétaire sera l’Etat providence. Né à la faveur de la victoire alliée de 1945 et surtout de la pression communiste, appuyée sur l’Union soviétique, il était apparu comme le stade ultime et triomphant de la civilisation. Face à la nécessité de se réarmer et de défendre âprement ses parts du marché mondial, l’Europe va devoir remettre ses habitants au travail. Décidément, le paradis est une invention bien provisoire. A force de crier à tue-tête « nos valeurs, nos valeurs », les politiciens français et les journalistes accrédités se retrouvent le bec dans l’eau et s’y enfoncent jusqu’à la taille, découvrant que la plupart d’entre eux ne savent nager qu’en eau trouble et non dans le flux tumultueux de l’histoire. Celle-ci n’a jamais caché à l’homme qu’il n’est pas de triomphe définitif. Mais seulement des victoires provisoires, si éclatantes soient-elles. Les Grecs n’ont pas inventé pour rien le mythe de Sisyphe !

Avouons que le mythe grec a une autre classe que le trompe-couillon. Une trentaine de siècles n’ont pas arrangé la nature humaine. L’Antiquité avait des demi-dieux et des héros, nous avons des rigolos qui se trémoussent à la télévision. A chacun sa richesse. Pourtant, dans les périodes historiques, les hommes retrouvent souvent le sens de la grandeur. Espérons qu’il en sera ainsi dans celle que Trump vient d’ouvrir. Pour l’instant, les armes ne parlent qu’en Ukraine. Espérons que les démocraties feront leur devoir et ramèneront Poutine à l’intérieur de ses frontières. Et que Trump n’aura finalement été qu’un personnage étrange, surgi d’un ébranlement de la société, comme beaucoup d’acteurs tragiques qui ont peuplé les tréteaux de l’histoire !

Claude Reichman

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Retailleau-Lisnard pour redresser la France ! https://temoignagefiscal.com/retailleau-lisnard-pour-redresser-la-france/ https://temoignagefiscal.com/retailleau-lisnard-pour-redresser-la-france/#comments Sat, 29 Mar 2025 11:09:08 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20094 Continuer la lecture de Retailleau-Lisnard pour redresser la France ! ]]> Retailleau-Lisnard pour redresser la France !

Macron est un magicien. D’un simple claquement de doigts, il fait apparaître des milliards. Et  affirme crânement qu’ils ne s’ajouteront pas à la dette. C’est ainsi que nous nous retrouvons avec une dette de 3300 milliards d’euros et que cela n’affole que les grincheux. Dans le même temps on apprend que la production d’électricité française n’a pas augmenté depuis vingt ans. Ce qui signifie que notre économie n’a pas progressé non plus pendant cette période, puisque selon la formule consacrée l’économie c’est de l’énergie transformée. Il est vrai que si notre électricité ne sert qu’à alimenter le néon des supermarchés, il n’y a pas de miracle à attendre. Qu’importe, notre magicien est à son poste et fera le nécessaire.

Les Français ont la réputation d’être le peuple le plus intelligent de la terre. Il faut admettre que cette qualité éminente ne se manifeste plus chez nous. Comment pouvons-nous accepter sans réagir l’escroquerie permanente dont nous sommes victimes. Nous nous sommes donné un pouvoir politique qui sacrifie allègrement l’avenir du pays et nous le laissons commettre paisiblement cette exaction. On sait pourquoi le peuple reste tranquille. C’est parce qu’il touche régulièrement le fruit d’une politique sociale débridée. On a vu diminuer régulièrement la cote de popularité de Macron, mais comme une guerre providentielle se profile, sa cote remonte.

Le véritable marqueur de la dérive française est le nombre de pauvres : les deux tiers de la population. Ils sont la clientèle de Mélenchon, et ce ne sont pas des immigrés mais des Français comme les autres. A ceci près qu’ils n’ont pas un rond. Sauf ce que les diverses allocations leur fournissent, leur permettant de vivre et de manifester. Personne de raisonnable ne peut croire qu’une telle situation peut durer. Et pourtant elle dure. Mais jusqu’à quand ?

« Pourvu que ça dure », disait la mère de Napoléon. Celui-ci n’a régné que quinze ans. Il a fini par être victime de ses victoires militaires, qui ont fini par se transformer en défaite. Les régimes se sont ensuite succédé, jusqu’à la Ve République qui, à ce jour, a duré soixante-sept ans. C’est-à-dire le temps que dure en général les régimes. Tout indique donc que nous allons bientôt connaître de grands changements en France.

Celui qui va prendre le pouvoir dans notre pays va devoir être capable de ramener le poids de l’Etat au tiers de la production, contre les deux tiers actuellement. Cela implique qu’on supprime nombre de comités et de hautes autorités et qu’on taille dans les diverses allocations. Les réductions d’impôts et de charges suivront naturellement. La fermeture des frontières sera une obligation. Aucun pays ne peut résister à une augmentation incontrôlée de sa population par des apports allogènes sans que de graves troubles ne se produisent. La généreuse Suède le vérifie actuellement et ne sait plus que faire pour ramener le calme chez elle. La France se rapproche dangereusement d’un seuil identique.

Ceux qui gouvernent la France actuellement sont tétanisés par la peur. Ils savent que la cocotte peut exploser à tout moment. Les reptations de Macron face à l’Algérie en sont une marque désolante. Un peu de dignité ne nous ferait pas de mal. Les six millions d’Algériens qui vivent en France ne peuvent ignorer que leur pays d’accueil ne peut accepter une rébellion de leur part sans réagir violemment. Ce qui n’est en rien souhaitable. Cet appel à la raison doit être entendu par tous les intéressés. Macron n’a plus la moindre crédibilité à l’égard de cette population. L’intérêt national serait qu’il cède la place rapidement.

Les Polonais, les Italiens, les Espagnols et les Portugais qui se sont fixés en France depuis près d’un siècle se sont parfaitement assimilés. « Et tout ça, ça fait d’excellents Français », chantait Maurice Chevalier. Il est vrai qu’ils sont chrétiens et que leur religion ne les amène pas à un esprit de conquête universel. Les habitants de culture musulmane sont environ vingt millions en France selon l’Insee. Ils n’approuvent pas la conduite violente de certains jeunes, mais ils éprouvent à leur égard une certaine forme de compréhension. Sans doute est-ce la solidarité de l’Oumma, la communauté musulmane, qui produit cet effet. Une politique intelligente consistera à ne pas confondre autorité et violence à leur égard.

Les gaullistes étaient moins de cinq pour cent en France au début de 1958. Ils étaient une écrasante majorité à la fin de cette année-là. C’est ainsi que se forme l’opinion des peuples, quand la nécessité d’une autorité fait loi. Nous sommes dans une période semblable, même si les problèmes ne sont pas identiques. Parmi les hommes qui se détachent en ce moment, on peut citer Bruno Retailleau, le ministre de l’intérieur, et David Lisnard, maire de Cannes et président des maires de France. Ils sont d’ailleurs en bonne entente. On peut légitimement espérer que les Français leur feront confiance pour redresser le pays. Comme en 1958, les choses se feront sans doute rapidement, tant il y a urgence. Retailleau président et Lisnard premier ministre serait sans doute un bon attelage. Surtout si l’on respecte la Constitution qui veut que le président préside et le premier ministre gouverne. Il est temps, oui vraiment temps, qu’on s’occupe sérieusement de la France !

Claude Reichman

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D’autres hommes politiques vont naître ! https://temoignagefiscal.com/dautres-hommes-politiques-vont-naitre/ https://temoignagefiscal.com/dautres-hommes-politiques-vont-naitre/#comments Sat, 22 Mar 2025 12:01:39 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20071 Continuer la lecture de D’autres hommes politiques vont naître ! ]]> D’autres hommes politiques vont naître !

Le désordre mondial n’est pas près de cesser, car toutes les nations sont contraintes de revoir leur stratégie. Cela va des plans militaires aux plans commerciaux, en passant par le jeu des alliances. L’Amérique de Trump a donné un grand coup de pied dans la fourmilière et plus personne dans l’univers ne sait exactement où il en est. Les Européens devraient être en principe les mieux lotis, puisqu’ils se sont unis dans un ensemble de près de 500 millions de personnes et que leur production commune est supérieure à celle des Etats-Unis. Mais ils ont commis l’erreur de confier le pouvoir à un organisme, la Commission, qui théoriquement ne gouverne pas puisque ce sont les Etats, réunis en Conseil, qui le détiennent, mais comme il est de règle quand vous laissez les commandes à un organisme quel qu’il soit, il s’en empare et régente bientôt l’ensemble. Sans qu’on sache ni ce qu’il veut ni où il va.

Les Etats-Unis ont pris leurs distances avec l’alliance militaire occidentale, mais ils ne sont pas devenus nos ennemis. Tout juste nos concurrents. En vérité, ils l’étaient déjà. Le peuple américain est lui-même déboussolé. Il vivait depuis des siècles dans la vénération de La Fayette, qui était venu, au nom de la France, les aider à se débarrasser des Anglais, et voilà que d’un coup tout est changé. On fait à présent ami-ami avec Poutine, qui continue à bombarder l’Ukraine après avoir dit qu’il arrêtait, et le président américain dit que tout se passe bien, tandis qu’il accable de taxes les producteurs français de champagne et de cognac. On n’est plus très loin, Outre- Atlantique, du désamour envers un président vraiment imprévisible. Mais le trouble s’est emparé de l’Occident.

N’oublions pas non plus qu’il y a maintenant huit milliards d’habitants sur terre et que cela ne fait qu’accentuer les effets de foule que Gustave Le Bon  annonçait déjà à la fin du dix-neuvième siècle. Oui, nous sommes bien à l’ère des foules. Il suffit de regarder la télévision. Partout d’immenses manifestations, des spectacles de chanteurs et de chanteuses devant des foules en extase, des footballeurs venus des tropiques pour amuser le public européen venu en masse et rouler dans les plus belles limousines du marché, un monde enfiévré où l’on ne connaît pas de plus grand plaisir que de singer les bancs de sardines ou les vols d’étourneaux. Oui, décidément, le monde a bien changé depuis les dernières décennies. Il va donc falloir s’adapter.

L’Occident a toutes les armes pour s’adapter au nouveau cours du monde. Nos grands penseurs ont tout dit, depuis la Grèce antique. Il suffit de les écouter, c’est-à-dire de les relire. J’ai eu la chance de faire du latin et du grec au lycée. J’y pensais en écoutant mes confrères universitaires commenter le covid sur les plateaux de télévision et tenir des propos souvent oiseux dont une culture classique les aurait sagement éloignés. D’où ma conclusion péremptoire : pour les futurs médecins, moins de maths et plus de grec. Il faut dire que l’époque n’est plus aux savants, mais aux « influenceurs », c’est-à-dire à des ignorants dotés d’une caméra et d’un micro. De temps en temps cependant, on a la satisfaction d’entendre à la télévision un vrai savant, doté du bon sourire de l’indulgence, se moquer gentiment d’un présentateur pressé de faire passer la publicité à l’antenne.

La technique est à l’origine de tous les grands changements de l’humanité. L’imprimerie a permis à tout le monde de lire la Bible et déclenché les guerres de religion. La radiodiffusion n’a qu’un siècle. Elle a permis les diatribes d’Hitler, mais aussi les causeries de Reagan, écrites de sa main et qui ont vaincu le communisme. A chaque génération de faire son miel des dernières découvertes et de les utiliser pour le bien de l’humanité. Mais il faut savoir que les querelles humaines sont parfois interminables. Pensons que la lutte entre musulmans sunnites et chiites trouve son origine dans la dispute pour la direction de l’islam, à la mort de Mahomet en 632, entre son gendre Ali, inspirateur des chiites, et les autres prétendants.

Aujourd’hui, l’irruption de l’intelligence artificielle change à nouveau la donne. Elle sera imbattable pour les taches administratives, mais pour ce qui est de la créativité, mieux vaut faire confiance à l’intelligence humaine. J’ai eu toutefois la satisfaction de constater que Grok, l’intelligence artificielle d’Elon Musk, après un long dialogue, avait cédé à mes arguments en découvrant et en admettant qu’elle ignorait certains d’entre eux, et validé la fin du monopole de la sécurité sociale. Le général de Gaulle avait coutume de dire « ça fait mille ans que je le dis ».

Le génial Francis Blanche disait : « Quand un homme politique n’est pas cru, il est cuit ». On est arrivé à ce stade de notre vie démocratique. Plus personne ne croit les hommes politiques, et ces derniers ne parviennent pas encore à s’en rendre compte. Ils vont bien sûr devoir se faire une raison. D’autres hommes politiques vont naître du désordre général. C’est la loi de l’espèce humaine. Elle cherche toujours des guides. Une fois qu’ils sont discrédités, elle en cherche d’autres. La grande foire aux hommes providentiels est ouverte. Bonne chance à tous et que le meilleur gagne !

Claude Reichman

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L’Europe avait oublié l’essentiel ! https://temoignagefiscal.com/leurope-avait-oublie-lessentiel/ https://temoignagefiscal.com/leurope-avait-oublie-lessentiel/#comments Sat, 15 Mar 2025 12:20:46 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20048 Continuer la lecture de L’Europe avait oublié l’essentiel ! ]]> L’Europe avait oublié l’essentiel ! 

« Il faut que tout change pour que rien ne change ». L’aphorisme fameux du Guépard a trouvé une nouvelle illustration. Tout l’hémisphère nord est en panique. Les Etats européens ne savent plus où ils en sont. L’Amérique de Trump multiplie les injonctions. Le Russe plisse les yeux en signe de malice, tandis que le Chinois reste impénétrable. Et de l’est à l’ouest on se demande comment tout cela va finir. Mais au fond rien n’a vraiment changé. La puissance des armes reste le maître mot des relations internationales. C’est ce que vient de comprendre l’Europe, qui sait qu’elle doit se réarmer alors que sa politique sociale la prive de ressources.

En construisant l’Union européenne, les Etats du vieux continent avaient tout simplement oublié qu’ils n’étaient pas seuls au monde. La paix règne en Europe, mais elle est menacée à l’Est et n’est plus protégée à l’Ouest. Alors les chefs d’état major des pays de l’Otan, sans l’Amérique, se sont réunis à Paris de toute urgence à l’appel du président Macron, tout heureux d’avoir retrouvé un rôle. Dans leurs beaux uniformes, avec leurs beaux galons, ils ont donné une impression de force qui ne demande plus qu’à se concrétiser. Décidément, la planète est en émoi.

Nous avons le choix entre la troisième guerre mondiale et l’abandon de nos principes au détriment de l’Ukraine. Telle est l’alternative qu’on nous présente. Gageons que nous n’aurons ni l’une ni l’autre. Car au fond personne n’a envie de quitter ce monde où le confort règne dans les maisons et dans les rues, sauf quand on n’a pas su  préserver celles-ci des intrusions allogènes. La guerre, c’est quand des peuples se jettent les uns sur les autres. On n’en est manifestement pas là. Mais on sait qu’un incident mal interprété peut tout déclencher. Il faut de toute urgence refroidir l’eau du bain si l’on ne veut pas s’ébouillanter.

Tout le monde s’y emploie, sauf quelques seconds couteaux avides de notoriété. La seule certitude, c’est que le choix existentiel européen de privilégier la protection sociale a vécu. Le plus navrant est que l’Europe avait fait le bon choix en 1986, en signant le traité de l’Acte unique qui créait le Marché intérieur, où la concurrence était généralisée. L’aveuglement de l’Etat français a fait capoter cette réforme éminente, qui ne s’est appliquée que par des dissidents et va devenir maintenant le maître mot des réformes en Occident. La lucidité est une qualité qui n’a pas de valeur dans un monde dominé par les médias. Mais qui finit par triompher quand les réalités s’imposent.

La grande difficulté pour un peuple est de parvenir à dire ce qu’il veut. Les dirigeants de toutes tendances n’ont qu’un souci : l’en empêcher. Non parce qu’ils savent mieux que le peuple ce qui est bon pour lui, mais parce que le droit d’en décider leur confère le pouvoir. Or en bons anthropopithèques que nous sommes, dans nos sociétés seul compte le pouvoir. Le tyran domestique et le grand dictateur sont animés du même sentiment, et la paix des familles comme celle des peuples dépend des institutions. Certaines font régner le calme, d’autres rendent les gens furieux. A nous de choisir les bonnes.

A cet égard, la démocratie moderne, avec des outils de pouvoir qui s’atténuent les uns les autres, est à ce jour la meilleure solution. Son problème est qu’elle donne au peuple l’impression qu’il peut décider de tout, ce qui fait qu’il en abuse. Israël a donné un exemple accablant à cet égard en faisant défiler d’immenses cortèges de citoyens pour soumettre les politiques aux juges, dans le temps où les terroristes de Gaza se préparaient à commettre leurs crimes. L’aveuglement est la tare de la démocratie.

L’information, en France, est une catastrophe. Les principaux journaux évitent soigneusement tout débat vraiment important, tandis que les radios et télévisions ont constitué de petites équipes de chroniqueurs qui se partagent l’antenne et disent sans cesse la même chose. Quant aux réseaux sociaux, certains se les attribuent sans vergogne et vous imposent leur présence permanente. Il ne reste même plus les bistros, car ils n’attirent que les jeunes gens qui viennent joyeusement y boire des bières tandis que tout le monde regarde la télévision.

Pourtant l’opinion publique existe. C’est dire à quel point elle est puissante pour parvenir à s’infiltrer dans le peu d’espace qu’on lui concède. Elle finit toujours par triompher, mais il y faut le plus souvent des décennies ou des drames. Que de patience il faut aux gens éclairés pour supporter les divagations des politiciens, qui sont le lot commun dans les temps ordinaires. Les familles ne se réunissent plus guère et les enfants sont livrés à des flux d’opinions contradictoires et souvent farfelues. Heureusement ils bâtissent leurs petites sociétés qui finissent par former leur conscience. Ainsi avançon-nous cahin-caha vers notre destin, en ne sachant pas si l’humanité est là pour rester ou si elle disparaîtra dans les abymes de l’évolution, comme de vulgaires dinosaures ou de stupides dodos trop gros pour voler.

L’attachement à la vie reste néanmoins une constante de l’être humain. Un journaliste demandait à l’écrivain Kléber Haedens « Qu’aimez-vous dans la vie ? » Il répondit simplement « Vivre. » C’est probablement la meilleure réponse qui soit. Mais il y a un souci qui s’ajoute dans l’esprit de l’homme, celui de sa dignité. Traiter le peuple dignement devrait être un impératif pour les puissants. Alors, quand ils ne le font pas, le peuple se révolte. Le mépris de Poutine aura beaucoup fait pour la résistance de l’Ukraine.

Claude Reichman

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Trump n’est pas un dictateur, mais il y ressemble ! https://temoignagefiscal.com/trump-nest-pas-un-dictateur-mais-il-y-ressemble/ https://temoignagefiscal.com/trump-nest-pas-un-dictateur-mais-il-y-ressemble/#comments Sat, 08 Mar 2025 11:14:10 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=20033 Continuer la lecture de Trump n’est pas un dictateur, mais il y ressemble ! ]]> Trump n’est pas un dictateur, mais il y ressemble !

Trump n’est pas un dictateur. Mais il y ressemble. Il paraît être un dictateur parce qu’il dicte ses volontés urbi et orbi comme si elles étaient paroles d’évangile. Mais à la première contradiction, il recule. Ce n’est donc pas un dictateur. Les autres pays du monde n’ont d’ailleurs pas la moindre intention de lui obéir, même s’ils font semblant. Quant aux Américains, ils ne se sont pas encore remis de la déroute du camp de gauche, mais ils le seront bientôt. Autrement dit, la présidence Trump ne va pas tout changer aux USA ni dans le monde.

Mais l’imprévisibilité du Donald, comme on l’appelle là-bas, va changer bien des choses, notamment dans le camp occidental. Nous étions habitués à pouvoir compter sur l’engagement des Etats-Unis à nos côtés en cas de danger, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il faut dire que nous n’avons pas toujours été non plus des exemples de loyauté. Qu’on se souvienne du discours de Villepin à l’Onu. Un ennemi n’aurait pas fait mieux. Et encore à présent il y a en France un courant anti-américain dont on se demande ce qui l’anime en dehors de la détestation des principes occidentaux. Ou plus simplement de la jalousie envers un ami plus puissant que vous.

Quoi qu’il en soit, nous vivions bon an mal an dans une certaine sécurité, convaincus que nous étions des bons sentiments de l’Amérique envers nous et heureux de nous remémorer les mots du général Pershing « La Fayette nous voila ! ». Nous en profitions pour limiter nos forces militaires à un pourcentage ridicule du Pib afin de pouvoir nous vautrer impunément dans la providence de l’Etat et d’ôter ainsi toute force morale à notre peuple. Cette séquence est terminée. Car Trump ou pas, les Etats-Unis en ont assez de notre lâcheté, même s’il est arrivé que nous leur apportions un franc soutien. Franc mais limité !

Nos pays européens – et probablement l’Amérique aussi – n’ont pas su interpréter avec lucidité le comportement de la Russie. Poutine en est le dictateur installé, mais il y a un courant nationaliste dans son pays qui lui fait grandement souci. Preuve en est la tentative d’assassinat à la bombe d’Alexandre Douguine, dont la fille de ce dernier a finalement été victime. Poutine n’a pas envahi l’Ukraine par besoin existentiel de son pays, mais pour faire taire les nationalistes qui voulaient le voir redevenir la Grande Russie. Ce n’est qu’un rêve creux, car ce pays n’est plus qu’un nain économique, même s’il a conservé l’arsenal nucléaire légué par l’Union soviétique. Si elle devait absorber l’Ukraine, la Russie resterait une puissance secondaire, avant d’être condamnée à rejoindre le camp occidental, comme y aspire sa population.

L’Europe va devoir se réarmer. L’Allemagne l’a bien compris, dont le nouveau chancelier va investir mille milliards dans sa défense. La France prévoit de doubler son budget militaire et les autres pays européens vont consentir eux-mêmes des efforts semblables. Le réveil a été brutal, mais il est salutaire. Ce que chacun peut à présent comprendre, c’est que c’en est fini de l’Etat providence, qui nous ayant ruinés va pouvoir jouir à son tour d’une retraite imméritée. De ce fait, toute la vie politique de nos nations, et au premier rang de la nôtre, va être bouleversée. On entend encore des odes à notre régime social, dont chacun des orateurs nationaux jure qu’il n’est pas question d’y toucher, mais il est bel et bien condamné non par choix mais par nécessité.

La vie politique française a été marquée, depuis 1945 et sous l’influence du parti communiste, alors puissant électoralement et armé, par la domination des mécanismes sociaux. Ils ont réussi à faire de la France un pays sans usines, persuadé que les Chinois travailleraient éternellement pour nous et pour pas grand-chose. En fait, il ne nous reste qu’un Etat aussi pesant qu’impuissant et des nuées d’énarques qui volètent partout en dilapidant notre argent. Nous avons aussi des juges qui s’amusent à immobiliser le chantier d’une autoroute presque terminée ou à remettre en liberté des prédicateurs islamistes animés de la haine de l’Occident. Vraiment, on est chez les fous !

La vie évolue par saccades. Il ne se passe rien pendant longtemps et soudain tout s’accélère. Nous vivons actuellement une telle période. A chaque pays d’en tirer le meilleur pour lui-même. De bonne réformes sont possibles, tout comme des affrontements violents ou une vraie guerre civile. Nous devons faire tout notre possible pour qu’une transition pacifique se déroule dans notre pays. Mais ce ne sera pas en étant lâches. Ceux qui ont démérité et plongé le pays dans l’échec économique et le désordre social doivent être sanctionnés. On reprendra le bon chemin à ce prix. Car rien n’est plus décourageant que le spectacle d’élus faillis paradant dans le nouveau régime.

Les régimes politiques durent environ soixante-dix ans. Le nôtre et celui de nombreux pays vont donc changer. Espérons que leurs dirigeants seront plus lucides que ceux qui les ont précédés. Un peu partout on a cru qu’une pléthore d’administrateurs apporterait le bonheur. Il n’en a rien été. Bien au contraire. Les petits hommes gris ont tout gardé pour eux. On connaît désormais le remède. L’Etat ne doit pas peser plus du tiers de la production. Et chacun doit prendre sa part de l’effort général. On se sentira utile et plus heureux. Et cela évitera à l’humanité une régression qui pourrait la conduire à la disparition !

Claude Reichman

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Tout ce que Trump ne sait pas ! https://temoignagefiscal.com/tout-ce-que-trump-ne-sait-pas/ https://temoignagefiscal.com/tout-ce-que-trump-ne-sait-pas/#comments Sat, 01 Mar 2025 12:32:48 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=19998 Continuer la lecture de Tout ce que Trump ne sait pas ! ]]> Tout ce que Trump ne sait pas !

Les peuples ont de la mémoire et de l’honneur. Trump ne le sait pas. Il a conquis la présidence des Etats-Unis en faisant campagne contre les dérives de la gauche américaine, qui avait elle-même oublié que tout le monde n’habitait pas à New-York ou à Los Angeles et que le spectacle d’un homme devenu femme était déshonorant pour une majorité d’Américains. En humiliant Zelenski pour faire la paix avec un dictateur, il s’est comporté comme ceux qu’il a chassés, c’est-à-dire des gens sans morale.

Depuis plusieurs siècles, les Etats-Unis sont à la tête du camp de la liberté. Et ils ne l’ont jamais trahi. Jusqu’à ce jour où le nouveau président a décidé de se lier d’amitié avec Poutine pour obtenir la paix en Ukraine, et surtout pour avoir un allié dans sa rivalité avec la Chine. Les changements d’alliance sont monnaie courante dans les guerres des nations. Mais ils n’ont pas le même retentissement que lorsqu’il s’agit d’un choix fondamental de société. L’expression courante pour désigner le camp occidental est le monde libre. Rien n’a plus de sens pour nous, habitants de nations éprises des principes des lumières, que cette notion de liberté. On ne peut la piétiner sans conséquences.

La fracture du monde occidental provoquée par Trump peut avoir des conséquences dramatiques ou même se réparer facilement. Il suffit que toutes les nations libres soutiennent l’Ukraine pour que Trump perde son pari. Son comportement est celui d’un homme d’affaires, qui change rapidement de pied quand une affaire ne se fait pas. Trump n’est fort que de la faiblesse de l’Europe. Celle-ci a cru que l’Union européenne était un sommet de l’histoire. Elle n’en est qu’un évènement banal tant qu’elle ne s’est pas constituée en puissance militaire face aux Etats de ce type. Car l’Union européenne n’a d’existence dans le monde actuel que si les Etats-Unis sont le garant ultime de sa sécurité. Elle n’est qu’un nain si l’Amérique l’abandonne. Les Européens ont aussitôt compris la leçon de Trump et décidé d’augmenter leurs budgets militaires. Il reste à le faire.

La France retrouve un rôle international dans cette circonstance. Encore faut-il qu’elle se dote d’un président qui ne pense pas qu’à papillonner pour se faire admirer des foules. Macron ne changera pas. Son narcissisme lui est consubstantiel. Il ne lui reste que deux ans de mandat. Heureusement. Il serait temps qu’apparaisse en France un véritable homme d’Etat. Le moment est venu où cette nécessité se manifestera aux yeux des citoyens. Notre pays ne devra pas seulement augmenter son budget militaire. Il ne le pourra vraiment que s’il met un terme à son Etat providence ruineux et à la société d’assistance qui en découle. Il s’agit là d’une « ardente nécessité », comme De Gaulle le disait (à tort) du plan, qui ne pouvait être qu’un facteur de paralysie économique dans un monde où le libre échange était devenu la règle.

Tous les observateurs ont la même analyse : nous sommes dans un changement de monde. Reste à savoir dans quel monde nous entrons. Une fois de plus dans l’histoire de l’humanité, c’est la technologie qui provoque le changement. Le cheval a été domestiqué il y a cinq mille ans dans une région correspondant à l’actuelle Ukraine. Il a dominé la guerre pendant cinq millénaires en portant les cavaliers jusqu’à ce que le moteur à explosion, au début du dix-neuvième siècle, donne naissance à un autre mode de transport et de combat. En ce vingt et unième siècle, c’est l’informatique qui change le monde. Son dernier avatar est l’intelligence artificielle, qui vous permet de tout savoir (ou à peu près) et donc de vous passer de connaissances, puisque vous les avez à portée de main, sauf si vous avez perdu votre téléphone portable. Evidemment on pense au naufragé de l’île déserte qui doit, sans son téléphone, tout redécouvrir et qui se retrouve soudain frère de lait de Platon et d’Aristote, mais sans l’éducation qu’eux-mêmes avaient reçue. Alors, il vous plaît, ce monde-ci ?

Et ce n’est pas fini. Avez-vous remarqué que dans les familles on ne se parle plus ? Non qu’on soit fâché, mais on a des contacts avec tant de monde, grâce à notre ordinateur et aux réseaux sociaux, qu’on ne voit plus ce que notre tonton ou notre tata, ni même notre papa ou notre maman pourraient avoir à nous dire. Pour ne pas parler de notre pépé ou de notre mémé. Si à un appel téléphonique vous répondez par « où es-tu ? », attendez-vous à une réponse telle que « au Vanuatu », ou même, bien pire, « en bas de chez toi », ce qui vous obligera à l’inviter à monter. Et une fois là-haut, tout pourra recommencer comme avant, sous-entendus, vacheries, engueulades. Au fond, rien n’a changé. Il suffit de se voir.

Alors Trump ou un autre, le monde change. Le tout est de maintenir le cap de la civilisation, et au premier chef celui de la liberté. Le monde est plein de gens qui veulent sauter sur vous pour vous assujettir. Notre devoir d’êtres civilisés est de ne pas nous laisser assaillir, car l’issue de cet affrontement est toujours une atteinte à notre liberté. Et par contagion à la liberté des autres, car celui qui vous a fait prisonnier ne s’arrêtera pas en si beau chemin. Il vaut donc mieux l’arrêter avant qu’il ne commence. Trump doit être prévenu. Nous avons de la mémoire. Et c’est l’honneur de notre société.

Claude Reichman

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Il est temps de procéder à un grand ménage ! https://temoignagefiscal.com/il-est-temps-de-proceder-a-un-grand-menage/ https://temoignagefiscal.com/il-est-temps-de-proceder-a-un-grand-menage/#respond Sat, 22 Feb 2025 12:28:23 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=19968 Continuer la lecture de Il est temps de procéder à un grand ménage ! ]]> Il est temps de procéder à un grand ménage !

Churchill disait que les Américains choisissent toujours la bonne solution. Après avoir essayé toutes les autres. Assurément, Trump est un vrai Américain. Donner à l’adversaire tout ce qu’il veut avant d’avoir commencé à négocier, c’est du jamais vu, sauf lors des redditions. Les Etats-Unis se sont mis, vis-à-vis de la Russie, dans une position qu’ils ne pourront tenir. Car si inconsistants soient-ils, les Européens ne pourront accepter l’abandon de l’Ukraine sans perdre la face, et ils finiront bien par regimber. L’affaire n’est donc pas finie. Elle en fait que commencer.

L’histoire du monde n’est guère variée. Le plus fort cherche toujours à dominer les autres, et ceux-ci cherchent toujours à échapper à cette emprise, fût-ce en rusant. Néanmoins les grandes coalitions réussissent le plus souvent à l’emporter. Ce fut le cas dans la seconde guerre mondiale. C’est à cette occasion que l’Occident s’est constitué en force de progrès. Et l’est resté jusqu’à ce jour. Trump vient de rompre cet engagement. Rien ne dit qu’il ne changera pas d’avis, tant son attitude est irréfléchie. Le plus sage pour les nations occidentales est de maintenir leur aide à l’Ukraine en attendant que les choses se précisent du côté des Etats-Unis.

La France retrouve à cette occasion la possibilité d’agir sur le cours du monde. Mais elle est dirigée par un président qui change trop souvent d’avis pour être pris au sérieux. La gravité du moment fera sans doute que les âmes fortes, parmi les dirigeants européens, se révèleront et s’affirmeront. C’est l’heure de remettre en vigueur l’expression du général de Gaulle : « Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples. » L’Orient du général s’arrêtait, à l’époque, à la Syrie. Celui d’aujourd’hui couvre tout l’est de la planète. Mais le principe reste identique. Quand les Grecs ont vaincu les Perses à Salamine, l’enjeu était le même qu’aujourd’hui. Arrêter la course d’une dictature au nom des libertés.

Moins armées en têtes nucléaires que l’Amérique et la Russie, la France et l’Angleterre ont cependant de quoi vitrifier quelque pays que ce soit. L’argument n’a pas changé depuis que l’atome s’est imposé sur la planète. De même que la certitude d’être soi-même vitrifié si l’on utilise l’arme nucléaire. Il y a là de quoi rendre raisonnable qui que ce soit. Ce qui n’empêche évidemment pas les gesticulations. Mais il vient un moment où celles-ci doivent s’interrompre. Ce moment viendra bientôt. Trump et Poutine devront alors cesser de faire croire à tout le monde qu’ils sont les maîtres du jeu. Ils ne sont pas seuls en présence. L’Europe pèse d’un poids qui peut être décisif, pour peu qu’elle soit digne du passé de ses nations et de leur puissance économique.

Les 200 Etats du monde se livrent une course à la communication. Fortement aidés en cela par la Commission européenne, qui tient toute sa place dans ce vaste forum. Les « machins » occupent aussi l’espace. Au point que leurs empiètements sont devenus insupportables à certains Etats. L’Amérique veut ainsi mettre en état d’arrestation le président d’une cour de justice internationale qui veut lui-même arrêter des chefs d’Etat. La vie de la planète est devenue affaire de télévision et de réseaux sociaux. Au point que des  « influenceuses », qui ne sont que des gamines, ont des millions de « followers », puisque c’est ainsi qu’on désigne les foules de suiveurs. Un peu de silence je vous prie, ordonnaient les instituteurs à leur classe. Bonne idée !

Malgré les innombrables nouveautés qui encombrent notre existence, celle-ci n’a pas vraiment changé au fil des millénaires. Les passions sont demeurées les mêmes et leurs issues sont aussi sanglantes qu’elles l’ont toujours été. Il y a en l’homme des constantes qui ne changeront jamais. On ne peut rien faire d’autre que de construire des institutions capables sinon de les empêcher, du moins de les réduire. A cet égard, la pensée libérale a certainement trouvé la formule la plus efficace : l’Etat minimum. Son objet est de réduire les divers pouvoirs qui règnent dans une société à leur dimension la plus modeste. Ainsi l’homme le plus avide de pouvoir ne trouvera à sa disposition que des outils ne pouvant lui conférer l’absolutisme. Bien entendu, il faudra l’empêcher de changer les institutions !

La difficulté de l’implantation d’une société libérale réside dans les désirs contradictoires des individus. Beaucoup veulent conférer plus de pouvoir aux dirigeants pour qu’ils les satisfassent, voire les comblent de présents. Bien entendu ces cadeaux ne sont qu’un cheval de Troie. « Timeo Danaos et dona ferentes », dit l’Enéide. « Je crains les Grecs et les cadeaux qu’ils apportent ». Méfions-nous des cadeaux électoraux. Ils n’apportent que la division et le conflit. Le cheval de Troie moderne est une pochette qui ne contient que de mauvaises surprises.

Dans la phase internationale dangereuse qui s’ouvre, la France souffre d’une information confisquée. La gauche occupe les radios et télévisions du service public et ne tolère aucune intrusion d’opinion adverse. La démocratie oblige à changer cet état de fait. Tant que cela ne sera pas accompli, notre pays ne sera pas un Etat de droit. Nous n’aurons notre juste place dans le concert des nations que lorsque nous en serons dignes. Il est temps de procéder à un grand ménage !

Claude Reichman

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On est chez les fous ! https://temoignagefiscal.com/on-est-chez-les-fous/ https://temoignagefiscal.com/on-est-chez-les-fous/#comments Sat, 15 Feb 2025 12:10:13 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=19935 Continuer la lecture de On est chez les fous ! ]]> On est chez les fous !

Trump avait prévenu. Il n’avait pas la moindre intention de sacrifier les USA pour l’Ukraine. Chose promise, chose due, il fait des amabilités à Poutine et lui offre sur un plateau le Donbass et la Crimée. Poutine n’en revient pas …pour l’instant. Dès qu’il sera remis de sa divine surprise, il se cherchera une nouvelle proie à l’Ouest.

Racontée comme cela, l’histoire apparaît comme un lâchage en bonne et due forme de l’Occident par Trump. En fait l’histoire ne fait que commencer. Car ni la Russie, ni la Chine, qui surtout préoccupe Trump, ne sont fixées au regard de leur vie intérieure. Poutine est renforcé provisoirement, mais la raison pour laquelle il s’est jeté sur l’Ukraine n’a pas disparu, et elle est à rechercher du côté des ultra-nationalistes qui poussaient à la reconquête, que Poutine a tenté d’affaiblir par un attentat visant Alexander Douguine et qui a tué sa fille. Quant à la Chine, elle n’est qu’une dictature et voit poindre les  difficultés intérieures qui l’affaibliront durablement.

L’Europe ne peut abandonner l’Ukraine sans perdre toute crédibilité aux yeux du monde. Elle est forte de deux puissances nucléaires, la France et la Grande-Bretagne (même si celle-ci n’est plus dans l’Union européenne) et ses moyens de dissuasion sont donc intacts. Trump peut bien mener sa politique, elle n’aura pas de conséquences si l’Union hausse le ton, ce qui affaiblira inévitablement Trump sur le plan intérieur. L’Ukraine doit intégrer l’Union européenne, même si Trump ne veut pas d’elle dans l’Otan. Le grand nettoyage opéré par Trump aux USA ne peut que pousser l’Europe à faire de même. Elle y retrouvera des forces, actuellement amoindries par l’envahissement administratif qui la paralyse.

La gauche américaine est frappée de sidération par le culot de Trump. Il fait ce qu’il a dit, et ses adversaires se couchent. C’est l’issue normale d’un combat gagné par le peuple contre les élites. Ailleurs, on appelle cela une révolution. En France, à cet égard, tout reste à faire. Le pays est affligé d’un président bavard et inconscient, et qui à force de discours n’est plus écouté par personne. Le seul élément nouveau dans le paysage politique national est l’irruption de Bruno Retailleau parmi les personnalités marquantes. Si rien ne l’arrête en cours de route, il deviendra le candidat évident de la droite à la présidentielle. Mais que de chemin à parcourir pour rendre à la France sa compétitivité et ramener la sécurité dans ses rues !

La nécessité de réformer le système social français, qui plombe le pays, apparaît enfin dans les discours officiels. Mais on en est encore aux balbutiements. Alors que les choses sont simples. L’article L 362-2 du code des assurances autorise toute personne résidant en France à assurer sa protection sociale auprès de n’importe quel assureur européen. L’Urssaf a pour argument le fait le code des assurances ne régit pas la Sécurité sociale. Bien entendu. Pas plus que le code de la navigation ne régit la circulation routière. Mais cela ne vous empêche en rien d’acquérir un bateau et de naviguer en suivant les injonctions du code de la navigation, pas plus que cela ne vous oblige à acheter une automobile. Comme le dit l’impayable Hanouna, « on est chez les fous ! » En réalité on n’est pas chez les fous mais chez les tricheurs, qui veulent vous interdire d’user de vos droits.

Tout cela se passe « à la française », avec un gouvernement et une administration qui se croient tout puissants et qui coulent le pays par leurs injonctions imbéciles. Si les Français le voulaient, il leur suffirait de quelques heures pour renverser ce régime et le remplacer par une vraie démocratie. Ils ne le font pas parce qu’ils préfèrent une vie paisible, fût-elle sans liberté et sans principes. Jusqu’au jour où quelques Français décidés passeront aux actes et proclameront l’état de droit.

Il y faut un leader. Sans Trump, l’Etat profond américain règnerait encore. En France, on cherche toujours l’oiseau rare. Sommes-nous condamnés à n’avoir un vrai leader qu’une fois par siècle ? Si tel est le cas, le pire est à craindre dans un monde où les choses tournent de plus en plus vite, au gré d’une technologie qu’aucun obstacle ne semble pouvoir freiner. Voyez les fusées de Musk qui, leur périple spatial accompli, reviennent sagement se poser sur leur base. Voyez ces immenses hangars construits partout sur la planète pour abriter la nourriture intellectuelle de l’intelligence artificielle, sans qu’on connaisse encore vraiment tout ce dont celle-ci est capable. Et voyez ces sans-abri que le progrès a laissés de côté, alors que les anciennes religions ont toujours laissé sa place au  pauvre.

On est vraiment chez les fous, et cela risque de mal finir. Même les classes moyennes commencent à subir le malheur. La petite Louise a été affreusement assassinée par un jeune homme de 23 ans que ses parents, cadres supérieurs, n’ont pas su mater quand sa sœur a dû subir sa violence. Owen L. c’est Owen Legrand, le même nom que Jean Nohain qui disait aux Français « Vous êtes merveilleux ! ». Louise était la fille d’un couple d’enseignants de gauche qui croyaient à un monde paisible. Et nous, nous sommes malheureux qu’une charmante petite fille n’ait pas eu le droit de vivre, alors qu’elle n’était que grâce et gentillesse.

J’ai écrit un livre intitulé « Les sauvages ». Il raconte l’histoire d’un jeune homme d’une tribu amazonienne inconnue, qui croyait que s’il y avait d’autres hommes sur terre, ce serait forcément des sauvages. Je sens que je vais devoir écrire la suite. Que j’intitulerai « Les fous » !

Claude Reichman

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Les vaches, les chèvres et les moutons ! https://temoignagefiscal.com/les-vaches-les-chevres-et-les-moutons/ https://temoignagefiscal.com/les-vaches-les-chevres-et-les-moutons/#comments Sat, 08 Feb 2025 11:46:55 +0000 https://temoignagefiscal.com/?p=19900 Continuer la lecture de Les vaches, les chèvres et les moutons ! ]]> Les vaches, les chèvres et les moutons !

Plutôt que de statuer sur le droit du sol, M. Bayrou préfère qu’on réfléchisse à la question « Qu’est-ce qu’être Français ? ». Pour l’aider, nous pouvons citer la réflexion de Pierre Dac : « A l’éternelle et grande question : Qui est l’homme, d’où vient-il, ou va-t-il ?, je réponds : Je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne ». M. Bayrou étant dépourvu d’humour, on peut craindre que sa réflexion sur ce qu’est d’être Français ne fasse rire personne. En fait, la question du droit du sol, elle, mérite une réponse.

Le paysage humain de la France a été bouleversé par les guerres qui ont suivi la Révolution. Les pertes de nos armées ont demandé un apport de soldats et donc une immigration assortie de l’acquisition de la nationalité française. C’est l’origine du droit du sol. Auparavant, on devenait Français par naturalisation. Ce qui revenait à donner à l’Etat le contrôle de l’immigration. Depuis, celle-ci est devenue un phénomène gigantesque, qui aujourd’hui s’établit à un demi-million d’immigrants par an et qui pose d’énormes problèmes de stabilité à la société française.

Rien n’interdit à la France de poser franchement la question de l’immigration. Sauf évidemment les accords européens qui font que tout étranger franchissant une frontière de l’Union est chez lui partout sur son territoire. La France peut récuser ces dispositions et rétablir ses frontières. L’Union n’en sera pas fracassée. Tout au plus on entendra quelques protestations émanant des milieux de gauche et le calme reviendra. D’autant que l’accord de Schengen devait permettre la libre circulation des Européens dans l’Union et non permettre au monde entier de venir s’établir en Europe.

La raison pour laquelle il faut réduire drastiquement l’immigration en France (et dans la plupart des pays européens) est que le mélange de populations dissemblables ne peut aboutir qu’à des drames. Il s’agit là d’une vérité sociologique et historique qu’on a eu grand tort en Europe de méconnaître. Il ne s’agit pas de racisme, mais de prudence. Personne n’imagine ouvrir sa maison au tout venant. Il en va de même des pays. C’est si vrai que les chantres de l’immigration ferment toujours leur porte à double tour et n’accueillent que leur famille et leurs proches amis, et pour des séjours limités dans le temps.

Les spécialistes du droit constitutionnel nous disent qu’un référendum sur l’immigration est impossible. C’est une de ces galéjades qui n’ont pas d’autre but que de retirer au peuple le droit de choisir son destin. Et si l’on préfère une simple loi, eh bien qu’on la prenne. Et qu’on ferme les frontières aux non-Européens. Les autres ne pourront être admis qu’en quantité modérée, réservée à des gens qui ne viendront pas « égorger nos fils et nos compagnes », comme le dit la Marseillaise.

Tous les sondages donnent une écrasante majorité à la politique de réduction de l’immigration. Et si l’on continue à ne pas vouloir en tenir compte, on se retrouvera avec une insurrection qui renversera le régime. Tous les régimes renversés offrent le spectacle de dirigeants détrônés fuyant à l’étranger, quand ils ne sont pas rattrapés par le peuple en fureur. Ce n’est pas la solution qu’on souhaite à son pays. Mais l’inconscience des politiciens y conduit tout droit. Tentons inlassablement de faire prévaloir la raison. Mais sans se faire d’illusions, car le pouvoir est partout peuplé d’égoïstes et de crétins.

Le spectacle américain des élites détrônées par Trump fait régner la panique un peu partout dans le monde. C’est dire la vertu de l’exemple. Et l’influence des Etats-Unis, quand ils ne sont pas l’exemple de l’erreur. Des constructions institutionnelles qui se croyaient immortelles sont balayées d’un coup de stylo. Des vedettes du prêchi-prêcha se retrouvent d’un coup sans public. Le culte de la folie est soudain privé du moindre fidèle. Tout se remet à marcher droit. Jusqu’à ce que la connerie retrouve goût à la vie et plastronne à nouveau. C’est la loi du genre dans l’humanité. On ne se débarrasse jamais définitivement de la folie. Mais un bon coup de ménage de temps en temps fait sacrément du bien.

La France n’en est pas encore au grand nettoyage de printemps. Mais elle s’y prépare. Une certaine prise de conscience se fait jour. Les Français paraissent résignés à la folie ambiante, que fait régner la bande des insoumis. Ils attendent qu’elle cesse, chassée par le bon sens d’une grande partie de la population. Le mieux serait toutefois que ces écervelés soient rapidement poussés vers les ornières d’où ils viennent. Et que l’on confie le sort du pays à des gens sérieux. La démocratie est une vieille invention qui n’a jamais bien marché mais qui est de loin préférable à sa seule alternative, la dictature.

Finalement, la seule réussite de Bayrou pendant toute sa longue carrière est la claque qu’il a administrée à un gamin qui lui faisait les poches. Il a donné là un exemple de bonne éducation. Même si aujourd’hui il n’est plus convenable de frapper les sales gosses. Le problème de l’éducation est simple : il faut se faire respecter des enfants pour qu’à leur tour ils se fassent respecter de leurs enfants. Et, comme on le dit à la campagne, les vaches seront bien gardées. Les vaches, mais aussi les chèvres et les moutons. Bref que la société tienne debout. C’est un peu court comme programme, mais ce n’est déjà pas mal !

Claude Reichman

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